Applications en rafale et théorie du plan B : ô que les jeunes travailleurs ont la gâchette facile! Reviewed by Philippe Jean Poirier on . L’économie a beau se contracter et la pénurie de main-d’œuvre redescendre d’un cran, les employés ne sont pas plus heureux pour autant... Ils fourbissent les ar L’économie a beau se contracter et la pénurie de main-d’œuvre redescendre d’un cran, les employés ne sont pas plus heureux pour autant... Ils fourbissent les ar Rating: 0

Applications en rafale et théorie du plan B : ô que les jeunes travailleurs ont la gâchette facile!

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L’économie a beau se contracter et la pénurie de main-d’œuvre redescendre d’un cran, les employés ne sont pas plus heureux pour autant… Ils fourbissent les armes et sont prêts à changer d’emploi (Source : Jan Vašek sur Pixabay)

5 juillet 2023

L’économie a beau se contracter et la pénurie de main-d’œuvre redescendre d’un cran, les employés ne sont pas plus heureux pour autant. La génération Z, plus particulièrement, rue dans les brancards. Voici deux tendances RH de la dernière année, qui montrent comment cette catégorie d’employés a la gâchette facile et le seuil de tolérance très bas, dans leur emploi actuel. Que les employeurs en soient avertis!

1. « Career cushioning » ou la théorie du plan B

La discussion a été lancée sur le site de Forbes, en décembre passé. Face à une récession appréhendée, la chroniqueuse Tracy Brower se demandait s’il n’était pas temps pour les travailleurs d’assurer leurs arrières. De prévoir un « coussin de carrière », en cas où les entreprises tombent en mode licenciements. D’où l’appellation, « career cushioning ».

Lorsqu’on pense à prendre des pas proactifs dans sa carrière, on veut considérer le développement et la sécurité – lesquels peuvent provenir aussi bien de l’intérieur de que l’extérieur de l’entreprise. Si on se fait renvoyer, on veut pouvoir compter sur un solide plan de contingence en dehors de l’employeur actuel. Mais si votre emploi est en péril, on peut aussi tenter d’obtenir une autre position en interne, ce qui eut aussi être un grand pas en avant. Il ne faut pas présumer que la sécurité peut seulement provenir de l’extérieur de l’organisation.»

En même temps, la tentation est grande de chercher son salut en dehors d’une organisation. Plus tôt en juin, un sondage publié par la firme Robert Walters montrait que 37% des travailleurs avaient entamé des démarches pour trouver un nouvel emploi. De ce nombre, 66% gardent un œil sur les offres d’emploi, 43 % ont mis à jour leur CV et 33% appliquent sur des emplois.

2. « Rage applying » ou l’application furieuse en rafale

La seconde tendance, elle, est à prendre avec un grain de sel. Comme tout ce qui vient de TikTok. C’est Forbes, encore une fois, qui a ouvert le bal, en abordant le sujet en janvier dernier.

Se sentir négligé, peu apprécié, ignoré pour une promotion et injustement compensé pour ses services a inspiré une nouvelle tendance carrière sur TikTok, nous apprend Jack Kelly, conseiller en emploi et collaborateur au Forbes. L’application furieuse en rafale pour un emploi est présentée sur les médias sociaux comme une bonne façon de se venger de son patron en distribuant agressivement des CV à plusieurs entreprises dans l’espoir d’obtenir un nouvel emploi et la rapide augmentation de salaire qui vient avec.»

En voici le parfait exemple :

@redweez

Keep rage applying when youre mad 🫶🏼 that energy will push you to greater horizons than the job youre stuck in! #work #milennial #worklife

♬ The Sign – Ace of Base

En creusant un peu, on comprend qu’il y a une part d’artifice dans cette tendance TikTok. Beaucoup de vidéos d’humour mettant en scène un personnage qui commet une application en rafale (voir ici, ici et ici) pour quelques témoignages authentiques de personnes qui postulent furieusement des CVs après avoir accumulé des frustrations dans leur poste actuel. De plus, Jack Kelly rappelle ceci :

Ce n’est pas une stratégie efficace de prendre une décision sur un coup de tête – lorsqu’on est en colère. L’adrénaline est à son comble et on ne pense pas clairement. On peut se retrouver à accepter un emploi que l’on va regretter plus tard, parce qu’on n’a pas pris le temps d’établir un plan de match structuré pour bâtir une carrière et prendre des décisions réfléchies.»


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