L’avantage d’être parent
Devenir parent est souvent présenté comme un frein à la carrière. N’écarte-t-on pas trop rapidement les compétences transversales que l’on acquiert avec cette condition?
6 juillet 207
Bien sûr, les genres ne sont pas égaux devant la parentalité. Encore aujourd’hui, les femmes continuent d’en faire plus que les hommes à la maison. Elles accomplissent plus de tâches domestiques et passent plus de temps avec les enfants.
Le portrait change, pourtant, et les pères s’impliquent de plus en plus.
Dans tous les cas, les pères et les mères qui se consacrent sérieusement à leur marmaille développent à la maison des compétences qui leur seront bien utiles au bureau.
En voici 5 exemples.
1. Quand les minutes deviennent des heures
Quand on a 20 ans et que l’on est sans enfant, on fait un usage outrageusement cavalier du temps. On le gaspille à gauche et à droite, pour des futilités, comme s’il s’agissait d’une denrée inépuisable et 100 % renouvelable.
Parent, on commence à en comprendre la valeur. Et surtout, le potentiel. Une seule minute de silence et de tranquillité, sans enfant qui geint, paraît comme une heure entière à un parent qui vient d’aligner quelques nuits blanches.
Quand on retourne au travail, après des mois de soins attentionnés au bébé naissant, une journée complète de travail (huit heures sans enfant!) peut donner le vertige. Mais surtout: on entrevoit tout le boulot qu’il sera possible d’abattre cette journée-là!
2. Faire 4 choses en même temps, big deal
Avoir des enfants, c’est accepter d’avoir des petits êtres qui nous tournent autour avec des sollicitations constantes, des problèmes d’enfant insolubles, pendant qu’on fait le souper, la vaisselle, le lavage et quoi encore.
Quand le patron demande si vous pouvez superviser la nouvelle stagiaire, organiser une réunion et prendre deux nouveaux dossiers, vous allez pousser un soupir, mais vous allez dire «oui», parce que, faire 4 choses en même temps, c’est rien de nouveau pour vous.
3. Choisir et aller de l’avant
Devenir parent, c’est aussi faire des choix. Dès que la marmaille entre dans la maison, il y a tout un champ des possibles qui disparaît: vous ne courrez probablement pas de marathon cette année, vous ne traverserez pas l’Europe en sac à dos et quelques 5 à 7 prendront le bord.
Quand on est conscient qu’on ne peut pas tout faire, c’est à ce moment qu’on se questionne sur l’essentiel et qu’on commence à faire des choix. Au travail, on se concentre sur quelques objectifs précis, puis on fonce, sans regarder en arrière.
4. Savoir dire «non»
Dans les premières années de vie, 80 % de la job de parent consiste à dire «non». Non, ne mets pas ça dans ta bouche. Non, ne tire pas là-dessus. Non, ne monte pas sur ça. Pas maintenant, pas aujourd’hui. Non, tu ne peux pas avoir de bonbon, il est 7 h du matin…
Au travail, c’est en apprenant à dire «non» à un collègue ou à un patron, de manière polie, que l’on peut dégager du temps pour accomplir les tâches pour lesquelles on est payé.
5. Toujours une bonne excuse
Être parent, c’est posséder un as que l’on peut sortir à tout moment, comme excuse pour quitter un peu plus tôt le travail (la garderie ferme bientôt…) prendre une journée de congé (eh oui, encore une otite!)
Si vous êtes travaillant, vous pourrez décupler l’effet de cet as. Car, en demeurant à jour dans vos dossiers, vous aurez l’air carrément héroïque de combiner votre rôle de parent et celui de professionnel accompli, sans ne rien concéder à l’un ou à l’autre.