Pourquoi une majorité ne prend pas tous ses jours de vacances (et pourquoi ce n’est pas forcément bien) ? Reviewed by La Rédaction on . 17 juillet 2018 D'après plusieurs études, les Américains, comme les Québécois, ne prennent pas l'intégralité de leurs jours de congés... et restent connectés à 17 juillet 2018 D'après plusieurs études, les Américains, comme les Québécois, ne prennent pas l'intégralité de leurs jours de congés... et restent connectés à Rating: 0

Pourquoi une majorité ne prend pas tous ses jours de vacances (et pourquoi ce n’est pas forcément bien) ?

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17 juillet 2018

D’après plusieurs études, les Américains, comme les Québécois, ne prennent pas l’intégralité de leurs jours de congés… et restent connectés à leur travail même pendant leurs vacances. Une si bonne chose pour les entreprises ?

C’est un paradoxe surprenant. Selon une étude récente de Linkedin, menée en juin auprès de plus de 2 000 Américains, une majorité de répondants (53 %) estime que le succès est de pouvoir passer du temps de qualité avec la famille et de déconnecter du travail.

Mais pourtant, ces mêmes répondants indiquent dans une proportion similaire (51 %) qu’ils n’ont pas pris l’intégralité de leurs jours de congés l’an passé. Sachant que la tendance est clairement à la baisse des jours de vacances pris depuis une vingtaine d’années. Et quand ils sont en vacances, 70 % des sondés… admettent qu’ils ne coupent pas pour autant du travail !

Une réalité uniquement américaine ? Pas seulement. L’hiver dernier, un sondage révélait que les Québécois étaient, de tous les Canadiens, ceux qui prenaient le moins de vacances : 58 % ne prenaient en effet pas tous leurs jours de congés autorisés (contre 53 % en moyenne au Canada). Alors même que 70 % des Canadiens estiment… qu’ils ont besoin de plus de congés que ce qu’on leur accorde !

Lot de consolation pour les Québécois, ils décrochent plus facilement que le reste des Canadiens et ne sont « que » 28 % à consulter leurs courriels professionnels en vacances. A noter que, selon Linkedin, plus vous êtes élevés dans la hiérarchie de votre compagnie et moins vous coupez en vacances : seulement 5 % des répondants dirigeants disent qu’ils ne regardent jamais leurs courriels pendant leurs vacances.

Le syndrome Fomo

La raison principale de cette difficulté à quitter le travail, même quand il s’agit de vacances ? La peur de rater quelque chose, selon 56 % des répondants d’après Linkedin. Ce qu’on appelle également le syndrome fomo (fear of missing out).

Une anxiété qui touche plus particulièrement les Milléniaux, il est vrai plus jeune également dans leur compagnie par définition. 16 % des répondants de cette génération (contre respectivement 6 % et 7 % des quinquagénaires et quadragénaires),  ne prennent pas toutes leurs vacances car ils sont trop nerveux pour en demander.

Ne pas prendre de vacances n’est pas forcément bon pour le salarié

Est-ce forcément une bonne nouvelle pour les entreprises ? Pas nécessairement. L’étude montre que ceux qui n’ont pas pris de vacances depuis plus de trois mois admettent être plus souvent submergés (58 %) et désorganisés (21 %) au travail.

Selon un rapport du projet Time Off aux Etats-Unis, une initiative de l’association américaine du voyage (ce qui relative un peu les résultats), les salariés qui voyagent souvent ont une probabilité plus forte d’obtenir une augmentation de salaire ou une prime par rapport à ceux qui ne prennent pas de vacances.

Aussi, le fait de faire des coupures en prenant des vacances améliorerait la productivité au retour et la santé globalement à long terme.

Alors pour aider les professionnels à prendre leurs vacances, Blair Decembrele, un expert des carrières chez Linkedin donne quelques conseils dans Fortune :

Cela peut paraître évident, mais plus vous faites votre demande de congés tôt, plus cela sera facile pour votre équipe de s’organiser. Et avant de demander, assurez-vous de mettre en place une organisation qui fonctionne pendant votre absence. Si votre responsable sait que vous avez délégué votre travail, vous vous sentirez, vous et lui, plus à l’aise. Et vous pourrez pleinement profiter de ce temps pour vraiment déconnecter ».

Alors… bonnes vacances ?

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