LinkedIn : faut-il accepter les invitations « non personnalisées » ?
11 décembre 2019
LinkedIn n’est pas une plateforme de débats. Et pourtant, une question récurrente y soulève les passions : faut-il ou non accepter les invitations «non personnalisées» ? Voyons les arguments de part et d’autre.
D’un côté, le formateur LinkedIn Mathieu Laferrière nous dit que l’on a le « droit de refuser une invitation LinkedIn ». De l’autre, le magnat de l’immobilier Ray Junior Courtemanche peine à croire qu’on puisse « REFUSER des gens sur LinkedIn ».
Mais d’abord, un aveu. La publication de Ray Junior Courtemanche m’a bien fait sourire, quand je l’ai vu passer dans mon fil d’actualité. C’est avec son habituelle exubérance qu’il se demandait pourquoi donc, en 2019, on refuserait une invitation LinkedIn?
Comme journaliste, je fais chaque semaine des dizaines d’invitations LinkedIn visant la plupart du temps à obtenir des entrevues pour des articles. Mes demandes sont parfois accompagnées d’une note personnalisée. Parfois non.
Ces demandes sont habituellement acceptées en quelques secondes; ou alors, elles demeurent sans réponse pendant des semaines.
Or, il y a quelque temps, la réponse d’un utilisateur LinkedIn m’avait surprise – et un peu agacé. C’était celle du formateur Mathieu Laferrière, qui m’avait demandé de justifier ma demande avant de m’accepter dans son réseau. Je dois dire que sa réponse m’avait refroidi.
Le droit de dire non
C’est la publication de Ray Junior Courtemanche qui m’a rappelé cette histoire. Et par conséquent, j’ai décidé de relancer Mathieu Laferrière pour en savoir davantage sur sa politique d’acceptation de nouveaux contacts LinkedIn. Il m’a répondu ceci :
À l’époque, LinkedIn ne facilitait pas la consultation des messages passés, alors j’effaçais les invitations non personnalisées au fur et à mesure et j’invitais les gens [dans mon réseau] lorsqu’ils me répondaient et que ça faisait du sens. Aujourd’hui, je peux laisser l’invitation en suspens, puisque LinkedIn me montre que je lui ai demandé plus d’informations, sans sortir de l’interface.»
Ma politique est donc : 1- si l’invitation est non personnalisée et je ne connais pas la personne, je lui demande plus d’informations; 2- si je ne reçois pas de réponse au bout de quelques jours, j’efface l’invitation».
Son objectif est le suivant :
Je vise des gens actifs dans mon réseau, des contacts qui désirent bâtir des relations et avoir des conversations. Si une personne veut simplement lire ce que je publie, elle peut s’abonner à mes nouvelles publiques.»
Mathieu Laferrière prend toutefois soin d’expliquer (dans un article diffusé sur son site Web) que chaque utilisateur LinkedIn doit choisir son approche en fonction de ses propres objectifs et besoins sur le réseau.
Les pours et les contres
Car filtrer les invitations ne se fait pas sans conséquence. Le formateur reconnait lui-même trois effets négatifs:
- la réduction des chances de se faire trouver par une recherche de mot-clé,
- la perte de visibilité auprès d’un recruteur potentiel
- et la perte de vente potentiel, si on fait du B2B.
Il fait cependant valoir deux effets positifs majeurs. Le premier, un fil de meilleure qualité :
Voulez-vous des nouvelles de votre réseau réel ou des nouvelles provenant de n’importe où et parlant de n’importe quoi ?» écrit-il dans son article.
Le second effet positif, c’est obtenir des résultats de recherche de meilleure qualité, puisqu’ils découlent d’un réseau réel et engagé, que vous avez pris le temps de filtrer en fonction de vos besoins.
Vous avez le droit de refuser. Vous avez le droit de demander plus d’informations. On y gagne plus que l’on perd selon moi”, conclut-il.
Ray Ray Junior Courtemanche, évidemment, croit l’inverse :
Si j’avais [filtré les demandes], je serais passé à côté de connexions dont vous n’avez même pas idée… Et de GROSSES opportunités également.»
Et vous, quelle est votre politique de gestion des invitations LinkedIn ?
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