Ce que veulent les travailleurs: trois sondages révélateurs

31 octobre 2023

Avec la pénurie actuelle, les employeurs se demandent intensément ce que veut leur main-d’œuvre ou celle qu’ils cherchent à recruter. Ils veulent savoir quels sont les leviers pour les attirer et les retenir dans leur organisation. Or, une simple « radio de surface » ne suffit plus pour bien comprendre le marché du travail. Voici une « imagerie avancée » de ce que pensent les travailleurs, en réunissant les derniers sondages les concernant.

1. Interactions virtuelles versus hybrides

Premier stop, la question du travail à distance. Au plus fort de la pandémie, personne ne s’imaginait revenir un jour à temps plein au bureau… ou du moins, peu le souhaitait. Or, le portrait le plus récent de l’Ordre des CRHA montre que les travailleurs ont repris goût à la socialisation et aux rencontres « physiques ». Et finalement, le modèle de travail 100% en présentiel a fait un retour en force avec presque 40% d’adhésion.

D’un point de vue recrutement, le fait de pouvoir rencontrer les gens « en personne » constitue un fort attrait pour les candidats. En préparation de L’Événement Carrières – qui se tenait les 4 et 5 octobre dernier -, l’organisme a sondé les chercheurs d’emploi de sa base de données pour savoir si se déplacer en personne au salon de l’emploi donnait un avantage de plus à votre candidature à un emploi? Résultat sans équivoque: 86% se sont dit d’accord ou tout à fait d’accord avec cette affirmation.

C’est connu que dans notre ère numérique et avec la pandémie, la numérisation de notre société s’est grandement accrue, peut-on lire dans le communiqué de l’organisme. Toutefois, le fait de bien se présenter en personne et de faire bonne impression pour postuler à un emploi ne semble pas se démoder. »

2. La santé avant les sous

Dans la dernière année, il a beaucoup été question des hausses de salaire demandées ou accordées pour compenser les effets de l’inflation. Or, il est intéressant de voir que – selon une étude de la Croix Bleue – une importante proportion d’employés sont davantage préoccupés par l’obtention d’une couverture d’assurance collective qu’une simple augmentation de salaire.

L’étude souligne ainsi que 80 % des salariés s’intéressent au régime d’assurance collective d’une entreprise avant d’accepter un nouveau poste et que près des trois quarts (73 %) de ceux bénéficiant d’un régime d’assurance collective resteraient chez leur employeur actuel même si on leur offrait plus d’argent ailleurs. »

Plus révélateur encore, plus d’un employé sur trois (36 %) dit préférer obtenir une assurance collective plutôt qu’une augmentation annuelle… de 40 000 $! Quatre employés sur dix renonceraient à une augmentation de 25 000 $ pour une assurance collective et finalement, la moitié (50 %) laisserait 10 000 $ sur la table pour une telle protection.

3. Le bonheur avant les sous

Revenons au coup de sonde mené par l’Événement Carrières. Une autre question portait sur ce qui était pour eux « la chose la plus importante » au travail. Les répondants ont de loin préféré avoir « un environnement de travail agréable et stimulant » (63%) qu’un « meilleur salaire » (37%).

Il s’agit d’un intéressant paradoxe à observer car malgré l’inflation qui se traduit par une augmentation des coûts pour l’épicerie, l’automobile, l’essence et autres produits de consommation, les gens semblent favoriser la préservation avant toute chose de leur santé mentale. »

Intéressant… et surtout rassurant!

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