Face à la pénurie de main d’oeuvre, les PME augmentent les salaires et les avantages sociaux
Par La Rédaction
12 novembre 2021
Un sondage commandé par ADP Canada et réalisé par Maru Public Opinion révèle que près de la moitié des propriétaires et exploitants de petites entreprises trouvant qu’il est difficile de recruter dans le contexte actuel ont augmenté les salaires en conséquence.
Ils sont également plus d’un quart (27 %) à avoir augmenté les avantages sociaux, tels que des vacances additionnelles, et près d’un cinquième (19 %) a instauré une semaine de travail plus courte (comme la semaine de 4 jours de Poches et Fils).
Les petites entreprises rebondissent
Selon le sondage, la plupart des petites entreprises qui ont dû réduire leurs effectifs pendant la pandémie (79 %) ont pu réembaucher des employés. Cependant, un tiers (33 %) déclare avoir des difficultés à trouver des travailleurs, et près de la moitié (46 %) indique que la pénurie de talents s’est aggravée durant la pandémie. Un constat que nous faisions déjà récemment dans un sondage mené par Isarta.
Outre le fait d’attirer de nouveaux employés, les petites entreprises doivent également relever le défi de garder ceux qu’elles ont déjà en place. Les raisons des potentiels départs ? Les propriétaires de petites entreprises interrogés rapportent voir le personnel quitter l’entreprise pour un meilleur salaire (32 %), pour changer de carrière (29 %) ou pour assumer un niveau de responsabilité plus élevé (17 %).
Les résultats du sondage soulignent la force des petites entreprises. Après avoir traversé une tempête sans précédent, elles font un retour en force, déclare Helen Vesce, vice-présidente de la division prestation de services d’ADP Canada. Alors que la reprise se poursuit, les entreprises qui parviennent à s’adapter aux exigences changeantes de ce nouveau marché du travail ont une longueur d’avance dans la recherche des meilleurs talents. »
Conciliation travail-vie personnelle et flexibilité : les principaux avantages de travailler dans une petite entreprise
Les propriétaires de petites entreprises interrogés estiment qu’une meilleure conciliation travail-vie personnelle (53 %) et des horaires plus flexibles (48 %) font partie des principaux avantages de travailler pour une petite entreprise.
Figurent parmi les autres avantages mentionnés une relation plus étroite avec le propriétaire et/ou les dirigeants (40 %), une équipe plus soudée (36 %) et une plus grande attention de la part de la direction quant au bien-être et à la santé mentale de leurs employés (35 %).
Lorsque nous pensons aux petites entreprises, nous pensons souvent aux détaillants, mais les petites entreprises s’étendent à tous les secteurs d’activité et sont souvent en concurrence avec les grandes entreprises pour attirer les talents. Ces résultats, ainsi que l’évolution rapide des priorités des travailleurs, indiquent que les petites entreprises canadiennes sont bien placées pour faire face à la concurrence lorsqu’il s’agit de recruter et de retenir les talents, note Mme Vesce. Les petites entreprises peuvent offrir un environnement accueillant, solidaire et emphatique où les employés peuvent entretenir des relations plus personnelles avec leurs collègues et les dirigeants de l’entreprise. Ceci, jumelé à une meilleure conciliation travail-vie personnelle, rend les positions dans les petites entreprises de plus en plus attrayantes. »
Le Québec particulièrement touché
Ce sont les propriétaires de petites entreprises du Québec qui ont le plus de mal à trouver et à retenir des talents : 44 % d’entre eux ayant du mal à trouver des travailleurs et 63 % trouvant qu’il est plus difficile de trouver et de retenir des employés qu’avant la pandémie.
A l’inverse, les petites entreprises de l’Alberta sont les moins susceptibles d’éprouver des difficultés à trouver et à retenir des employés, suivies par celles des Prairies. À la question de savoir pourquoi les employés quitteraient leur poste, les propriétaires de petites entreprises de la Colombie-Britannique (33 %) et de l’Ontario (31 %) sont plus susceptibles de mentionner un changement de carrière, comparativement à seulement 20 % des propriétaires de petites entreprises du Québec.
Méthodologie d’enquête
L’enquête a été menée du 7 au 17 octobre 2021 par les experts en gestion des échantillons et des données de Maru/Blue, auprès de 772 propriétaires de petites entreprises, décideurs et dirigeants canadiens. À des fins de comparaison, un échantillon probabiliste de cette taille a une marge d’erreur estimée (qui mesure la variabilité d’échantillonnage) de +/- 3,5 %, 19 fois sur 20. Les écarts dans ou entre les totaux par rapport aux tableaux de données sont dus à l’arrondissement.
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