Ce que la génération Z peut amener de différent aux entreprises Reviewed by Philippe Jean Poirier on . «J'ai rapidement découvert que, quand on adapte son message et sa façon d'être, puis qu'on ouvre la discussion avec les Z, il y a plein de super belles choses q «J'ai rapidement découvert que, quand on adapte son message et sa façon d'être, puis qu'on ouvre la discussion avec les Z, il y a plein de super belles choses q Rating: 0

Ce que la génération Z peut amener de différent aux entreprises

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«J’ai rapidement découvert que, quand on adapte son message et sa façon d’être, puis qu’on ouvre la discussion avec les Z, il y a plein de super belles choses qui ressortent», Pierre-Luc Labbée, fondateur de la firme de services consultatifs en ressources humaines Rhum, qui vante la «curiosité» des Z.

15 avril 2024

Rien de bien nouveau à ce qu’une génération juge durement celle qui suit. À notre époque, la génération montante (les Z) doit composer avec le portrait sans nuance que peut lui faire les générations antérieurs. Nous avons abordé la question avec Pierre-Luc Labbée, fondateur de la firme de services consultatifs en ressources humaines Rhum, et auteur d’une chronique récente sur le sujet

Lorsqu’on pose la question aux gestionnaires actuels, ils ne sont pas tendres envers la nouvelle génération. Dans un sondage mené en 2023 par ResumeBuilder, ils étaient 74% à trouver qu’il est plus difficile de travailler avec les Z qu’avec les autres générations. Ils reprochent aux Z un manque de connaissances techniques (39%), d’effort (37%), de motivation (37%) et d’attention (36%)… rien que ça!  

Source : sondage ResumeBuilder

Pierre-Luc Labbée trouve que ce portrait manque de nuance. Le fondateur de l’agence Rhum voit plutôt à l’œuvre un choc de valeurs, qui empêchent les gestionnaires d’apprécier la génération Z à sa juste valeur.

En tant que vieux Millénial, j’ai intégré le marché du travail à un moment où le style de gestion était beaucoup plus autoritaire. Quand on commençait un nouveau travail, on devait écouter les consignes et les exécuter, sans les remettre en question,” indique-t-il. 

Visiblement, cette approche ne fonctionne pas avec la nouvelle génération, qui se veut beaucoup plus «collégiale» dans son apprentissage.  

En tant qu’employeur, j’ai rapidement découvert que, quand on adapte notre message et notre façon d’être, puis qu’on ouvre la discussion avec les Z, il y a plein de super belles choses qui ressortent. La nouvelle génération se démarque par sa curiosité, elle veut savoir pourquoi on fait les choses. Quand on commence par leur expliquer, on renverse rapidement les données d’engagement et de mobilisation des employés de cette génération.” 

Le président de Rhum rappelle que l’organisation du travail est actuellement loin d’être parfaite. Et que les employeurs doivent accepter de se remettre en question. 

Notre génération ne peut prétendre avoir toutes les réponses : nous avons des taux d’épuisement, une pénurie de main-d’œuvre, un manque de relève, des compétences techniques qui évoluent à une vitesse grand V… Je trouve très rafraîchissant que la nouvelle génération nous amène à avoir une conversation sur le comment et le pourquoi on travaille. La nouvelle génération a cette conscience-là de viser l’efficacité et l’équilibre au travail. Avec eux, les tâches inutiles sont rapidement mises en lumière.» 

Une génération exemplaire ?

Dans une lettre se portant à la défense des Z, le président de Rhum vante leur «efficacité», leur «bienveillance sentie», leur «quête de sens» et leur «forte créativité». Peut-on leur trouver malgré tout un défaut, une failles ou peut-être… un angle mort?  

Je constate que les personnes de cette génération ont passé les 2/3 de leur baccalauréat ou de leur parcours académique en pandémie, isolées. Donc, quand on parle de travail au bureau et d’apprentissage par les pairs, je trouve qu’il y a quand même du travail à faire pour leur vendre les vertus de la collaboration «physique», dans un même endroit, et la force d’une équipe en présentiel.»

La bonne nouvelle, c’est que cette génération semble avoir soif de faire cet apprentissage. Selon un sondage interne mené chez Slack, une majorité de jeunes travailleurs aimeraient que leur employeur augmente la fréquence des réunions. Un signe assez clair, semble-t-il, que les Z sont ouverts à une collaboration plus étroite entre collègues! 


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