Quelles sont les erreurs à éviter en RP ? Voici les réponses de trois journalistes Reviewed by Kévin Deniau on . [caption id="attachment_60367" align="aligncenter" width="758"] De gauche à droite : Solneige Diaz (Thara Communications), Stéphanie Vallet (La Presse), Lise La [caption id="attachment_60367" align="aligncenter" width="758"] De gauche à droite : Solneige Diaz (Thara Communications), Stéphanie Vallet (La Presse), Lise La Rating: 0

Quelles sont les erreurs à éviter en RP ? Voici les réponses de trois journalistes

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De gauche à droite : Solneige Diaz (Thara Communications), Stéphanie Vallet (La Presse), Lise Lapointe (98,5 FM) et Marine Thomas (Les Affaires) – Photos: JF Galipeau – Photographe

8 novembre 2018

Comment contacter les journalistes ? Et quelles informations les intéressent le plus ? Des journalistes de 98,5 FM, La Presse et Les Affaires lèvent le voile sur leur quotidien et les bonnes pratiques à adopter avec eux. Compte-rendu.

Le 23 octobre dernier, se tenait à Montréal la deuxième édition des conférences AgendaPR, organisés par l’agence Thara Communications. Une journée entièrement consacrée aux relations de presse, dont nous vous avions déjà parlé il y a quelques jours.

Et en guise d’ouverture, la première conférence donnait la parole aux interlocuteurs privilégiés des relationnistes : les journalistes. En l’occurence :

  • Stéphanie Vallet, journaliste à la Presse depuis avril 2011, pour le cahier Arts et Spectacles

  • Et enfin Marine Thomas, la directrice de contenu, journal et Bulletin privilège, des Affaires

L’occasion de mieux comprendre leurs contraintes et de voir les bonnes pratiques pour collaborer avec elles.

Photos: JF Galipeau – Photographe

Quelle est la meilleure solution pour contacter les journalistes ?

« Le courriel reste le premier et le meilleur moyen d’approche », lance d’emblée Stéphanie Vallet. Lise Lapointe en reçoit énormément mais elle les ouvre tous et assure même… répondre à tout le monde (à partir de 10h30, après sa réunion de production) !

Il peut en effet y en avoir, dans le lot, qui peuvent susciter mon intérêt. Mais globalement, je suggère aux relationnistes de cibler davantage leurs envois en fonction du type d’émission et de savoir à qui ils ou elles  s’adressent, ajoute-t-elle.

Un constat partagé par Marine Thomas, qui, elle aussi, les ouvre tous.

Je déconseille les courriels de masse. Par contre, une personne qui m’écrit toujours de manière pertinente, je vais prêter de plus en plus attention à ses messages. Il faut bien comprendre nos besoins, pas seulement ceux des vos clients, indique-t-elle à l’auditoire. 

En effet, les journalistes ne sont pas des vecteurs de promotion pour les marques.

On est là pour informer, pas pour être des panneaux publicitaires, insiste Stéphanie Vallet. Il m’est arrivé parfois de donner à des relationnistes le numéro de notre équipe de ventes. »

Sur ce sujet, la journaliste de La Presse se veut intraitable :

Il y a véritablement un mur de béton armé entre les ventes et la rédaction. Nous ne sommes pas sur le même étage, on ne se connaît même pas. On se bat pour cet étanchéité. »

Pour ce qui est du téléphone, les intervenantes laissent la porte ouverte… à condition de ne pas tomber dans le harcèlement et de ne pas appeler juste pour savoir « si son courriel a bien été reçu » !

Photos: JF Galipeau – Photographe

Ce qui intéresse les journalistes

Les contacter, c’est bien… mais pour leur dire quoi ? « C’est vraiment l’actualité qui nous mène », assure pour sa part Lise Lapointe.

Du côté de la Presse et des Affaires, on essaie de chercher le plus possible des histoires originales.

Plus on va avoir de nouveaux visages, plus on va être heureux, sourit Stéphanie Vallet. Nous n’avons pas de quota, au contraire. Notre mandat, c’est de faire découvrir des gens et cela passe par des contenus originaux ».

Cette dernière indique ne jamais assister à des conférences de presse et estime que 20 % de ses sujets sont imposés par l’actualité et 80 %, proposés par elle-même. Il lui arrive parfois de réfléchir avec des relationnistes pour trouver des angles exclusifs.

Pour Marine Thomas :

A choisir, on va préférer une histoire que personne ne va traiter et à laquelle on va pouvoir apporter de la valeur ajoutée, à une histoire intéressante mais qui sera couverte par tout le monde. Sachant que dans une histoire, il y a plusieurs angles possibles. Peu importe si c’est une grande, une petite ou une moyenne entreprise, nous, le plus important, c’est l’histoire que l’on va raconter.

La directrice du contenu des Affaires indique également que le calendrier rédactionnel du journal est publié un an à l’avance. L’occasion donc de connaître les grandes thématiques bien à l’avance. Sachant que les angles des dossiers sont, eux, définis, à peu près deux mois au préalable.

Kévin Deniau

Et si, au contraire, on n’a pas envie de communiquer dans les médias ?

Les journalistes présentes ont également rappelé un cas parfois difficile à gérer pour les services RP des organisations : devoir s’exprimer sur un sujet que l’on ne souhaite pas médiatiser.

Leurs propos ? Vous n’avez pas le choix !

Se cacher ou faire le mort, ce n’est pas la solution, explique Lise Lapointe. Vous avez le droit de ne pas en parler mais l’animateur, lui, le fera. Il va aller voir d’autres sources. Donc au final, il est mieux de jouer la transparence.

Un avis partagé par Stéphanie Vallet:

De toute façon, on va prendre des voies de contournement. Donc il est préférable de maintenir la communication, même si c’est pour dire qu’on ne souhaite pas s’exprimer pour le moment… en indiquant toutefois quand est-ce que l’organisation ou l’entreprise prendra la parole ! »

Si vous souhaitez en savoir plus sur le sujet :

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