Dossier fatigue Zoom [1-3] : l’épuisement se confirme Reviewed by Philippe Jean Poirier on . 30 novembre 2020 Plus qu’un mot-clé à la mode, la "Zoom fatigue" existe bel et bien. Si on se fie au plus récent sondage de la firme Robert Half, on constate qu 30 novembre 2020 Plus qu’un mot-clé à la mode, la "Zoom fatigue" existe bel et bien. Si on se fie au plus récent sondage de la firme Robert Half, on constate qu Rating: 0

Dossier fatigue Zoom [1-3] : l’épuisement se confirme

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30 novembre 2020

Plus qu’un mot-clé à la mode, la « Zoom fatigue » existe bel et bien.

Si on se fie au plus récent sondage de la firme Robert Half, on constate qu’un pourcentage non négligeable de travailleurs subissent les contrecoups du recours systématique à la vidéoconférence.

Parlons d’abord de l’abus. Selon le sondage de Robert Half, un travailleur sur quatre affirme passer la moitié de ses heures de télétravail en vidéoconférence. La moitié!

Considérant qu’une journée de travaille dure en moyenne huit heures, on peut imaginer qu’un quart des travailleurs passent quatre heures par jour à converser avec des gens sur des applications de vidéoconférence.

Le tout à travers une diffusion d’image de basse qualité, un son inégal (les problèmes techniques sont le grief le plus souvent évoqué contre les vidéoconférences, à 28%) et de fréquentes interruptions de la part des différents intervenants convoqués dans les réunions (le deuxième grief est le nombre trop élevé d’interlocuteurs et la cacophonie qui en découle, à 19%).

À la fin de la semaine, on totalise 20 heures de ce genre d’interactions un peu débilitantes.

Les effets se font sentir, inévitablement. Voyons quelques résultats du sondage :

  • 38% des travailleurs sondés confirment avoir ressenti de la fatigue découlant des appels vidéo depuis le début de la pandémie;

 

  • 26% affirment que « l’effet de nouveau » est passé et voient de moins en moins d’attrait;

 

  • 24% trouvent les vidéoconférences « inefficaces » et « épuisantes », et préfèrent communiquer par d’autres canaux;

 

  • Les femmes semblent vivre plus intensément se problème, 47% d’entre elles disant ressentir de l’épuisement, contre 32% pour les hommes.

Quand ça part d’une bonne intention

Depuis le début de la pandémie, la plupart des organisations ont opté pour une sécurité extrême et ont suivi les recommandations gouvernementales en demandant à leurs employés de rester à la maison, et ce, même depuis le retour au bureau permis à 25% du taux d’inoccupation.

Dans ce scénario, la totalité des interactions d’entreprise se font de manière virtuelle.

Les rencontres individuelles, les rencontres d’équipe, les lunchs and learn, les 5 à 7 de fin de journée, les activités de consolidation d’équipe et de socialisation, pour maintenir le lien d’appartenance à l’entreprise.

Face à l’hiver qui s’en vient et au nombre de cas de COVID-19 qui augmente, au Québec et ailleurs, il y a lieu de croire que nous entrons dans une nouvelle saison de distanciation sociale.

Les entreprises doivent réfléchir à la manière dont elles utilisent la vidéoconférence.

La vidéoconférence est devenue un incontournable pour permettre aux professionnels de connecter, collaborer et construire des rapports sociaux au début de la pandémie, explique Paul McDonald, directeur chez Robert Half. Même si c’est efficient dans certains contextes, ça peut devenir épuisant et ça doit être utilisé avec modération. »

Dans ce dossier, nous allons voir comment les vidéoconférences pourraient être améliorées, puis explorer des alternatives aux vidéoconférences.

Autres articles du dossier:

Dossier fatigue Zoom [2-3]: 3 alternatives à la vidéoconférence

Dossier fatigue Zoom [3-3]: comment ajouter du «wow» à vos réunions

Crédits de photo de une: Chris Montgomery / Unsplash


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