Les 5 ans de Beside : de revue papier à « écosystème» expérientiel Reviewed by Philippe Jean Poirier on . 15 juin 2021 Comment décrire Beside? Revue à mi-chemin entre l’art, l’essai et le journalisme, avec un kick esthétique qui n’est pas étranger au passé de public 15 juin 2021 Comment décrire Beside? Revue à mi-chemin entre l’art, l’essai et le journalisme, avec un kick esthétique qui n’est pas étranger au passé de public Rating: 0

Les 5 ans de Beside : de revue papier à « écosystème» expérientiel

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15 juin 2021

Comment décrire Beside? Revue à mi-chemin entre l’art, l’essai et le journalisme, avec un kick esthétique qui n’est pas étranger au passé de publicitaire du fondateur, Jean-Daniel Petit, ancien directeur de création associé de SID LEE.

Vue de loin, Beside ressemble à un croisement entre les revues Espaces, Nouveau Projet et Urbania. Quand on l’a entre les mains – car elle est uniquement disponible en format papier, en version française et anglaise –, on découvre un espace de réflexion qui cherche à reconnecter l’humain avec la nature.

Un espace, surtout, « qui pose des questions plutôt que donne des réponses Â», précise Jean-Daniel Petit, avec qui nous nous sommes entretenus pour le 5e anniversaire de la revue (voir l’édition anniversaire ici). Entrevue.

Isarta Infos : Le projet Beside a commencé avec une revue papier, mais il compte aujourd’hui un festival (actuellement sur pause en raison de la pandémie, après la première édition de 2019), un projet de chalets expérientiels à louer (disponibles à l’automne) et une plateforme Web… Quelle est la ligne directrice ou la mission qui sous-tendent tous ces éléments ?

Jean-Daniel Petit: Notre mission a toujours été la même : créer des ponts entre l’humain et la nature. Pour y arriver, on utilise la culture. Le point de départ du magazine, c’était de s’exprimer et de connecter avec les gens. On voulait parler de nature, mais au sens large. On ne voulait pas juste parler de plein air ou d’environnement; on voulait aborder le sujet à travers la philosophie, la littérature et l’histoire.

Isarta Infos : Par le design et l’aspect « intello Â» du magazine, ça donne l’impression que vous vous adressez aux «rats des villes», dans l’objectif de les convertir en «rats des champs». Est-ce un peu votre démarche?

Jean-Daniel Petit: Sans s’adresser exclusivement à eux, c’est vrai qu’on s’adresse à des urbains. En Amérique du Nord, 82% des gens habitent en ville. C’est peut-être là qu’on a perdu notre connexion avec la nature… Notre objectif, c’est de faire que ces urbains-là – qui représentent aujourd’hui la majorité de la population – puissent se réintéresser à la nature.

Ce n’est pas tout le monde qui aime le côté aventurier d’une sortie en nature. Mais la plupart des gens aiment se retrouver sur le bord de l’eau ou les pieds dans l’herbe. Il y a un côté ludique à retrouver. Et c’est notre rôle de proposer cette expérience-là.

Isarta Infos : Comment est-ce que la pandémie a affecté vos activités?

Jean-Daniel Petit: Comme tout le monde, on a été obligé de s’adapter à la situation. Toutefois, on s’est rapidement rendu compte que, notre vision, qui était peut-être un peu campée « dans le futur Â» avant la pandémie, a été catapultée dans le présent.

Reconnecter à la nature, c’est devenu un discours populaire. On s’est mis à parler de l’importance de nos parcs en ville, de l’importance de déconnecter, de ralentir, de retrouver l’habitude de fabriquer, de réparer des choses. Ça nous permet maintenant de consolider notre communauté et de continuer à grandir.

Isarta Infos : Comment les projets plus récents, du festival et de la location de chalets, s’inscrivent dans votre modèle d’affaires?

Jean-Daniel Petit: Beside, c’est un écosystème où chaque composante a sa pertinence et son utilité. La revue est autonome financièrement. Toutefois, il faut savoir qu’elle ne contient pas de publicité traditionnelle. Donc, pour l’amener à son plein potentiel – tout en maintenant notre indépendance éditoriale et en continuant de rémunérer tous nos collaborateurs, journalistes ou photographes – nous devions diversifier nos activités.

Nous avons bâti une communauté pertinente, engagée et surtout très éduquée – nous ne voulions pas vendre leur attention par la publicité ou en vendant du matériel ou de l’équipe. Alors, nous avons choisi de leur faire vivre une expérience en transposant l’univers de Beside dans le réel – par le festival, par le projet Beside Habitat. Les chalets que l’on a bâtis nous permettront de générer des revenus, tout en aidant les gens à reconnecter avec la nature.

Isarta Infos : Le projet Beside Habitat, c’est très intrigant… Qu’est-ce qui vous distingue d’une simple location de chalet Airbnb?

Jean-Daniel Petit: L’expérience est complètement différente et c’est pourquoi nous l’appelons Beside Habitat. Il y a trois éléments distinctifs.

Tout d’abord, nous offrons un accès à un énorme parc naturel protégé, incluant 2 lacs, une montagne et 40 km de sentiers. Sur les 1 264 acres que comptent le site, 1 000 sont protégés.

Ensuite, nous avons fait construire des chalets architecturaux; il y a très peu de chalets architecturaux qui sont disponibles en location au Québec – surtout en petit format, de 1 à 3 chambres.

Finalement, il y a l’aspect « découverte culturelle » qui est lié au projet : nous avons deux bibliothèques cachées en forêt, un bâtiment commun de style café/coworking sera construit l’an prochain et il y aura une programmation d’événements (des concerts en canot) et des cours de pêche ou de mycologie.

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