Que retenir de l’étude de CASACOM sur les leaders en relations publiques et en communications au Québec et en Ontario ?

15 septembre 2022

L’an passé, pour ses 20 ans, CASACOM, firme de relations publiques (RP) et de communications présente au Québec et en Ontario, signait la première édition de l’Étude Élévation afin de dresser un portrait de la profession. Voici les faits saillants du nouveau coup de sonde de cette année !

Un mot tout d’abord sur la méthodologie. 177 responsables des relations publiques et des communications du Québec et de l’Ontario ont été sondé.e.s par Léger cet été, via un sondage Web*. Parmi ce groupe, 81 % occupent le poste de vice-président.e ou directeur.trice.

Voyons maintenant les grands apprentissages de l’étude.

1. L’essor du concept de marque employeur

Confrontée à la pénurie de main d’oeuvre, de nombreuses organisations ont décidé d’investir massivement dans leur marque employeur pour mettre toutes les chances de leur côté afin d’attirer les talents. C’est ce qui ressort de la partie consacrée à ce thème. Ainsi, plus d’une entreprise interrogée sur deux (55 %) possède une stratégie en la matière.

Cette proportion s’élève à 68 % en Ontario, contre 51 % au Québec, une différence non négligeable, et ce, malgré le fait que la situation ontarienne soit moins critique, » est-il indiqué dans le rapport.

Notons que plus des trois quart (77 %) des personnes qui n’ont pas de stratégie de marque employeur à date comptent en implanter une dans le futur… dont 42 % au cours de l’année à venir !

Sans grande surprise, la mise en place d’une telle démarche se justifie par une motivation principale : le recrutement ! Que cela soit l’attraction de candidat·es ou la fidélisation des employé·es.

Le rapport constate toutefois une incongruité : la stagnation du budget de communication interne « la petite soeur de la marque employeur ».

2. ESG (performance environnementale, sociale et de gouvernance) et RSE (responsabilité sociale d’entreprise) : une marge de progression encore importante

Globalement, une part importante des entreprises sondées (37 %) n’ont toujours pas de stratégie ESG/RSE (contre 50% qui en ont une). Là encore, l’étude remarque une différence non négligeable entre le Québec (45 % des entreprises interrogées ont une stratégie ESG/RSE) et l’Ontario (68 %). Un chiffre d’ailleurs en progression (+11 %) pour la province ontarienne… mais qui stagne ici.

Nouvelle réjouissante toutefois : globalement, la majorité des organisations sondées ont procédé à l’augmentation du budget alloué en ESG et en RSE.

Comment cela se concrétise dans la réalité ? La réponse montre une certaine incompréhension encore tenace sur ces enjeux.

La proportion d’entreprises indiquant faire des dons et des commandites ou prendre position publiquement sur des politiques ou enjeux sociétaux comme principale tactique ESG/RSE demeure élevée, alors que ces gestes, bien que positifs, ne témoignent pas nécessairement d’une démarche en profondeur, » est-il ainsi indiqué.

À noter qu’une entreprise sur deux publie un rapport ESG ou RSE et que, étonnement, l’équipe de relations publiques et de communications, est impliquée dans 75 % des cas dans sa communication… mais seulement 47 % dans l’élaboration de sa stratégie.

3. Les tendances à venir dans les équipes RP et communications

L’étude de CASACOM s’intéresse aussi à la dynamique de la discipline au sein des entreprises. D’une part, l’heure semble être à la stabilité au cours de la prochaine année (seulement 39 % des personnes sondées parlent d’une augmentation de leur équipe) alors que les voyants économiques sont moins flatteurs.

La fluctuation de la taille des équipes pour l’année à venir s’annonce pratiquement identique à celle de 2021. Dans 58 % des organisations sondées l’an dernier, on prédisait le statu quo. Or, 56 % des répondant.e.s ont indiqué que la taille de leur équipe a en fait augmenté au cours des deux dernières années, témoignant d’une croissance en cours de route »

Le métier revêt enfin une importance primordiale au sein des organisations. En effet, dans 81 % des entreprises sondées, les relations publiques et les communications sont représentées au sein du comité de direction. Toutefois, plus du tiers des répondant·es (36 %) considèrent que leur travail en tant qu’équipe n’est pas suffisamment reconnu en interne.

Espérons que ce rapport fera diminuer ce chiffre !

*La marge d’erreur maximale pour un échantillon de 177 répondant.e.s est de 7,37 %, et ce, 19 fois sur 20.

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Retrouvez l’étude complète ici

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