Les drones à usage commercial font leur entrée
Par François Nadeau
Lors de vos dernières vacances au bord de la mer, vous avez probablement vu quelques drones voler au-dessus de vos têtes.
1er juin 2017
Peut-être connaissez-vous un beau-frère ou encore un ami qui s’est procuré un de ces engins pour quelques centaines ou même quelques dizaines de dollars.
Que ce soit sur Amazon ou encore chez Costco, plusieurs modèles de drones sont maintenant disponibles à des prix très accessibles.
La multiplication de ces engins volants et les incidents que certains ont causé a même amené le ministre des Transports Marc Garneau à instaurer de nouvelles règles. Il sera maintenant interdit de faire voler un appareil à plus de 90 mètres d’altitude et à moins de 75 mètres de bâtiments, de véhicules ou de personnes.
Et si le drone récréatif a gagné rapidement en popularité, il connaît aussi un essor fulgurant du côté commercial.
Un million de drones à usage commercial d’ici deux ans?
Selon la Federal Aviation Administration (FAA), de 250 000 à 1,5 million de drones pourraient survoler le ciel des États-Unis d’ici 2021. Selon les scénarios prévisionnels les plus optimistes, le chiffre de 1 million pourrait être atteint dès le milieu de l’année 2019.
Dans un article paru dans le Harvard Business Review, Chris Anderson explique les divers usages auxquels peuvent être employés les drones. Anderson, président de 3DR, explique notamment comment les drones peuvent être utiles sur un chantier de construction afin de fournir des analyses et des mesures. Les projets majeurs de construction entraînent souvent des dépassements de coûts et de délais en raison d’erreurs commises en cours de route. Prendre régulièrement des mesures sur un chantier s’avère cependant un procédé long et couteux. Selon Anderson, un drone peut toutefois faire le travail sur une base quotidienne pour environ 25 $, et ce avec un grand niveau de précision.
Le domaine de la construction n’est pas le seul où les drones seront utiles. Ceux de l’immobilier et de l‘agriculture font aussi partie du lot. Dans ce dernier cas, un drone peut parcourir un vaste territoire, repérer des zones humides ou encore déterminer l’état général des champs.
La montée en popularité des drones à usage commercial aura évidemment un impact sur le travail d’employés de plusieurs domaines. En revanche, il faudra également un grand nombre de pilotes pour les opérer. À ce sujet, la FFA dit recevoir environ 180 demandes de licences à tous les jours.
En l’espace de quelques années, le drone aura d’abord été vu comme un objet intrigant souvent associé à l’armée, ensuite comme un gadget pour amateur d’objets volants, puis finalement comme un outil de travail efficace. Dans quelque temps, il risque de devenir un objet tout à fait habituel pour lequel on ne prendra même plus la peine de lever les yeux vers le ciel.
