Quel est l’impact de la disparition des likes sur Instagram ?
Par La Rédaction
10 septembre 2019
Qu’est-ce que la vie sur Instagram… sans les fameux « J’aime » ? La firme canadienne #Paid s’est intéressée à cette question en la posant à près de 200 influenceurs. Verdict.
Le 30 avril dernier, Instagram testait au Canada une version de son application sans le compteur de « J’aime » sous ses publications. En juillet dernier, l’expérimentation s’est même étendue en Irlande, en Australie, en Nouvelle-Zélande, en Italie, au Brésil et au Japon.
Facebook, sa maison mère, vient d’ailleurs aussi d’annoncer réfléchir à cette possibilité. L’objectif annoncé d’une telle mesure ? Favoriser les publications des utilisateurs. En effet, certains s’autocensureraient, de peur de ne pas recevoir suffisamment de « J’aime ».
Autrement dit, Facebook souhaite favoriser l’engagement d’un plus nombre d’utilisateurs en faisant en sorte que ces derniers se sentent plus à l’aise et ressentent moins de pression.
We’re currently running a test that hides the total number of likes and video views for some people in the following countries:
✅ Australia
✅ Brazil
✅ Canada
✅ Ireland
✅ Italy
✅ Japan
✅ New Zealand pic.twitter.com/2OdzpIUBka— Instagram (@instagram) July 17, 2019
La firme de Menlo Park ne communique pas les résultats de ces premières expérimentations. C’est pourquoi la firme torontoise #Paid a mené une étude auprès de 193 influenceurs de son portefeuille (46 000 abonnés en moyenne) durant l’été.
Si l’échantillon est loin d’être représentatif et semble plutôt faible, cela permet néanmoins de dresser un premier aperçu concret des effets de cette mesure. La moitié des sondés voyaient encore le compteur de « J’aime » et l’autre, non. Alors ?
Une baisse notable de l’engagement
Premier enseignement : l’engagement est durement touché.
Ainsi, la moitié des créateurs de contenu ont vu le nombre de « J’aime » sur leurs publications diminuer (dont un cinquième de manière drastique). La raison est simple à comprendre : sans visibilité publique, les « J’aime » n’ont plus beaucoup d’intérêt en soi.
Autre conséquence indirecte : un tiers des influenceurs constatent une diminution des commentaires laissés. Comme si ces derniers étaient liés avec les « J’aime ».
Par ailleurs, la croissance du nombre d’abonnés a ralenti pour près de 50 % des créateurs sur Instagram depuis que les « J’aime » ont été cachés. Une conséquence logique : avec un plus faible engagement, les publications sont moins visibles auprès d’une large audience et donc ont moins de chance d’attirer de nouveaux abonnées.
L’impact sur la santé mentale
Alors que l’on pourrait croire que l’expérimentation rendrait les créateurs de contenu plus libre pour être créatif… c’est plutôt l’inverse qui se produit, à en croire l’étude. 28 % des personnes aux Likes cachés sont fortement en désaccord avec cette idée.
Cette mesure n’a visiblement pas rendu les influenceurs plus heureux non plus.
Sur la question des bénéfices, 60 % de l’échantillon avait des choses positives à dire et, pour 37 % d’entre eux, ils disent ressentir moins de pression et 31 % parlent de santé mentale. Ce qui correspond indirectement aux effets voulus par Instagram dans cette expérimentation.
62 % ont aussi réagi à la question sur les effets négatifs. Et comme nous l’avons mentionné plus tôt, une grande partie ont évoqué la baisse de l’engagement
Au final, nous pouvons dire que les influenceurs interrogés par #Paid sont partagés. Parmi ceux qui sont directement concernés par la mesure, on retrouve les plus haut pourcentages de personnes qui la détestent (19 %)… que de gens qui l’aiment (23 %).
Cela ne laisse donc personne indifférent… ce qui est en soi une bonne nouvelle pour Instagram. L’inverse aurait été plus inquiétant.
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