RH : Finies les rétroactions traditionnelles, place aux «conversations de coaching» ! Reviewed by Philippe Jean Poirier on . 27 juin 2019 On nous répète à tout vent que les Milléniaux veulent plus de rétroactions. Certains conseillers RH proposent de « scrapper » l’évaluation annuelle 27 juin 2019 On nous répète à tout vent que les Milléniaux veulent plus de rétroactions. Certains conseillers RH proposent de « scrapper » l’évaluation annuelle Rating: 0

RH : Finies les rétroactions traditionnelles, place aux «conversations de coaching» !

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27 juin 2019

On nous répète à tout vent que les Milléniaux veulent plus de rétroactions. Certains conseillers RH proposent de « scrapper » l’évaluation annuelle pour donner toute la place à une rétroaction régulière. Mais est-ce que ça fonctionne vraiment? Ben Wigert et Nate Dvorak, de la firme Gallup, se sont posés la question, et proposent quelques ajustements. Voyons leur propos.

Seulement 26% des employés sondés par Gallup s’entendent pour dire que la rétroaction qu’ils reçoivent au bureau les aide à faire un meilleur travail.

De plus, à peine un tiers des rétroactions ont un impact positif sur la performance des employés… tandis qu’un tiers a un effet négatif (!) a démontré cette autre étude. À ce compte, aussi bien s’en passer !

Le problème, expliquent les auteurs, est que trop de gestionnaires ont une vision traditionnelle de la rétroaction: ils relèvent périodiquement les erreurs passées et les passages à vide de l’employé, et cela constitue l’essentiel de leur “rétroaction”.

Quand la plupart des organisations avaient des structures de commande et de contrôle hiérarchiques, de style top-down, comme principale méthode décisionnelle, la rétroaction était primordial. L’information cascadait vers le bas de l’organisation, et le rôle principal des gestionnaires était de surveiller l’imputabilité des employés.”

Le monde a bien changé. Comme nous le disions dans un article précédent, de plus en plus organisations prennent une orientation “client”, et par le fait même remettent le pouvoir entre les mains de leurs employés.

Dans ce contexte, la rétroaction doit prendre une toute autre forme.

Ce qu’on veut réellement est un dialogue ouvert, honnête et à double sens, qui renforce la relation plutôt que des instructions et des critiques à sens unique.”

Ben Wigert et Nate Dvorak suggèrent d’abolir la “rétroaction” traditionnelle, naturellement tournée vers le passé, pour instaurer des “conversations de coaching”, tournée vers le futur.

De bonnes conversations de coaching sont une voie à deux sens. Les employés doivent être encouragés à partager leur perspective, poser des questions et rapporter des problèmes à leur gestionnaire. Et ça devrait être une voie à deux sens. Des conversations fréquentes et senties sont la clé pour favoriser la collaboration et engendrer la performance.”

Dans cet esprit, les gestionnaires mettent leur savoir-être et leur savoir-faire au service de leurs employés, pour les soutenir et les coacher dans l’atteinte de leurs objectifs.

Une gestion effective demande que les gestionnaires aident leurs employés à prioriser leurs nombreux projets, déplacer des dates de remise, retirer des obstacles et gérer les défis interpersonnels. Il y a rarement une seule réponse parfaite pour répondre aux problèmes d’affaires modernes.”

Les Milléniaux disent oui

Si vous pouvez opérer ce changement de paradigme, en passant de la rétroaction au coaching, vous aurez beaucoup plus de succès auprès des Milléniaux de votre équipe de travail.

La consultante en gestion Karie Willyerd a publié dans la HBR une étude sur les Milléniaux et leur rapport à la rétroaction. Il s’avère, dans un premier temps, que les Milléniaux désirent davantage de rétroaction que les autres générations.

Toutefois, il ne faut pas se méprendre sur ce qu’ils veulent vraiment :

Nos conversations avec des centaines de Milléniaux a mis au clair qu’ils n’attendaient pas de leur gestionnaire davantage de directives, mais plus d’aide dans leur développement personnel” explique ici Karie Willyerd.

Qu’on se le tienne pour dit!



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