Quelles sont les nouvelles tendances du moment en RH ? (Congrès RH 2023)

4 octobre 2023

Lors du Congrès RH 2023, événement ayant eu lieu au Centre des congrès de Québec les 3 et 4 octobre, Joanne Desjardins, CRHA, a lancé un vibrant appel à ses pairs pour qu’ils s’intéressent davantage aux critères ESG, s’approprient les principes et deviennent des agents de changement en la matière.

Ce mardi 3 octobre en fin de journée, alors que se déroulait encore quelques ateliers et conférences ici et là, la plupart des participants au Congrès RH 2023 ont convergé vers la grande salle principale pour assister à la conférence Facteurs ESG et leadership RH pour une performance durable des organisations. Joanne Desjardins, CRHA, y a fait un plaidoyer pour une plus grande implication des CRHA dans le dossier des politiques ESG (critères environnementaux, sociaux et de gouvernance).

Moi, comme membre CRHA, je vous dit que le S dans ESG, c’est pour SOS…  C’est un appel aux CRHA pour qu’ils interviennent sur les questions qui relèvent de leur compétence. Quand on parle du S, on parle d’un volet fondamental, on parle d’avoir un environnement qui est sain, sécuritaire, attractif. C’est votre quotidien. Les politiques EDI (équité, diversité, inclusion), ça fait partie des facteurs ESG, ça fait partie du pilier « S Â». »

Avant de poursuivre :

On peut aussi inclure les lois encadrant les relations de travail. Dans la littérature [portant sur les politiques ESG], on dit que le « S Â», c’est l’enfant pauvre, celui du milieu, le laissé pour compte. J’espère que le panel d’aujourd’hui va être un appel à tous, pour que vous vous renseigniez davantage sur vos capacités et que vous deveniez des agents de changements dans vos organisations. Â»

Ce cri du cœur visait peut être à sortir l’Ordre des CRHA d’une certaine torpeur. Sauf erreur, et après avoir demandé à plusieurs représentants du congrès, nous n’avons pas été en mesure de trouver une entreprise présente dans les kiosques du Salon qui se spécialisait sur les questions ESG et qui aurait pu aborder la question avec nous, sous un angle RH.

Au kiosque du Centre de recherche et d’innovation (CRI) de l’Ordre des CRHA, nouvellement créé, on nous a également informé que cette question était une «tendance émergente».

Le « new deal Â», version 2023

Au-delà de cette question, le Congrès RH a, comme toujours, abordé les grandes thématiques de l’heure, avec une conférence phare sur le futur du travail, intitulé L’évolution du rôle des RH dans le futur du travail, donné par Kevin Empey de WorkMatters. Ce dernier a fait le déplacement d’Irlande pour s’entretenir avec les congressistes. Selon lui, les organisations sont à la croisée des chemins et doivent offrir un «new deal» aux employés.

Si on regarde le bien-être psychologique et financier des employés, ainsi que les taux d’engagement actuels, il y a quelque chose qui ne fonctionne pas dans le monde du travail. (…) Mon impression est que nous sommes au début d’une nouvelle phase, d’un «reboot» de la proposition de valeur aux employés, d’un contrat qui serait mieux adapté au XXIe siècle. Il y a 20 ans, Rosabeth Moss Kanter a dit, en raison de l’ère de technologie dans laquelle nous entrons, que les employeurs doivent offrir un développement continu et un enrichissement de l’emploi, et abandonner la prétention d’un emploi à vie. C’est en leur donnant les compétences du futur que les employés auront la confiance de prospérer au travail. Â»

Au rayon des nouveautés, le Congrès a décidé de faire une plus grande place aux chercheurs du domaine RH afin de mettre en lumière des applications pratiques de leur recherche. La conférence « La rétention des nouveaux employés : vers une approche novatrice axée sur l’auto-intégration Â» a ainsi décortiqué la question complexe de la rétention et des causes possibles du départ d’un employé.

Parfois, un nouvel employé va interpréter les signaux qu’il perçoit de son nouvel employé et les mettre en relation avec ses expériences antérieures. Et s’il trouve des similitudes, il va quitter sans même réfléchir. Sans même trouver d’alternatives. Quand vous embauchez une personne, vous la prenez pour ses compétences, mais vous êtes pris avec son héritage de ses expériences antérieures. Le travail d’intégration, c’est un travail de socialisation», a expliqué Jamal Ben Mansour, CRHA, chercheur à l’École de gestion de l’UQTR. 

Enfin, le Congrès a abordé le rôle des technologiques émergentes, avec la conférence d’Isarta sur L’impact de l’IA et de l’automatisation dans les processus de recrutement et de gestion des ressources humaines dont le résumé se trouve ici.

Puis une attention particulière a été accordé à la question de l’épuisement au travail, avec des ateliers tels que L’autogestion de la santé mentale : un incontournable pour le mieux-être au travail! et Apprivoiser le stress lié au changement : stratégies pour accompagner les gestionnaires et leurs équipes.

Autant d’outils pour devenir plus zen… face nouveaux chantiers de la fonction RH!

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