Entrepreneurs, sauriez-vous répondre aux questions difficiles des Dragons?

28 août 2024

Lorsque des entrepreneurs se présentent à l’émission « Dans l’oeil du Dragon » pour convaincre les investisseurs vedettes de miser sur leur entreprise, il est toujours surprenant de constater comment ceux-ci s’intéressent au moins autant à la structure de l’entreprise qu’à l’idée entrepreneuriale qui est sur la table. L’avocat et formateur Erwan Jonchères explique pourquoi.

Dès que l’idée est comprise, les Dragons passent aux choses sérieuses: le montant demandé, le pourcentage consenti, la structure actionnariale, etc…

Ça n’a rien de surprenant», lance Erwan Jonchères, avocat du cabinet Satoshi Legal et formateur Isarta, qui donne le webinaire Gérer son entreprise : Stratégies juridiques, contrats & propriété intellectuelle Les essentiels pour le démarrage d’entreprise, le 12 septembre prochain. Quand la structure est clairement définie et que tous les contrats essentiels sont en place, ça démontre le sérieux de la démarche aux yeux d’un investisseur. »

Par « contrats essentiels Â», l’avocat entend une convention d’actionnaires, une entente de confidentialité avec des partenaires, un contrat de vente ou de service avec ses clients, un contrat de travail avec des employés, un contrat de service avec des travailleurs autonomes. Et ainsi de suite.

Les investisseurs veulent savoir qu’ils n’ont pas affaire à une coquille vide. Il faut pouvoir démontrer que l’on pourra absorber la croissance. Ensuite, si on veut vendre, le fait de ne pas avoir tous les contrats et documents en ordre peut dévaluer l’entreprise. Â»

Éviter d’y laisser sa chemise

Plus fondamentalement, prendre le temps de créer une fondation solide à son entreprise a des vertus pour soi-même.

En prenant soient de démarrer son entreprise sur de bonnes bases, on se protège soi-même, explique l’avocat spécialiste des questions légales entourant l’utilisation du numérique et de l’intelligence artificielle en entreprise. Je pense notamment à créer de solides partenariats, bâtir la confiance avec la clientèle, éviter de se faire poursuivre par l’État parce qu’on connaît aussi toutes nos obligations ou ne pas se retrouver dans une mauvaise situation où un client refuse de nous payer ou un fournisseur d’honorer ses obligations. Â»

Mettre à jour ses connaissances

À travers différentes formations, Erwan Jonchères rappelle aux entrepreneurs quels sont les garde-fous pour agir en toute légalité, dans toutes les sphères de son entreprise : avec les clients, les fournisseurs, les partenaires d’affaires ou encore les employés. Cela sans oublier tout le volet « numérique Â», qui nécessite de constant rappel et mise à jour. La loi antipourriel, qui date d’une dizaine d’années, est un bon exemple que les « bonnes pratiques Â» ne sont jamais gagnées (D’où la décision d’Isarta de proposer une formation « Loi canadienne antipourriel : Envoyez des courriels en toute légalité », le 31 octobre prochain…)

Rajouter une personne sur une liste d’envoi courriel, ça permet de faire plein de choses intéressantes, d’un point de vue marketing… Mais si l’entreprise n’a pas obtenu un consentement, c’est une pratique qui est illégale, Â» rappelle-t-il.

Avant d’ajouter, sur la question du numérique :

 Si une entreprise compte avoir un site internet ou une boutique en ligne, il faut qu’elle ait des conditions générales de vente, puis des conditions générales d’utilisation, surtout si elle a un espace ‘membres’. Dans ce cas, il faudra aussi une Politique de confidentialité. Dès que j’ai des formulaires, il me faudra des avis de confidentialité, et ainsi de suite. Â»

À vos cahiers, entrepreneurs… il y a bien des choses à « noter Â»!

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