Et si les candidats rejetés… étaient vos meilleurs ambassadeurs!

27 avril 2023

Dans un contexte où les recruteurs peinent à trouver des talents pour effectuer leurs mandats, il est tentant pour ceux-ci de concentrer leurs efforts uniquement sur les candidats qui leur paraissent les plus prometteurs. Or, Kevin W. Grossman, président de la fondation Talent Board – dont nous avions parlé récemment, vient leur rappeler l’importance de soigner sa relation avec les candidatures rejetées.

Non seulement les références apportent de nouveaux talents dans une entreprise, mais elles accélèrent aussi la qualification des candidats, réduisent le coût par embauche et augmentent le taux de rétention (le mandat d’une référence est typiquement plus long qu’un talent non référé), écrit-il. Ce ne sont que quelques-unes des raisons pourquoi les employeurs investissent dans des programmes de référencement. Mais il y a une source de référencement que ces programmes ignorent : le bassin de candidats. Â»

L’argumentaire de Kevin W. Grossman se décline comme suit. Selon les résultats du rapport de recherche 2022, 30% du total des candidats sondés ont dit qu’il était « extrêmement probable Â» qu’ils réfèrent l’entreprise à une personne de leur réseau, et ce, même si 90% d’entre eux n’ont pas été embauchés à la fin du processus. Conclusion : une candidature « rejetée Â» peut être convertie en «ambassadeur» de l’entreprise. À condition de bien la traiter, évidemment!

Sachant combien il est difficile d’augmenter le taux de candidatures par référencement dans une entreprise, cette piste vaut la peine d’être explorée. Ce faisant, les entreprises ont une côte à remonter. Car nombre d’entre elles ont pris l’habitude de laisser les candidats rejetés se morfondre dans les limbes. Dans des données tirées du Greenhouse Candidate Experience Report 2022, 75% des candidatures rejetées n’avaient eu de nouvelles après l’entrevue d’embauche. Dans le rapport du Talent Board 2022, 63% des candidats « rejetés Â» disent n’avoir reçu aucune « rétroaction Â» après l’entrevue.

Les bonnes pratiques

Dans sa publication, Kevin W. Grossman rappelle les bonnes pratiques pour demeurer dans les bonnes grâces d’un candidat rejeté :

• «Maintenir la fréquence et la constance des communications à travers toute l’expérience candidat Â»
• «Établir un calendrier pour chaque étape du processus d’embauche et le communiquer à l’avance.
• « Mettre en place un processus d’embauche qui assure un haut niveau d’équité perçu chez les candidats. Â»
• « Demander aux candidats une rétroaction et leur en donner à chaque étape du recrutement, aussi bref soit-elle. Â»

Bien qu’exigeant, cette dernière pratique constitue peut-être la clé d’un référencement réussi. Toujours selon le rapport du Talent Board, une entreprise qui donne de la rétroaction à toutes les étapes du recrutement augmente ses chances de 75% que le candidat accepte de recommander l’entreprise à son réseau professionnel.

Nous l’avons vu encore et encore dans nos analyses comparatives annuelles : plus leur expérience est positive, plus les candidats auront tendance à référer l’entreprise à d’autres. Parmi les entreprises dont l’expérience candidat est la mieux notée, la volonté de recommander d’autres candidats était 31% plus élevée que dans les autres entreprises Â», conclut le président de Talent Board.

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