La santé mentale des Canadiens s’est encore détériorée en août selon Morneau Shepell Reviewed by La Rédaction on . 15 septembre 2020 Morneau Shepell a publié la semaine dernière son traditionnel rapport mensuel sur l’Indice de santé mentale, révélant pour un cinquième m 15 septembre 2020 Morneau Shepell a publié la semaine dernière son traditionnel rapport mensuel sur l’Indice de santé mentale, révélant pour un cinquième m Rating: 0

La santé mentale des Canadiens s’est encore détériorée en août selon Morneau Shepell

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15 septembre 2020

Morneau Shepell a publié la semaine dernière son traditionnel rapport mensuel sur l’Indice de santé mentale, révélant pour un cinquième mois consécutif un score négatif et une diminution par rapport au score de -10 obtenu en juillet.

Les résultats indiquent que la santé mentale des Canadiens est toujours affectée par les répercussions de la COVID-19, y compris la crainte d’une deuxième vague, l’incertitude économique persistante et la préoccupation additionnelle relative à la rentrée scolaire.

Le score à l’Indice de santé mentale s’établit à -11. Ce score mesure l’amélioration ou la détérioration de la santé mentale par rapport au score de référence de 75 antérieur à 2020. Au Québec, l’indice se situe à -11,3 points, contre – 9,6 au mois de juillet.

De juillet à août, la plus grande chute des scores en santé mentale est constatée au Québec (-1,7 point), en Colombie-Britannique (‑1,0 point) et dans les Maritimes (-0,9 point).

L’Indice de santé mentale suit également des scores secondaires par rapport au score de référence, mesurant le risque lié à l’anxiété (-12,9), la dépression (-12,7), l’optimisme (-12,7), l’isolement (-12,1) et la productivité (-11,1). Tous les scores secondaires ont empiré lorsqu’on les compare aux améliorations observées le mois précédent, à l’exception de celui de la productivité, qui demeure inchangé.

On ne peut ignorer l’incidence financière et économique de la pandémie, mais il faut porter davantage d’attention à l’effet néfaste que la pandémie continue d’avoir sur le bien-être mental des Canadiens. Cette détérioration est préoccupante, affirme Stephen Liptrap, président et chef de la direction. L’optimisme qui animait les Canadiens au moment de la réouverture n’efface pas les conséquences de la pandémie. Pour éviter que cette détérioration se poursuive, les organismes de santé publique et tous les ordres de gouvernement doivent prendre les mesures nécessaires pour fournir du soutien là où le besoin se fait le plus sentir et continuer à prioriser la santé mentale des Canadiens. »

L’anxiété liée à la rentrée scolaire s’accentue en raison de la pandémie

Au cours des dernières semaines, les parents, les enseignants et les jeunes partout au pays se sont posés bien des questions quant à la rentrée scolaire et aux mesures de sécurité qui l’entourent.

L’Indice de santé mentale montre que les scores de santé mentale des participants qui ont un enfant (-15,2) ou deux enfants (-13,0) sont considérablement inférieurs à ceux qui n’en ont pas (-9,9). Étonnamment, les participants dont la maisonnée est pleine semblent s’être bien adaptés à la pandémie; ceux qui ont trois enfants ou plus obtiennent un score de -8,6.

La santé mentale des participants qui travaillent dans le secteur de l’éducation a chuté à -11,6, par rapport à -11,1 en juillet. La chute la plus marquée parmi tous les groupes est constatée chez les étudiants, dont le score est passé de -23,7 à -28,5. Les étudiants obtiennent le score le plus faible de tous les groupes lorsqu’on les compare aux participants de tous les secteurs d’activité au pays.

Le mois de septembre sera particulièrement difficile pour les Canadiens, qui font face à un autre changement de routine majeur et à de nouveaux défis, dit Paula Allen, première vice-présidente, Recherche, analytique et innovation. Le degré d’incertitude sera considérable au cours des prochaines semaines, alors il est essentiel que les Canadiens continuent de s’occuper de leur santé, de maintenir la communication ouverte et de s’investir activement dans leur propre bien-être mental. »

Des préoccupations d’ordre professionnel et financier aux angoisses par rapport à la vie personnelle

Le terme « nouvelle normalité » fait partie de notre vocabulaire depuis le début de la pandémie, mais les Canadiens ont encore de la difficulté à s’adapter à leurs nouvelles routines. Du point de vue des aspects les plus difficiles, l’Indice de santé mentale montre qu’il est plus ardu de s’adapter aux changements dans la vie personnelle qu’aux changements dans la vie professionnelle ou les finances.

Un tiers (34 %) des répondants se sont dits incertains ou pensaient s’être mal adaptés aux changements dans leur vie ou leur routine personnelles, et 30 % croyaient s’être mal adaptés aux changements dans leur vie professionnelle et leurs finances.

Les résultats indiquent que dans les premiers mois, la pandémie a suscité de nombreuses questions à propos de l’emploi et de la sécurité financière, mais maintenant, le paradigme a changé.

Les Canadiens commencent à reprendre un certain contrôle sur des aspects qui étaient auparavant complexes; or, ils font maintenant face à une insécurité croissante en ce qui concerne leur vie quotidienne, alors que les restrictions s’assouplissent partout au pays et que des flambées isolées de COVD-19 se produisent.

Même si les répondants épargnent davantage et sentent avoir une meilleure emprise sur leurs finances, la préoccupation la plus souvent signalée par les Canadiens demeure l’incidence de la pandémie sur les finances et l’économie (49 %).

Alors que la pandémie continue d’occuper l’esprit de tous les Canadiens, ceux qui indiquent des niveaux élevés d’incertitude (-26,8) et ceux qui croient davantage que les choses ne reviendront pas à l’état précédant la pandémie (-19,6) obtiennent les scores les plus faibles. Il est important de comprendre que même si certaines personnes s’adaptent, d’autres n’y arrivent pas, affirme Mme Allen. La responsabilité collective ne se résume pas au port du masque en public. Nous devons détecter les changements chez nos amis et les membres de notre famille, et soutenir ceux qui ont besoin de l’aide de professionnels. »

Vous pouvez consulter le rapport complet ici.

Méthodologie

Cette enquête mensuelle de Morneau Shepell a été menée au moyen d’un sondage en ligne en anglais et en français du 21 au 31 juillet 2020, auprès de 3 000 répondants au Canada. Tous les répondants résident au Canada et étaient employés au cours des six mois précédents.

Les données ont été pondérées statistiquement pour assurer que la composition régionale et hommes-femmes de l’échantillon est représentative de cette population. La marge d’erreur de cette enquête est de plus ou moins 3,2 %, 19 fois sur 20.



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