Les bonnes pratiques pour gérer efficacement son stress Reviewed by Kévin Deniau on . 1er juin 2023 Pour ce 12e et dernier épisode de la deuxième saison de Vecteur H, l'émission consacrée aux RH en partenariat avec Isarta, Émilie Pelletier reçoit 1er juin 2023 Pour ce 12e et dernier épisode de la deuxième saison de Vecteur H, l'émission consacrée aux RH en partenariat avec Isarta, Émilie Pelletier reçoit Rating: 0

Les bonnes pratiques pour gérer efficacement son stress

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1er juin 2023

Pour ce 12e et dernier épisode de la deuxième saison de Vecteur H, l’émission consacrée aux RH en partenariat avec Isarta, Émilie Pelletier reçoit la psychologue clinicienne et organisationnelle Marie-Eve Landry. Le sujet ? La gestion du stress en entreprise. Synthèse.

C’est le mal du XXIe siècle dans les organisations. Pourtant, à l’origine, le stress n’est pas forcément négatif.

Le stress est une réaction physiologique qui nous prépare à faire face à une menace réelle ou perçue. On en a donc besoin, c’est ce qui nous a permis de survivre jusqu’à présent ! » rappelle Marie-Eve Landry.

En effet, face à un danger, il existe deux grandes réactions : combattre ou fuir. Le stress prépare alors le corps humain : respiration plus forte, circulation du sang plus rapide, concentration plus aiguisée sur la source de la menace… Autrement dit, c’est ce qui est à la base de notre instinct de survie. En tant que mécanisme de défense, le stress est donc bon.

Pour préciser les termes, le stress est généralement relié à l’émotion de la peur. Mais il est à dissocier de l’anxiété qui est l’appréhension d’une menace qui n’est pas encore là. Cette dernière relève du domaine de la pensée d’un scénario qui pourrait arriver. La menace n’est pas réelle, il s’agit d’une anticipation. Par ailleurs, l’angoisse est une réaction de panique très forte et soudaine. Toutes ces notions sont ainsi des manifestations de peur selon des nuances différentes.

Comme nous l’avons vu, le stress est souhaitable à la base. Dans le cas d’une performance à vivre, la psychologue clinicienne et organisationnelle parle des trois lumières :

  • Verte : la personne ne ressent aucune forme de stress. Ce n’est pas forcément une bonne chose, elle n’est peut-être pas assez mobilisée
  • Rouge : à l’autre extrême, la personne vit un stress trop important qui la paralyse
  • Orange : le bon niveau de stress à vivre qui permet de mobiliser et d’augmenter l’énergie pour faire face à la situation

Le danger est de passer du côté de la lumière rouge, le côté négatif qui est souvent la compréhension première quand on parle de stress.

Nous ne sommes pas faits pour être en stress en continu, on finit par épuiser notre énergie. Il faut qu’on la dépense pour qu’elle serve à faire face à la menace. Notre système doit réussir à se calmer. Quand on connaît un stress chronique qui perdure pendant un an, ce n’est pas normal. Tout l’enjeu est là », explique celle qui a a fait ses études à l’Université Laval en psychologie clinique.

Comment ne pas tomber dans cet extrême ?

La réponse tient en deux mots : vigilance et écoute. Le stress clinique est en effet une manifestation observable : sautes d’humeur, hypervigilance avec sentiment de menace permanente, isolement, plaintes fréquentes… Autant de symptômes qui expriment un mal-être à traiter.

La pire des combinaisons qui peut mener à ce stress négatif ? Une charge de travail démesurée et une faible autonomie décisionnelle. La personne n’a en effet plus le contrôle de ce qui lui arrive et elle finit par perdre pied. Le soutien des collègues et/ou du ou de la gestionnaire sont clés dans ces moments.

Mais il n’y a pas que les autres qui peuvent nous aider quand on vit un stress qui perdure, nous devons aussi être à l’écoute de notre corps. Des problèmes de digestion, de la difficulté à dormir, une moindre envie de voir les gens, des montées de colère sont autant de signes qui doivent alerter et mener à ouvrir la discussion avec son gestionnaire pour parler de sa situation problématique.

Il y a une chose importante à considérer : il faut poser des gestes en lien avec la source du stress », précise Marie-Eve Landry.

Cette dernière recommande ainsi en premier lieu d’évacuer cette énergie : il faut bouger, faire du sport, être actif physiquement… La méditation peut aider même si elle n’est pas faite pour tout le monde. Parfois, il convient juste de s’assoir et d’écouter une émission qu’on aime.

Notre corps sait ce dont il a besoin », conclut-elle.

Encore faut-il l’écouter et… se donner le droit d’être stressé par moment !


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