Le palmarès des 4 démissions qui donnent à réfléchir Reviewed by Philippe Jean Poirier on . 19 août 2021 Une majorité de travailleurs sont au bout du rouleau, ou en ont soupé de leur employeur. Si les différents sondages disent vrai, il y aurait de 41% 19 août 2021 Une majorité de travailleurs sont au bout du rouleau, ou en ont soupé de leur employeur. Si les différents sondages disent vrai, il y aurait de 41% Rating: 0

Le palmarès des 4 démissions qui donnent à réfléchir

Par

19 août 2021

Une majorité de travailleurs sont au bout du rouleau, ou en ont soupé de leur employeur. Si les différents sondages disent vrai, il y aurait de 41% (selon Microsoft) à 95% (selon Monster) des employés qui songent à quitter leur emploi. Voici un petit palmarès maison de démissions loufoques, audacieuses ou spectaculaires, tirées d’œuvres de fiction ou de la vie réelle, qui donnent à réfléchir avant de commettre un geste irréparable… ou, au contraire, salutaire!

1. « Une erreur MONUMENTALE… »

La référence date de quelques années, mais demeure riche d’enseignement. Dans un épisode de Seinfeld, George Costanza entre dans le bureau de son patron un vendredi après-midi et démissionne avec fracas, en disant à son patron ses quatre vérités (« tu te crois intelligent, mais tout le monde rit de toi au bureau »)

Agissant sur un coup de tête, George n’a aucun plan de sortie. « Ton geste ne semble pas avoir été trop réfléchi… » résume délicatement Jerry, dans une conversation peu concluante visant à établir quels types de métier George aimerait faire dans l’avenir.

Quitter un emploi sans prendre le temps de réfléchir aux causes profondes du départ peut nous amener à répéter le même modèle chez un futur employeur. Prenant conscience de son « erreur MONUMENTALE », George décide pour sa part – de manière très humoristique – de rentrer au bureau le lundi suivant, comme si de rien n’était!

2. « Un moment déterminant »

Dans le film Jerry Maguire, ce n’est techniquement pas le protagoniste qui démissionne. Jerry Maguire se fait renvoyer après avoir diffusé un mémo interne («pas un mémo», précise-t-il, mais bien une «déclaration d’intention pour le futur de l’entreprise») qui dénoncent les valeurs mercantiles de l’organisation qu’il a participé à fonder.

Jerry Maguire veut remettre des valeurs humaines aux dessus des valeurs de profits et de rentabilité promus par les agents sportifs («Moins de clients. Moins d’argent. Plus d’attention.») Or, il se rend rapidement compte que son « mission statement » est loin de faire l’unanimité parmi ses collègues. En fin de compte, une seule employée (Dorothy Boyd/Renée Zellweger) et un seul athlète (Rod Tidwell/Cuba Gooding Jr.) acceptent de l’accompagner dans son aventure.

Si le film nous enseigne une chose, c’est que porter bien haut ses valeurs au travail et dans le monde professionnel peut parfois heurter des sensibilités. Toutefois, lorsqu’on fait preuve de persévérance, ces valeurs peuvent toutefois devenir un vecteur de succès!

3. Démissionner sur TikTok

Voici maintenant une démission bien réelle, qui s’est faite sur TikTok, dans le but de dénoncer une culture organisationnelle toxique. La vidéo est rapidement devenue virale. Une employée de Walmart a dénoncé la culture «raciste et sexiste» de ses gestionnaires dans l’interphone avant de quitter le magasin avec fracas.

4. Renoncer à une chance de médaille

Autre démission réelle et publique, effectuée dans le même esprit de dénonciation, cette fois sur Twitter. En juin dernier, la nageuse australienne Madeline Groves, médaillée d’argent aux Jeux olympiques de Rio, a renoncé à son poste de nageuse au sein de l’équipe nationale australienne en déclinant l’invitation à faire les essais de qualifications menant aux Jeux olympiques de Tokyo.

Elle avait alors expliqué ne pas vouloir cautionner la culture d’exploitation des jeunes filles en participant aux Jeux 2020. Cette semaine, elle est revenue sur sa décision controversée pour remercier les gens de l’avoir supporté en grand nombre dans sa dénonciation.

Elle a confirmé au The Sydney Morning Herald que son geste en avait valu la peine, puisqu’un comité indépendant avait été mis en place en Australie pour examiner la culture de sa fédération sportive.



Retour en haut de la page