Coronavirus : « Le secteur philanthropique n’y échappera pas »
Par La Rédaction
Daniel H. Lanteigne, CFRE, CRHA, Consultant chez BNP Performance philanthropique et Président désigné de l’association des professionnels en philanthropie – section du Québec, réagit à la crise du Coronavirus dans cette tribune envoyée à Isarta Infos.
Les dernières semaines ont été éprouvantes pour la planète. L’escalade rapide des cas confirmés et des mesures prises démontrent l’urgence d’agir. Mais en parallèle, d’autres urgences se sont également installées, dont celle de continuer la prestation de service aux plus vulnérables, COVID-19 ou non.
Les organismes de bienfaisance, voués aux mieux-être des populations vulnérables sont en effet frappés de plein de fouet. Tous jonglent entre l’idée de se mettre sur pause ou de saisir le momentum généré par le COVID-19.
On a ainsi vu des événements-bénéfices être annulés ou reportés, des campagnes de sollicitation postales mises sur la glace, des sollicitations de dons reportées. Bref, à l’instar de certaines catégories de commerces, toute entrée de fond est arrêtée. Rien. Nada. Disons que le secteur philanthropique se garde une petite gêne en ce moment.
Mais le COVID-19 n’a pas pris le monopole des besoins sociaux. Il n’a pas pris la place du cancer, de l’itinérance et des autres maladies et besoins sociaux. Ces situations sont toujours là. Plus que jamais. Et faute de financement, les ressources déployées seront réduites, voir suspendues.
Alors comment résoudre l’équation d’absence de dons et de besoins croissants pris en charge par les organismes? Comment continuer la sensibilisation aux causes vitales alors que notre focus commun est de limiter la propagation d’une maladie dévastatrice? Comment les organismes peuvent-ils demander des dons alors que plusieurs donateurs risquent de se retrouver en situation financière précaire?
Nous n’avons, de façon commune, pas les réponses à toutes ces questions, mais lorsqu’une société est affaiblie, elle est généralement plus solidaire, plus résiliente. N’oublions jamais que la force de notre écosystème philanthropique c’est sa bienveillance. Une bienveillance qui ne risque pas d’être en rupture de stock.
Alors, si vous le pouvez, donnez. De l’argent, du temps, de l’expertise, voir même du sang. Les organismes de bienfaisance ont besoin de vous, plus que jamais. Vraiment.
Car bien que le COVID-19 doive demeurer notre principal ennemi, assurons-nous de ne pas oublier les autres, ceux qui ne prennent pas de pause.
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