Tendances Web et réseaux sociaux 2024 : positionnement IA, fatigue numérique et identité multiplateforme Reviewed by Philippe Jean Poirier on . L'IA générative continuera d'étendre sa domination sur le Web en 2024. (Source : Tran Mau Tri Tam, Pixabay) 4 janvier 2024 Nous sortons d’une grosse année de qu L'IA générative continuera d'étendre sa domination sur le Web en 2024. (Source : Tran Mau Tri Tam, Pixabay) 4 janvier 2024 Nous sortons d’une grosse année de qu Rating: 0

Tendances Web et réseaux sociaux 2024 : positionnement IA, fatigue numérique et identité multiplateforme

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L’IA générative continuera d’étendre sa domination sur le Web en 2024. (Source : Tran Mau Tri Tam, Pixabay)

4 janvier 2024

Nous sortons d’une grosse année de questionnements et de réflexions sur la nature et la fonction des médias sociaux. L’année à venir pourrait-elle nous apporter des réponses sur une utilisation saine et éthique des médias sociaux? Espérons-le. Voici 4 tendances Web à suivre en 2024.

1. Positionnement des marques sur l’IA

En 2023, nous avons assisté à une déferlante de publications LinkedIn sur le potentiel ou les périls de l’IA, ainsi que de webinaires sectoriels pour décortiquer les tenants et les aboutissants de cette technologie. C’est maintenant le temps de passer de la théorie à la pratique :

En 2024, on va voir la maîtrise et l’adoption rapide dans les entreprises de ces outils et plusieurs solutions propulsées par différents algorithmes, sans toujours mettre l’emphase marketing sur le fait que ce soit de l’IA, annonce Rachelle Houde Simard, stratège numérique et auteure d’une livre La Sociable. Plus de créateurs vont générer encore plus de contenus en utilisant l’IA générative comme des images et vidéos, plus de manipulation d’images et filtres IA seront offerts aux utilisateurs sur TikTok par exemple, plus de chatbots IA commerciaux dans les messageries socionumériques, plus d’optimisation et de déclinaisons publicitaires générées et gérées par des outils IA. »

La stratège numérique entrevoit un « ressac » à ce mouvement massif d’adoption de l’IA :

En 2024, nous devrions aussi voir des marques prendre une position anti-IA: plus de transparence et d’animation humaine (individu plutôt qu’un logo qui publie), un retour aux sources de la communauté, des marques qui vont miser sur les communautés hybrides (online/offline), et les collaborations entre marques et artistes. »

Philippe Bussiere, vice-président et Stratège marketing de Code Marketing, prédit quant à lui quelques ratés, qui pourrait faire réfléchir les partisans du « tout à l‘IA» :

Nous verrons apparaître des cas d’abus d’utilisation, et le public va rechercher de l’authenticité. Je prédis qu’on va revivre le scandale des faux-bloggeurs de Bixi il y a quelques années, mais dans une version où l’exploitation de l’IA aura pris le dessus sur de la création développée par des humains. Tout le monde va déchirer sa chemise! Le sens critique de tout le monde va s’aiguiser. »

2. Déluge de contenus

À court terme, l’adoption des outils d’IA générative risque de provoquer une surabondance de contenus sur les médias sociaux, ce qui pourrait avoir pour effet de diminuer une portée organique déjà réduite dans la dernière année.

Je prêche pour ma paroisse, mais l’email marketing va probablement prendre encore plus de place en 2024, croit Pascal Cadorette, coach et formateur en marketing courriel. Avec la perte de la portée organique, la mort de Twitter, Facebook qui perd continuellement des plumes, les gens vont se mettre de plus en plus à communiquer par courriel. Je pense aussi que le podcast va prendre de l’ampleur; ça se démocratise de plus en plus, c’est facile à lancer et il y a plus en plus de gens qui ont des réussites avec ce médium. Ça va probablement donner envie à plus de gens de se lancer! »

3. Fatigue numérique

Au-delà des outils technologiques, les gestionnaires de médias sociaux devront composer avec un problème « humain », qui semble prendre de l’ampleur d’année en année : il s’agit de la fatigue numérique. Selon le rapport DGTL, 23% des Canadiens se disent « stressés » par le monde numérique et le nombre de personnes qui « aiment le Web pour divertir ou s’inspirer » est en déclin (76% en 2023 versus 80% en 2022). 

Les Canadiens excellent dans l’art du scrolling en ligne, peut-on lire dans le rapport. Mais cette habitude s’accompagne d’ennui, d’anxiété et de doutes quant à la crédibilité du contenu. Dans ce contexte, le désir de connexion et d’échange avec notre communauté, qu’elle soit réelle ou virtuelle, est encore plus fort, tout comme notre envie de suivre les personnes et les comptes qui nous font du bien. »

Assisterons-nous au début d’un exode des médias sociaux ? Sans doute que non. Toutefois, la place qu’ils prennent dans nos vies sera sans doute recalibrée. Si on compare le nombre d’heures moyens passés sur les médias sociaux par les Québécois en 2021 et en 2022, il a significativement diminué, passant de 3h33 à 2h50.

4. Identité multiplateforme

Dans la foulée du blocage des nouvelles sur Facebook, différentes voix se sont élevées pour remettre en question l’hégémonie de quelques grandes plateformes sur la gestion des contenus en ligne. Des solutions se dessinent à l’horizon :

Mon souhait pour 2024: l’arrivée des avatars multiplateformes, suggère Rachelle Houde Simard. Finies les différentes représentations virtuelles par plateformes socionumeriques et bonjour l’utilisation des avatars “1 for all”. »

L’idée est séduisante ; or, pour la concrétiser, il faudrait que les différentes plateformes s’entendent sur un protocole commun d’utilisation. Un dossier à suivre !




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