LinkedIn : le réseau social en devenir pour le marketing d’influence ? Reviewed by Philippe Jean Poirier on . Pour devenir influenceur LinkedIn, pas besoin d'avoir 100k abonnés... mais il faut connaître son métier ! (Source : Andrea Piacquadio, Pexel) 6 septembre 2023 E Pour devenir influenceur LinkedIn, pas besoin d'avoir 100k abonnés... mais il faut connaître son métier ! (Source : Andrea Piacquadio, Pexel) 6 septembre 2023 E Rating: 0

LinkedIn : le réseau social en devenir pour le marketing d’influence ?

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Pour devenir influenceur LinkedIn, pas besoin d’avoir 100k abonnés… mais il faut connaître son métier ! (Source : Andrea Piacquadio, Pexel)

6 septembre 2023

En tant que média social, LinkedIn demeure une plateforme peu exploitée dans une optique purement marketing. On y voit relativement peu de réclames ou de publications au ton «promotionnel» faites par une célébrité pour promouvoir un produit ou un service. Or, une nouvelle tendance s’installe progressivement sur la plateforme, celle du marketing d’influence version LinkedIn. Des marques s’associent à des experts locaux, issus d’industries de niche, pour augmenter la notoriété de leurs produits, de leurs services ou de leur marque employeur. Penchons-nous sur ce phénomène à la fois mondial… et très local.

Celles et ceux qui fréquentent régulièrement LinkedIn l’ont remarqué : depuis quelque temps, coachs et consultants en tout genre ont pris le contrôle de la plateforme. Ils alimentent le fil d’actualité d’un flux incessant d’histoires, allégories et paroles de sagesse pour démontrer leur valeur professionnelle. Or, Arthur Durand, fondateur de l’agence Copilote, qui se spécialise en marketing d’influence sur LinkedIn, remet ce mouvement en contexte :

Le fait de trouver des créateurs de contenu sur LinkedIn demeure un phénomène somme toute récent, dit-il. Sur l’ensemble de la plateforme, on est passé de 2 % – il y a 3 ans – à 5 % des utilisateurs qui prennent la parole sur une base régulière. Donc, ça demeure encore aujourd’hui un marché de niche. »

Ce qui est encore plus récent, c’est que des marques décident de s’associer à des utilisateurs prolifiques, qui ont su bâtir un cercle professionnel sur LinkedIn. Concrètement, des marques établissent un partenariat avec des utilisateurs ayant établi leur crédibilité dans un secteur d’activités donné. Elles paient ces utilisateurs (à forfait ou selon le rendement de leur publication) pour produire une ou plusieurs publications visant à parler de la marque.

Une tendance qui arrive ?

Le marketing d’influence, version LinkedIn, a déjà pris forme en Europe et aux États-Unis. Et il arrive maintenant sur le marché québécois, comme nous l’évoquions dans cet article.

À ma connaissance, c’est une des premières campagnes québécoises d’influence sur LinkedIn», annonce Arthur Durand, fondateur de l’agence Copilote.

La première phase de la campagne s’est déroulée du 15 juin au 15 juillet. Et les influenceurs retenus pour l’opération n’avaient pas 100k abonnés en banque. L’idée est plutôt d’approcher des leaders sectoriels : Nicolas Demarthe (54 000 abonnés), Caroline Boyce (17 500 abonnés) et Vincent Mazrou (14 500 abonnés), pour ne nommer que ceux-là, sont des figures connus dans le monde du recrutement au Québec.

Ce qui nous a agréablement surpris, dit Arthur Durand, c’est de voir le nombre d’interactions que nous avons été capables d’obtenir avec nos influenceurs. Sous chaque publication, nous avions une centaine d’interactions positives incluant les commentaires, les «likes» et les partages. »

En dehors du recrutement et des RH… quel potentiel ?

Cette campagne s’adresse à un auditoire de directeurs RH, très présents sur LinkedIn. La question qui se pose alors est de savoir s’il existe un réel potentiel de marketing d’influence dans d’autres secteurs d’activités? Le fondateur de Copilote croit que oui:

L’entrepreneuriat rassemble beaucoup de gens sur LinkedIn – cela inclut des chefs d’entreprises, des solopreneurs et des coachs qui prennent la parole et publient régulièrement. Les responsables marketing sont très présents sur la plateforme. Il y a aussi beaucoup de représentants commerciaux; ils ne créent pas du contenu, mais ils sont présents, car leur clientèle s’y trouve. »

Le potentiel est là, donc. C’est le ton, qu’il faut soigner.

Sur LinkedIn, plus on vend… moins on vend; plus on fait la promotion d’un produit ou d’un service, moins les gens ont tendance à vouloir commenter et interagir avec la marque. Les utilisateurs préfèrent les histoires personnelles et les partages d’expérience, qui sont moins agressifs. »

Aux micro-influenceurs, maintenant, d’écrire de bonnes histoires!


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