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Des professionnels accrocs aux courriels

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La messagerie professionnelle semblerait une source d’addiction d’un nouveau genre, selon un sondage Harris Interactive et Opinion Matters : il serait une pratique courante chez les Américains ou Anglais de vérifier ses courriels professionnels durant la fin de semaine. D’ailleurs, cette nouvelle pratique viendrait à l’encontre de la notion même de jours de congés, les employés étant désormais connecté en tout temps alors que le côté sacré de la fin de semaine demeure très ancré dans les mentalités, entre attente du vendredi et clivage des activités et sociabilité semaine/week-end.

Et si la journée « off » était un mythe ?

D’après le même sondage, tant aux Etats Unis qu’en Grande Bretagne, il y aurait aucune réelle journée de congés. Grâce à un outils nommé Xobni sur Outlook, il a été possible de traquer les courriels à des fins d’analyse, il semblerait que non seulement les fins de semaines mais aussi le sacro-saint 9 à 5 sont des mythes bien vivants. Les consultations d’emails professionnels seraient ainsi sans fin, des vacances aux jours de congés en passant par les arrêts maladie : ainsi 42% des Américains consultent leurs mails alors qu’ils sont malades.

Au moment de dormir mais aussi dès le réveil, la consultation des courriels est une obsession, peu importe le poste des employés. Les cadres ne sont plus les seuls concernés.

A quoi peut-on imputer cette attitude des employés ?

Nord Américains, par extension Canadiens ou Anglais sont donc obsédés par leurs courriels mais pourquoi ? Les questions sont nombreuses et les réponses maigres : l’impatience, l’amour de son travail, la préservation de son emploi au Canada ou aux Etats Unis en période de récession ou une surcharge de travail de plus importante. Les smartphones et autres téléphones intelligents avec leurs applications de messagerie mobile vont par ailleurs dans ce sens.

La peur de perdre son emploi parait comme une source de motivation pour ne jamais arrêter et prouver à leurs employeurs tant leur valeur que leur implication. De ce penchant assez angoissé ressort tout de même un aspect positif : les travailleurs indépendants ou à domicile peuvent tirer leur épingle du jeu. Le fait que les employés traditionnels travaillent eux aussi depuis leur connexion privée n’impose plus la justification des employés à domicile. Ils deviennent d’ailleurs une nouvelle main d’œuvre, à la fois très technique et très qualifiés. Ainsi, nombre de consultants sont indépendants et utilisent pleinement les outils de travail à distance.

Si le travail indépendant est souvent synonyme de travail précaire ou de transition, il peut aussi ouvrir la voie de entrepreneuriat, offrant l’opportunité de choisir des projets pour leur intérêts et pas uniquement pour répondre à des besoins alimentaires.

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