Comment Défi-Évasion fait face à l’inconnu et se réinvente en temps de COVID
Par François Nadeau
5 mai 2020
Dans les dernières semaines, plusieurs entrepreneurs ont dû faire preuve de créativité afin de faire face à la fermeture imposée de leur commerce. Dave Welsh, président et cofondateur de Défi-Évasion, qui possède 10 salles de jeu d’évasion à Québec et Lévis, est l’un deux. Voici comment il a traversé la tempête.
Au bout du fil, Dave semble calme et en contrôle de la situation. Rien ne laisse présager l’incertitude auquel lui et des milliers d’entrepreneurs font face. Ou encore la tempête qu’il a traversé en raison de la COVID-19.
C’est pourtant durant cette tempête qu’il a fêté l’anniversaire de Défi-Évasion, l’entreprise qu’il a créée il y a 5 ans et qui compte maintenant une soixantaine d’employés.
Défi-Évasion est une entreprise experte en jeux d’énigmes. Et comme cela implique de confiner des groupes d’individus dans de petites salles closes, on peut facilement deviner ce qui s’est passé le 15 mars dernier.
Je me rappellerai longtemps de la journée du 15 mars, mentionne Dave. Lorsqu’on apprend qu’on devra fermer, c’est d’abord une dose de stress intense qu’on ressent ».
Puis, après quelques jours à absorber le choc, Dave, accompagné de sa conjointe et partenaire d’affaires Véronique Girard, décide de s’attaquer à une idée qui germait tranquillement dans leur esprit depuis un certain temps. Une idée qui va de soi par les temps qui courent : des jeux d’évasion en ligne.
Lancer son menu sans avoir testé les recettes
Mais développer en quelques jours une idée qui aurait normalement pris des mois, cela veut dire accepter une part de chaos.
On a vécu l’équivalent de la première année d’une nouvelle entreprise en l’espace de trois semaines », mentionne Dave. « C’est comme si un restaurant lançait son menu sans en avoir testé les recettes ». La métaphore est excellente.
Dans les premiers jours du lancement, l’équipe de Dave et de sa conjointe font face à des enjeux qu’ils n’ont pas l’habitude de gérer. Victime de son succès, la plateforme qui accueille Défi-Évasion Chez Soi connait des ratées. Celle-ci n’a pas été conçue pour accueillir un nombre si élevé de joueurs.
Dave, qui a très peu de connaissances spécifiques en développement web, passera les jours qui suivent à régler le problème tout en gérant les commentaires reçus par les utilisateurs mécontents. Deux journées complètes seront nécessaires à une équipe de trois personnes afin de leur répondre.
Même si on n’est pas expert en TI, ni gestionnaire de communautés, il faut faire preuve de polyvalence dans ce genre de situation. Il faut devenir un couteau suisse, comme l’illustre Dave. Il faut également accepter que la première version de ce qu’on s’apprête à lancer ne sera pas parfaite.
Jusqu’ici, l’expérience a toutefois amené plusieurs points positifs. Puisque le Web n’a pas de frontière, Défi-Évasion Chez Soi a connu un engouement à plusieurs endroits dans le monde. Et le modèle d’affaires de ce nouveau produit compte des avantages, notamment ses frais fixes relativement faibles.
Sur le plan personnel, cette nouvelle aventure a permis à Dave et sa conjointe, entrepreneurs créatifs et habitués à travailler du matin jusqu’au soir, de s’accrocher à un projet captivant en ces temps difficiles. En abordant ce point, on ne peut qu’avoir une pensée pour tous ces jeunes entrepreneurs qui n’ont d’autre choix qu’attendre la reprise de leurs activités.
Cette reprise, Dave l’anticipe comme bien d’autres propriétaires de commerces. Il se demande comment il pourra faire respecter des règles de distanciation alors que le concept même de ses jeux d’énigmes (et son modèle d’affaires) implique le regroupement dans une même salle d’une dizaine de personnes.
Il se demande aussi si les employés mis à pied répondront à l’appel lors de la réouverture de ses succursales physiques. Il doit donc jongler à ces questions tout en développant son nouveau produit. Et comme nous, il doit accepter la grande part d’incertitude auquel nous faisons tous face.
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