Comment réconcilier planification… et créativité! Reviewed by Philippe Jean Poirier on . Émilie André, stratège et coach d’affaires 29 mai 2023 La stratège et coach d’affaires Émilie André le constate d’entrée de jeu : aux yeux de bien des gens, pla Émilie André, stratège et coach d’affaires 29 mai 2023 La stratège et coach d’affaires Émilie André le constate d’entrée de jeu : aux yeux de bien des gens, pla Rating: 0

Comment réconcilier planification… et créativité!

Par

Émilie André, stratège et coach d’affaires

29 mai 2023

La stratège et coach d’affaires Émilie André le constate d’entrée de jeu : aux yeux de bien des gens, planifier n’est pas « cool ». Cela brimerait la spontanéité et la créativité. Et la coach d’affaires le reconnaît elle-même, qu’à trop vouloir planifier, il existe un risque réel de tomber dans la « rigidité ». De cette réflexion découle une toute nouvelle formation Isarta, intitulée Planification d’affaires trimestrielle adaptative.

Avant même de sortir l’agenda ou la « to-do list Â» – pour y inscrire de grands objectifs ambitieux – , Émilie André propose une démarche où l’entrepreneur prend le temps de s’écouter : 

Chaque fois que je fais une planification avec un client, la première question que je lui pose, c’est : comment ça va? Mentalement, comment tu te sens? Ton rythme, est-ce qu’il est bon? Est-ce qu’on va venir l’adapter pour le prochain trimestre? Les réponses vont alimenter la réflexion pour établir une stratégie. Â» 

Émilie André le dit dans le descriptif de sa formation : l’idée n’est pas de bâtir un plan quinquennal dont on ne bougera plus une virgule. La coach propose une approche de planification « adaptative Â» et « créative Â», pour répondre à un monde en constant changement. 

Quand la pandémie est survenue, plusieurs personnes ont perdu leurs repères. Moi, j’ai martelé ce point : si vous voulez être capable de garder vos visions actives dans vos business, la planification est un outil qui va vous aider. Parce qu’on va venir stimuler la visualisation et la capacité de projection. Â» 

Il faut donc voir la planification comme une manière « d’actualiser Â» sa mission d’entreprise plutôt qu’une invitation à couler définitivement dans le béton.  

En accompagnant les gens, je me suis rendu compte que – pour plusieurs – le mot planification est associé à prison. Ils vont dire : « Si je planifie, je ne pourrai plus faire comme j’en ai envie au fur et à mesure ». Moi, j’aime défaire ce mythe-là en répondant : non, planifier, c’est ton allié pour être capable de mieux composer avec les imprévus. Planifier, ça va te permettre de mieux bouger dans ton quotidien et dans ton entreprise. »  

Prendre du temps pour planifier ce qui est « prévisible Â», ça nous laisse plus de temps pour s’occuper de ce qui, justement, n’était pas prévu.  

Sortir du piège de la rigidité 

Cela dit, Émilie André comprend que certaines personnes aient un préjugé envers la planification ; elle comprend – pour l’avoir vécu – qu’à vouloir « tout prévoir Â», on risque de développer une certaine rigidité envers le plan initial que l’on a imaginé. C’est ce qu’elle a vécu dans une autre vie, lorsqu’elle était planificatrice dans le monde événementiel et de la production vidéo.  

Avec le sens de l’organisation peut venir un pendant qui m’a fait longtemps fait souffrir : c’est la rigidité, raconte-t-elle dans son balado Les Généreux. Les gens me disaient : c’est génial comme tu es organisée, mais… Mon Dieu que tu peux devenir rigide quand on vient défaire ton organisation. Quand les gens bousculaient les horaires que j’avais établis, je me mettais en réaction et je faisais de la résistance. Â» 

Après un travail sur elle-même, elle est parvenue à prendre du recul sur cette résistance qui surgit parfois – qu’elle nomme son « système de bienveillance Â». Elle accepte aujourd’hui avec zénitude qu’un plan est fait pour évoluer et être adapté au fil des événements.  

Paradoxalement, ce recul lui permet de mieux apprécier cette qualité et cette compétence unique qu’elle possède, qui est son sens aigu de l’organisation. Elle peut mieux en expliquer les vertus aux entrepreneurs qu’elle accompagne.  

À trop vouloir surfer sur la vague du moment présent, certaines entreprises finissent par manquer des opportunités, explique-t-elle dans son balado. Il n’y a rien de plus triste que de voir un entrepreneur qui veut se déployer, mais qui manque une opportunité d’affaires parce qu’il n’a pas vu venir les événements potentiels et qui, finalement, passe à côté. Quand j’accompagne [un entrepreneur], je l’amène à développer sa capacité de voir venir ce qui s’en vient, d’anticiper pour mieux se réaliser et donc, être libre d’agir. » 


Découvrez la formation de Émilie André :



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