Le sentiment d’appartenance à son travail est nettement moins fort depuis la pandémie Reviewed by La Rédaction on . 27 septembre 2021 Selon le rapport de l’Indice de santé mentale de Solutions Mieux-être LifeWorks, publié tous les mois, seulement 65 % des Canadiens ont affirm 27 septembre 2021 Selon le rapport de l’Indice de santé mentale de Solutions Mieux-être LifeWorks, publié tous les mois, seulement 65 % des Canadiens ont affirm Rating: 0

Le sentiment d’appartenance à son travail est nettement moins fort depuis la pandémie

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27 septembre 2021

Selon le rapport de l’Indice de santé mentale de Solutions Mieux-être LifeWorks, publié tous les mois, seulement 65 % des Canadiens ont affirmé avoir le sentiment d’appartenance au travail au cours du dernier mois.

Commençons l’analyse de cette étude par le traditionnel indice de santé mentale, qui mesure l’évolution de la santé mentale des salariés canadiens. A ce niveau, les nouvelles sont plutôt bonnes : après avoir atteint un plafond en décembre 2020, le niveau progresse quasiment mois après mois depuis.

Il s’établit en août 2021 à 9,7 comparativement au score de référence antérieur à la pandémie, ce qui constitue son point le plus élevé depuis le lancement de l’indice en avril 2020.

A noter que, depuis janvier 2021, les scores des gestionnaires (-9,7) sont plus faibles que ceux des non-gestionnaires (-8,9)

Les effets du présentéisme sur la productivité

Ce mois-ci, l’enquête s’intéresse aux ressorts de la productivité au pays. Elle aborde par exemple la question du présentéisme, c’est-à-dire de la perte de productivité lorsqu’une personne travaille alors qu’elle ne se sent pas bien.

Résultat ? La majorité des participants (54 %) disent travailler même s’ils ne se sentent pas bien (physiquement ou psychologiquement) au moins un jour par semaine. Les scores de santé mentale parmi ce groupe sont largement inférieurs à ceux des participants qui disent ne jamais travailler lorsqu’ils ne se sentent pas bien.

46 % des participants disent qu’ils ne travaillent jamais lorsqu’ils ne se sentent pas bien. Ce groupe obtient le meilleur score de santé mentale, qui s’établit à près de 4 points au-dessus du score de référence antérieur à 2020 (+3,7). Par ailleurs, 64 % des participants qui ont des enfants travaillent même lorsqu’ils ne se sentent pas bien au moins un jour par semaine, comparativement à 53 % des participants qui n’ont pas d’enfant.

De plus, les participants qui ont un score de santé mentale de -40 ou moins ont une perte de productivité évaluée à 27 %, comparativement à ceux qui ont un score de santé mentale de +10 ou plus, dont la perte de productivité est évaluée à 10 %.

Nous savons que, lorsque les employés ne se sentent pas bien, leur productivité au travail diminue. De plus, les données indiquent clairement que la culture de mieux-être d’une organisation et les investissements en santé mentale dans le milieu de travail améliorent la santé globale des employés. Alors que nous passons à une autre étape de la pandémie, nous verrons d’autres changements susceptibles d’entraîner un accroissement de la tension. Ce n’est pas le moment de relâcher les efforts à l’égard de la santé mentale et du mieux-être des employés. Le besoin demeure bien présent et le risque lié à la productivité est important, » indique Paula Allen, directrice mondiale et première vice-présidente, Recherche et mieux-être global.

Un moindre engagement au pays

Dans le sondage antérieur, 73 % des participants avaient déclaré qu’ils ressentaient un sentiment d’appartenance et d’acceptation au travail avant la pandémie… mais seulement 65 % d’entre eux ont affirmé avoir le même sentiment au cours du dernier mois.

Au cours du même sondage, 26 % des participants avaient dit être incertains ou ne pas avoir de sentiment d’appartenance et d’acceptation avant la pandémie, comparativement à 35 % au cours du mois dernier.

Les 65 % de participants qui ressentaient un sentiment d’appartenance et d’acceptation au travail le mois dernier affichaient le score de santé mentale le plus élevé (-3,1) et le score relatif à l’isolement le plus élevé (-3,4) comparativement aux participants qui étaient incertains ou qui n’éprouvaient pas ce sentiment.

Bien que cette tendance se constate dans tous les groupes d’âge, la proportion d’employés qui signalent un sentiment d’appartenance et d’acceptation augmente avec l’âge. Le modèle de télétravail imposé par la pandémie a accentué le sentiment d’isolement des employés canadiens.

La majorité des employés (68 %) qui travaillent à leur lieu de travail ont un plus grand sentiment d’appartenance et d’acceptation au travail que ceux qui sont en télétravail ou qui travaillent selon un modèle hybride. Enfin, le score relatif à l’isolement des employés qui travaillent exclusivement de la maison est inférieur (-9,6) à celui des employés qui travaillent selon un modèle hybride (-7,6) ou à leur lieu de travail (-7,3).

Bien que le télétravail et les modèles hybrides offrent de la flexibilité et réduisent ou éliminent le temps de déplacement, les liens risquent de s’affaiblir au fil du temps entre les employés et leur organisation, et avec leurs collègues. Lors du passage à un environnement de travail virtuel durant la pandémie, de nombreux employés ont perdu la spontanéité des conversations qu’ils trouvaient peut-être revigorantes. Pour favoriser le bon déroulement du retour au travail, les employeurs devraient réfléchir à des moyens innovateurs d’atténuer le sentiment d’isolement et de créer une culture sans partialité, d’où que travaillent leurs employés. Les liens que permettent de tisser ces éléments et le soutien social qu’ils procurent sont importants pour le mieux-être et nous devons nous assurer de ne pas les perdre. », ajoute Stephen Liptrap, président et chef de la direction de Solutions Mieux-être LifeWorks.


Méthodologie : L’enquête mensuelle de Solutions Mieux-être LifeWorks a été menée en ligne entre le 30 juillet et le 5 août 2021 auprès de 3 000 répondants au Canada, en anglais et en français. Tous les répondants résident au Canada et étaient employés au cours des six mois précédents. Les données ont été pondérées statistiquement pour assurer que la composition régionale et hommes-femmes de l’échantillon est représentative de cette population. Le rapport de l’Indice de santé mentaleMC est publié une fois par mois depuis le mois d’avril 2020, et compare les scores obtenus aux données de référence recueillies en 2017, 2018 et 2019.



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