Voici comment les recruteurs se laissent influencer par votre photo LinkedIn
12 mai 2022
En théorie, les recruteurs ne devraient pas faire leur prospection en se basant sur l’apparence des candidats, mais bien sur leurs compétences pures. Un sondage récent mené par Passeport-photo.online auprès de plus de 200 décideurs et professionnels RH suggère que la réalité… est un peu plus compliquée que cela.
Le paradoxe tient à ceci : dans le sondage de Passeport-photo.online, la vaste majorité de recruteurs sont d’accord pour dire que l’on ne devrait pas « juger un livre à sa couverture » (82%) et qu’un candidat devrait être choisi « sur la seule base de ses compétences » (78%)… alors que, du même souffle, 71% des participants au sondage affirment avoir déjà écarté au moins une fois une candidature en raison de leur photo de profil. Et, plus inquiétant, près de 4 recruteurs sur 10 admettent le faire sur une base régulière!
Autrement dit, la photo LinkedIn est un élément du processus de recrutement qui, sans nous permettre d’obtenir un emploi… peut nous le faire perdre. Aucun recruteur ne serait assez stupide pour embaucher un candidat sur la simple base de sa photo… toutefois, le risque de se faire écarter du processus, lui, est bien réel.
Les auteurs du sondage ont demandé aux participants si la photo pouvait être utile pour trancher entre deux candidats ayant un profil de compétences comparables. Et 41% des répondants ont répondu – sans broncher – que la photo pouvait constituer un « facteur décisif ». Parmi les participants au sondage, ce sont les dirigeants d’entreprise qui ont été les plus enclins (90%) à dire oui, suivis des gestionnaires à 60% et des professionnels RH à 50%.
Le poids d’une première impression « visuelle »
En approfondissant les résultats du sondage, on se rend compte que les recruteurs LinkedIn attribuent un sens particulier à ce premier contact « visuel » avec le candidat :
- 96% ont recourt à la photo LinkedIn pour bâtir leur confiance envers le candidat;
- 95% considèrent cette photo comme une « carte d’affaire »;
- 80% pensent que ça leur permet de « mieux connaître la personne ».
Les auteurs du sondage expliquent la situation comme suit :
Plusieurs biais peuvent affecter notre jugement – il existe un biais de fausse unicité, d’erreur d’attribution fondamentale ou de comparaison sociale. Mais celui qui joue le plus est l’effet de halo. Ce biais cognitif attribue à une personne du crédit dans un aspect de sa vie basée sur un jugement fait dans un autre aspect. »
En d’autres mots, on aura tendance à attribuer à une personne du crédit sur ses compétences si on trouve qu’elle a un beau style vestimentaire. De la même façon qu’un médecin bien vêtu – avec sarrau et équipement de mise – nous rassurera sur son expertise.
Des «faux pas» à éviter
En conclusion, l’étude de Passeport-photo.online rapporte 7 éléments que les recruteurs ont eux-mêmes identifiés comme des « drapeaux rouges » à éviter sur une photo LinkedIn. Les voici :
- 75%, manque de visibilité du visage;
- 67%, photo de basse résolution;
- 49%, photo de vacances
- 38%, manque d’authenticité;
- 28%, utiliser une photo d’entreprise plutôt qu’une photo personnelle
- 23%, tenue trop décontractée;
- 15%, absence de sourire.
Que retenir? Pas de sourire, passe encore… Mais les vacances, c’est non. Les recruteurs cherchent du sérieux. A vos profils Linkedin !
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