C2 Montréal 2022 était-il… «trop corpo»?
7 octobre 2022
Si les participants étaient heureux de se revoir en personne, certains ont regretté que l’événement prenne un virage « corpo », s’éloignant des racines « créatives » prépandémiques tant appréciées.
Commençons par une mise en contexte : j’ai couvert C2 Montréal pour la première fois en pleine pandémie, dans le format virtuel de 2021. Je dois donc dire que, cette année, à mon arrivée au l’hôtel Fairmont Le Reine Elizabeth, je me suis aussitôt laissé séduire par le traitement «royal» des organisateurs. Une armée de personnel à l’accueil pour guider nos moindres pas, des conférences qui commencent à la seconde près, des DJ et danseurs qui animent les interludes.
C’est en conversant avec une voisine de chaise, lors d’une conférence, que j’ai commencé à comprendre. Samantha, présidente d’une agence de branding, qui a fait le trajet de Toronto avec deux employés, n’avait que des éloges pour l’édition prépandémique de 2019.
C’était extraordinaire! Un évènement complètement différent, beaucoup plus créatif et inspirant. La localisation [au Studios Grandé, dans le quartier de Pointe-Saint-Charles] donnait le ton pour des conférences orientés vers l’industrie créative, alors que, cette année, dans un hôtel, le ton est plus corpo par nature », résume-t-elle.
Même son de cloche d’une autre participante, stratège dans une agence de pub montréalaise.
Je ne viens pas à C2 pour visiter un hôtel… dit crûment la stratège. Nous tous – grands enfants-adultes – attendons l’événement pour en repartir avec de nouveaux ‘learnings’, mais aussi et surtout pour sortir de notre zone de confort et vivre quelque chose d’inusité. »
La stratège marketing regrette que les participants soient contraints d’errer dans les corridors de l’hôtel, entre deux conférences ou «Braindates».
L’occasion de connecter et d’apprendre
Toutefois, elle reconnaît que certaines scènes étaient « magnifiques », que les conférenciers étaient placés « au centre des efforts de création ».
Ce fût quand même un beau moment pour connecter avec mes collègues, concède-t-elle également. Et j’ai participé à quelques conférences exceptionnelles, incluant Un autre regard sur les pénuries de main-d’œuvre : place à la jeunesse avec le président de Desjardins, Guy Cormier, L’évolution du travail et des loisirs : comment nos comportements façonnent l’avenir, avec des invités pertinents et vulgarisés et Conversations avec des icônes – sur la santé mentale avec Varda Étienne et Michelle Williams. »
Sur LinkedIn, les réactions étaient plus élogieuses envers les organisateurs de l’événement. En voici un exemple :
Certainement l’une des plus belles des dernières années, affirme l’entrepreneur Jean-Philippe Shoiry. Car si cette édition de #C2 était magique, ce n’était pas pour les mêmes raisons que par le passé: pas de grande roue, pas de piscine à balle, pas de chaises qui flottent dans les airs… Que du contenu pertinent et actuel, des entrevues menées avec authenticité et des rencontres sincères centrées sur les intérêts. »
D’autres professionnels ont évoqué des conférences « enrichissantes » et des activités « stimulantes », « des journées d’apprentissages inspirantes », « des leaders hors pair », « des sujets intéressants et bien plus ».
Avec tous ces éloges, C2 Montréal repart avec une base solide pour imaginer son édition de 2023. En espérant que les organisateurs décident de recalibrer la dimension « créativité » de leur mission, qui veut, après tout, libérer l’énergie d’une fusion « commerce » et « créativité ».
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