L’art de démissionner… avec grâce!
1er mars 2022
Le marché de l’emploi est plus dynamique que jamais. Avec ce qui ressemble à une nouvelle sortie de crise, les travailleurs se questionnent, se repositionnent et… certains s’apprêtent à démissionner de leur emploi, pour relever des défis plus stimulants ou trouver un meilleur équilibre travail-vie personnelle. Voyons comment bien procéder.
Certains travailleurs font leur sortie avec fracas, comme en témoigne cette « tendance » à filmer sa démission et la publier sur TikTok. Le plus célèbre exemple est sans doute celui de Shana Blackwell, une ex-employée de Walmart qui a claqué la porte par intercom.
Dans une publication récente sur LinkedIn, la directrice en acquisition de talent Caroline Boyce faisait une importante mise en garde sur la manière d’annoncer un départ professionnel.
On se rappellera de la façon dont vous avez quitté, a-t-elle prévenu. À l’heure de la grande démission, il est important de le rappeler: l’homme a la mémoire courte ! », a-t-elle ajouté, signifiant par là que les faits d’armes d’un employé peuvent être rapidement éclipsés par un départ tapageur.
La directrice a fourni quelques pistes d’action, sous forme de liste de tâches :
- «Annoncez la nouvelle de vive voix (pas par SMS de grâce)»;
- «Donnez un préavis qui a du sens»;
- «Soyez authentique dans vos raisons de départ»;
- «N’essayez pas de recruter vos collègues (!)»;
- «Travaillez fort jusqu’à votre dernier jour».
C’est votre professionnalisme qui restera marqué dans nos mémoires! », a-t-elle conclu.
Voilà un conseil plein de sagesse.
Communiquer sans intermédiaire
Dans un article-conseil publié sur leur site, la firme de Robert Half abonde dans le même sens, en rappelant combien il est important d’annoncer soi-même la nouvelle à son gestionnaire direct.
Vous voulez contrôler la manière que la nouvelle sera annoncée à votre patron. Si l’information se rend à ses oreilles par un autre canal que par vous – à travers les rumeurs et ragots de bureau – ça devient non professionnel et franchement insultant. »
Au moment de la rédaction de l’article, en 2019, les auteurs suggéraient de démissionner en personne. L’équivalent serait aujourd’hui de prévoir une rencontre Zoom, minimalement.
Gardez cette rencontre professionnelle, ajoutent les auteurs. Et surtout, ne cédez pas à la tentation de ventiler sur votre emploi. Même s’il est amusé de fantasmer sur une sortie dramatique, il n’est pas recommandé d’improviser au moment d’expliquer les raisons de son départ. »
Donner ou non les « vraies raisons » ?
Nous sommes à une époque où l’authenticité est grandement valorisée. Il devrait donc y avoir une place pour une conversation honnête, entourant les vraies raisons d’un départ – comme le suggère Caroline Boyce. Toutefois, les démissionnaires doivent garder en tête qu’ils n’ont rien à gagner à parler négativement de l’entreprise qu’ils s’apprêtent à quitter. Le coach exécutif Ron Carucci donne un conseil, qui permet d’éviter une impasse :
Soyez clair sur le fait que vous quittez parce que vos besoins et objectifs de carrière ont changé, a-t-il déclaré à HBR. Évitez d’envoyer le signal que votre patron est la raison de votre départ (si c’est le cas). Lorsque vous mettez le blâme sur une personne avec qui vous tentez de négocier une fin paisible, vous risquez de vous brûler et de brûler des ponts. La dernière chose que vous voulez est de perdre une référence positive, ou pire, provoquer une réaction défensive de votre patron, qui peut décider de vous attaquer à son tour. »
Décidément… personne ne veut en arriver là !
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RH
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