Une année mitigée pour le commerce de détail au Québec Reviewed by La Rédaction on . 5 mai 2025 Le Conseil québécois du commerce de détail (CQCD) vient de dévoiler son portrait annuel du secteur, réalisé avec le Groupe Altus. Bilan de l'année ? 5 mai 2025 Le Conseil québécois du commerce de détail (CQCD) vient de dévoiler son portrait annuel du secteur, réalisé avec le Groupe Altus. Bilan de l'année ? Rating: 0

Une année mitigée pour le commerce de détail au Québec

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5 mai 2025

Le Conseil québécois du commerce de détail (CQCD) vient de dévoiler son portrait annuel du secteur, réalisé avec le Groupe Altus. Bilan de l’année ? Une croissance molle et des défis à l’horizon.

Premier enseignement de l’étude : les ventes au détail ont atteint 180,3 milliards de dollars en 2024 au Québec, représentant une croissance plutôt faible (1,8 %) par rapport aux dernières années (hormis l’année de la pandémie).

Le Québec se situe toujours au quatrième rang des provinces canadiennes en matière de progression des ventes totales, le Canada ayant connu un taux d’augmentation de seulement 1,3 % pour la même période.

L’automobile et l’alimentation en forme, les stations-service et les magasins de loisir à la peine

Après ce portrait global, regardons plus en détails les secteurs qui tirent leur épingle du jeu dans ce contexte de croissance au ralenti.

Parmi les secteurs qui ont profité d’une plus forte augmentation de leurs ventes, on retrouve :

  • Les concessionnaires de véhicules et de pièces automobiles (+3,3 %)
  • Les magasins de marchandises diverses (magasins à rayons) (+3,1 %)
  • Les magasins de détail divers (fleuristes, magasins de souvenirs, etc.) (+3,1 %)

À l’inverse, l’activité est moins flamboyante pour les secteurs suivants :

  • Les magasins d’articles de sport, de passe-temps, de musique et de livres (-3 %)
  • Les stations-service (-2 %)
  • Les magasins de chaussures, d’accessoires vestimentaires et bijouteries (-1,7 %)

À quelques exceptions près (moindre croissance des magasins d’alimentation, recul des magasins d’accessoires de maison et de meubles, plus fort accroissement des ventes pour les magasins de produits de santé…), le Canada suit plutôt les mêmes tendances sectorielles globales.

Un contexte économique moins favorable

L’étude rappelle également les grands indicateurs économiques au pays, qui sont généralement des bons signaux avant-coureurs de la vitalité du commerce de détail. Au Québec, le taux de chômage a atteint 5,3 % en 2024, soit une hausse de 0,8 % par rapport à l’année précédente.

Le commerce de détail représente deux millions d’emploi au Canada, dont un peu moins d’un quart au Québec. Un chiffre stable depuis 2022.

Les indicateurs d’endettement révèlent une pression accrue sur les particuliers et les entreprises, puisque le nombre de faillites personnelles a connu une hausse de 14,1 % au cours de la dernière année, alors que le nombre de faillites de l’ensemble des entreprises dans la province a augmenté de 25,1 %.

Au pays, le nombre de faillites dans le secteur du commerce de détail a augmenté de 15,7 %. En parallèle, il y a eu 48 713 mises en chantier au Québec, ce qui représente une forte progression de 25,2 %.

Le commerce de détail, pilier essentiel de l’économie québécoise, fait face à des défis grandissants, accentués par un contexte économique international tendu et inédit. Les incertitudes géopolitiques et les pressions commerciales et tarifaires annoncent une année 2025 encore plus exigeante et compliquée pour nos détaillants », affirme Damien Silès, président-directeur général du CQCD.

Quelles perspectives pour 2025 ?

Cette année, les prédictions se révèlent bien délicates compte tenu de l’incertitude économique accrue, notamment en lien avec la conjoncture aux États-Unis. Un contexte qui influe négativement sur la confiance des consommateurs au Québec, retombée à son plus bas niveau depuis trois ans.

En termes d’indicateurs macro-économiques, les taux d’intérêt devraient être à la baisse, à l’instar de l’inflation (1,9 %) et le coût de l’essence. Le revenu des consommateurs, quant à lui, devrait être légèrement en hausse, tout comme le taux de chômage, dans un contexte ou l’emploi se trouverait en stagnation.




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