Comment obtenir la certification « Employeur remarquable » ? Reviewed by Philippe Jean Poirier on . «La pandémie a éveillé les entreprises à leurs lacunes internes», dit Pierre Bernier, président du Groupe Ambition 6 mars 2023 Relativement peu connue du grand «La pandémie a éveillé les entreprises à leurs lacunes internes», dit Pierre Bernier, président du Groupe Ambition 6 mars 2023 Relativement peu connue du grand Rating: 0

Comment obtenir la certification « Employeur remarquable » ?

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«La pandémie a éveillé les entreprises à leurs lacunes internes», dit Pierre Bernier, président du Groupe Ambition

6 mars 2023

Relativement peu connue du grand public, la certification « Employeur remarquable » – créé en 2009 par le BNQ – connaît un regain d’intérêt post-pandémique de la part d’employeurs désireux de soigner leur marque employeur. De quoi s’agit-il ? Nous nous sommes entretenus avec Pierre Bernier, président du Groupe Ambition, l’entreprise responsable du sondage et de l’accompagnement menant à l’obtention de certification gouvernementale.

Isarta Infos : Les certifications B Corp ou Meilleurs lieux de travail de Great place to work – Canada ont beaucoup fait beaucoup parler ces dernières années. « Employeur remarquable » semble moins connue… Existe-t-elle depuis longtemps ?

Pierre Bernier : La certification « Employeur remarquable » a été créé en 2009 par le Bureau de normalisation du Québec. Il s’agit non pas d’un audit, mais bien d’un sondage. L’employeur sonde ses employés sur 69 pratiques qui définit ce qu’est un employeur de qualité ; le taux de participation minimum des employés doit être de 70% et le taux de passage, de 70%.

Sur quoi les employés sont-ils sondés exactement ?

P. B. : Le sondage aborde 13 grands thèmes, soit l’organisation du travail, l’employé ambassadeur, les conditions de travail, la productivité, les relations avec les gestionnaires et les collègues, la rétroaction, la reconnaissance, le sens au travail, le bien-être, la formation, les perspectives professionnelles et l’autonomie. 

Est-ce que plusieurs entreprises québécoises sont certifiés ?  

P. B. : La certification s’adresse à des entreprises de 10 employés plus. En ce moment, il y a 34 organisations québécoises qui sont certifiés – sur un potentiel de 36 000 entreprises partout au Québec. Toutefois, plusieurs choisissent de simplement passer le sondage et d’obtenir un diagnostic, sans appliquer la certification – ce qui est aussi possible. Le diagnostic vient avec un accompagnement pour améliorer la performance de chacun des critères évalués.

Aussi, depuis le début de la pandémie, on voit une accélération du nombre d’entreprises qui veulent se démarquer auprès des candidats. Souvent, les organisations vont viser la certification pour rayonner davantage sur le marché de l’emploi.

Comment se compare les résultats des entreprises AVANT et APRÈS la pandémie ?

P. B. : La pandémie a éveillé les entreprises à leurs lacunes internes, à savoir qu’elles ne sont pas efficaces ou qu’elles manquent de personnel. Il y a un virage qui est en train de s’exercer actuellement dans le monde du travail. Pour améliorer leur efficacité, les entreprises doivent utiliser l’humain de façon différente, non seulement avec la technologie, mais aussi au niveau de la collaboration interne et de l’optimisation de la performance.

Après l’obtention des résultats, quels sont les leviers de l’entreprise pour s’améliorer ?

P. B. : Chaque superviseur reçoit ses propres résultats et on propose des recommandations, puis un plan d’amélioration. Quelques semaines après la fin de ce sondage, les gestionnaires doivent déposer un plan d’amélioration pour améliorer leur pratique de gestion interne. Incluant ce qui peut être fait pour renforcer ce qu’ils font bien, car il ne s’agit pas de toujours travailler une faiblesse. Ils vont développer des stratégies en coopération avec les employés, qui eux aussi sont impliqués dans la recherche d’amélioration continue. 

Si l’entreprise veut aller plus loin dans sa démarche, nous pouvons faire des interventions à l’interne, en demandant aux employés de répertorier un inventaire de la non-qualité en milieu de travail. Ça donne à l’employeur des pistes très concrètes sur lesquelles travailler.   

Il existe un volet diversité, de quoi s’agit-il ?    

P. B. : Il y a quelques années déjà, le ministère de l’Immigration nous a demandé de bonifier « Employeur remarquable » pour ajouter la notion de diversité. On ajoute 8 questions supplémentaires touchant à cette question. Ça prend un minimum de 15% d’employés d’origine diverse pour participer au sondage sur la diversité. Avec les résultats, on est capable de savoir si l’opinion des Néo-Canadiens est la même que les employés sur les énoncés.

Voit-on des différences importantes dans les résultats? 

P. B. : Les entreprises qui sont de bons employeurs ont de bonnes pratiques, et ça se reflète dans les résultats. On s’aperçoit que leurs employés néo-canadiens sont excessivement satisfaits de la relation qu’ils ont avec leurs collègues et avec l’entreprise. Ils sont très reconnaissants aussi d’avoir eu la chance de travailler dans une organisation de qualité. 

En conclusion, quel est votre meilleur argument pour convaincre une organisation d’obtenir ce diagnostic dès maintenant ?

P. B. : Le défi du futur, c’est un défi de temps. Si, à titre d’organisation ou de société, on prend trop de temps pour réagir, c’est de là qu’on devient fragile et vulnérable. Les organisations ont besoin d’avoir des informations très précises pour être capables d’intervenir rapidement. L’exercice du sondage va non seulement procurer des informations sur les meilleures pratiques de gestion, mais surtout sur quoi travailler pour que ça soit rentable et efficace, autant pour l’organisation que pour l’individu. Les entreprises sont vraiment à la recherche d’avoir des informations très pertinentes pour être capable d’agir. 


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