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Aimer au moins 20% de son travail : le seuil magique de résilience !

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Photo de Andrea Piacquadio provenant de Pexels

14 juin 2022

Les chercheurs qui s’intéressent au monde du travail le disent depuis longtemps : pour être productif et résilient au travail, il faut miser sur des motivations «intrinsèques» (en faisant des tâches qui procurent du plaisir et donnent du sens au travail) et non des motivations « extrinsèques Â» (ex: travailler pour gagner sa vie, supporter sa famille ou pour obtenir une reconnaissance sociale ou professionnelle). En d’autres mots, il faut « aimer Â» ce qu’on fait pour le travail en tant que tel. Mais pas besoin d’aimer tout, tout le temps.

C’est ce qu’est venu rappeler Marcus Buckingham, chef de recherche à l’ADP Research Institute (ADPRI), dans un article récemment publié dans le Harvard Business Review.

Si l’on fait un travail que l’on aime, dit-il, le travail devient non pas une source de stress, mais plutôt une source d’énergie et de résilience. En effet, les données de l’ADPRI sur l’engagement montrent que les gens qui ressentent de l’amour, de la force, de la joie et de l’excitation à faire ce qu’ils font tous les jours sont beaucoup plus productifs, demeurent plus longtemps en poste et parviennent à surmonter les défis inévitables d’un emploi. Trouver un travail que l’on aime, ce n’est pas faire preuve d’indulgence envers soi-même ou être narcissique; c’est un précurseur et un amplificateur de performance. Â»

À cela, Marcus Buckingham ajoute un détail qui a toute son importance. Les travailleurs n’ont pas besoin d’aimer toutes leurs tâches, à tout moment de la journée. Il évoque une étude datant de 2009, qui vaut son pesant d’or par ce qu’elle révèle; il y a plus d’une décennie, les chercheurs de la Mayo Clinic ont pu identifier un seuil critique de proportion de tâches intéressantes ou « passionnantes Â» à faire dans une journée.

Cette proportion est la suivante : 20%. Un cinquième de la journée, à faire des tâches que l’on aime.

Cette recherche [de la Mayo Clinic] portant sur l’épuisement professionnel des médecins et des infirmières suggère que si moins de 20% de votre travail consiste de choses que vous aimez, vous êtes beaucoup plus susceptibles de vivre un épuisement physique ou mental. Étonnamment, aimer plus de 20% de son travail ne semble pas avoir un grand effet sur la résilience. Un peu d’amour au travail vous amènera loin. Â»

Si on se rapporte à l’étude elle-même, la conclusion des chercheurs est dans équivoque :

Le lien entre le temps passé dans les activités signifiantes et l’épuisement professionnel [le « burnout Â»] était fort et c’était le plus grand prédicateur d’épuisement dans une analyse multifacteur pour lesquels les autres facteurs étaient contrôlés Â», expliquent les auteurs.

Penser au plaisir… dès la conception!

Marcus Buckingham concède qu’il n’est pas toujours possible de trouver, dans tous les emplois, ce 20% de tâches agréables. Surtout lorsqu’il s’agit d’emplois difficiles et ingrats, tels que la livraison, l’entretien ménager ou le travail en usine. C’est pourquoi il en appelle aux gestionnaires de créer des postes en ayant en tête l’expérience employé. D’imaginer l’organisation du travail en plaçant les employés au coeur des opérations.

C’est le temps de concevoir des emplois avec l’amour en tête, propose-t-il. Si les leaders prenaient ces données au sérieux et qu’ils créaient délibérément ce que j’appelle des organisations « Amour+travail Â», dans lesquelles un plus grand nombre de personnes aiment ce qu’elles font – au moins 20% du temps – comment devaient-ils précéder? Ils s’assureraient que les gens engagés et résilients se sentent inspirés et non dévalorisés par leurs tâches, avec comme résultats d’offrir de meilleurs services et produits à leurs clients tout en s’engageant de manière durable envers leur communauté. Â»

Voilà une vision inspirante!




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