TruMontreal 2024, le retour de la « non-conférence » sur le recrutement en mode introspectif Reviewed by Philippe Jean Poirier on . Retour sur l'événement TruMontreal, tenu le 21 novembre passé au Centech. 25 novembre 2024 Après une édition 2023 un brin didactique et entièrement consacrée à Retour sur l'événement TruMontreal, tenu le 21 novembre passé au Centech. 25 novembre 2024 Après une édition 2023 un brin didactique et entièrement consacrée à Rating: 0

TruMontreal 2024, le retour de la « non-conférence » sur le recrutement en mode introspectif

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Retour sur l’événement TruMontreal, tenu le 21 novembre passé au Centech.

25 novembre 2024

Après une édition 2023 un brin didactique et entièrement consacrée à l’IA, TruMontréal revient à la formule de «non-conférence», «sans name tag» ni «Powerpoint» qui a fait sa renommée. L’édition 2024, dont Isarta était partenaire, a donné la part belle aux défis du secteur, à travers une discussion sans filtre entre professionnels du recrutement. Retour sur l’événement tenu à bout de bras par Sandrine Théard (L’École du recrutement – Les Sources humaines).  

Chaque édition a son ambiance particulière. Des petites douceurs cuisinées maison à la Grande Bibliothèque au format plus éducatif sur l’IA au CRIM l’année dernière.

Cette année, au bâtiment du Centech, l’atmosphère était plus… échevelée? Après une présentation dans le hall d’entrée du Centech, où tout le monde circule, l’impression d’être aspirée dans le tourbillon du recrutement, en parcourant le corridor circulaire menant aux salles de conférences.

Par chance, Sandrine avait ressorti son sifflet jaune des premières éditions pour marquer le début et la fin des ateliers de discussions.

Ce que j’ai essayé de mettre de l’avant, c’est le ‘nous’, en tant que recruteurs, nous a expliqué Sandrine Théard, à la pause du midi. Je voulais qu’on puisse parler du métier, évidemment. Mais aussi qu’on puisse parler de nous, comment on vit les changements dans le milieu du recrutement. Certaines séances étaient davantage en mode introspectif. »

Les trois conférences auquel nous avons assisté («Se démarquer en ligne : l’art de la communication différenciée», «Croissance, coupures, charge de travail… la montagne russe des émotions» et «Think outside the box… but in the box ! Ou comment être créatif dans son cubicule beige !») ont été animé dans le pur esprit de « non-conférence » de TruMontreal, au sens où ce sont davantage les participants qui ont orienté les discussions que les animateurs.

Une vue sans fard de l’industrie

D’ailleurs, c’est ce qui fait le charme de cet événement : la vue sans fard de ce qui se passe dans les coulisses du recrutement. Des responsables en acquisition de talent de grandes institutions québécoises (que nous ne nommerons pas ici) sont venus expliquer – dans les échanges entre participants – comment ils étaient freinés dans leurs efforts de recrutement.

Lorsque je fais une publication qui sort un peu des sentiers battus, je peux me faire contacter par les gens qui font une veille de la marque employeur pour notre organisation », a dit l’un.

Un autre responsable de l’acquisition de talent a expliqué qu’il s’était fait rabrouer pour un choix de film mentionné dans une publication, car le film ne correspondait pas aux valeurs corporatives de l’organisation (!) D’autres ont regretté le manque ou l’absence de budget pour la promotion des postes, le manque de rapidité pour signer les candidats retenus, etc.

Les recruteurs, évidemment, ne sont pas sans ressort ni sans ressource. À chaque peine ou grief rencontré par les uns ou les unes, un autre rebondissait avec une solution ou une philosophie différente de recrutement, pour se sortir de l’impasse. L’intervention d’un directeur de l’acquisition de talent d’une firme TI, lors de la discussion portant sur la « Croissance, coupures, charge de travail… la montagne russe des émotions», était un lumineux rappel de ce que peut être la fonction recrutement, lorsqu’il est pris sous l’angle du «conseil» :

Chez nous, le gestionnaire est responsable de son recrutement. Nous, on le conseille et on facilite le processus. Si un gestionnaire nous dit qu’il ne parvient pas à conclure les embauches et qu’on s’aperçoit que le taux d’abandon est très élevé après la 2e entrevue, c’est à nous d’identifier le problème. Peut-être qu’un des interviewers s’aliène les candidats ? Une fois que c’est dit, c’est à lui de régler le problème. À la fin de la journée, il est imputable de son recrutement. Moi, je suis là pour te donner les meilleures pratiques. »

En marge de la conférence, Sandrine Théard sentait que, tranquillement, le recrutement redémarrait dans les entreprises. C’est une bonne nouvelle: les professionnels du recrutement pourront ainsi mettre en application les leçons apprises ou conseils obtenus à TruMontreal.




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