Manuel de survie quand son entreprise connaît des difficultés
Par La Rédaction
15 juin 2018
La rumeur court que l’entreprise compte faire des suppressions de postes. Voici ce qu’on peut faire en tant qu’employé avant que les choses ne s’enveniment…
Aller directement à la source
La machine à rumeurs déclenche bien souvent son lot de sentiments négatifs.
En plus de l’incertitude financière, on peut avoir peur de ne pas être reconnu pour nos efforts ou d’être injustement traité», explique Angelo Soares, professeur au Département d’organisation et ressources humaines de l’École des sciences de la gestion de l’Université du Québec à Montréal (UQAM).
La tentation est alors grande de vouloir se rassurer en questionnant tout le monde.
C’est un bon moyen de semer la panique générale et ça nous donne rarement les réponses que l’on a besoin d’entendre», souligne Carolina Castro, coach professionnelle à Vézina Nadeau Labre.
Allez directement à la source et interrogez plutôt votre employeur, s’il n’a pas encore donné d’information à ce sujet.
Dans l’incertitude, les gens entrent dans une dynamique individualiste, mais cela augmente leur vulnérabilité, indique Angelo Soares. Il vaut donc mieux rencontrer son supérieur en groupe.»
Les renseignements obtenus pourraient ne pas nous satisfaire. L’important consiste alors à lâcher prise et à agir sur ce qui est en notre pouvoir.
Se rassurer sur son employabilité
En période d’instabilité, on en vient vite à se remettre en question, à douter de sa valeur.
Les décisions n’ont souvent aucun lien avec les compétences ou la loyauté au travail, mais se fondent sur des paramètres financiers ou aléatoires», précise Angelo Soares.
Pour ne pas perdre son estime de soi, essentielle dans un tel contexte, on doit prendre les mesures pour atténuer la tendance à se dévaloriser. C’est le moment de dépoussiérer son CV, mais surtout de voir si on peut combler certaines lacunes.
Questionnez-vous sur les connaissances qu’il vous manquerait si vous deviez trouver un autre emploi dans votre domaine, et allez les chercher, suggère Carolina Castro. Plusieurs cours se donnent sur Internet sans que retourner sur les bancs d’école soit nécessaire.»
C’est aussi le bon moment pour rassembler tous les courriels d’éloges reçus de la part de clients, de collègues ou de fournisseurs, puis pour commencer à chercher des employeurs potentiels.
Reconnecter avec son réseau
Mettre son CV à jour ne signifie pas tirer dans toutes les directions en multipliant les envois. Le fondement de la rumeur est inconnu, et on pourrait au final conserver son emploi. La première étape consiste donc à reconnecter avec son réseau.
Si on agit dans l’urgence, on risque de sauter dans une autre chaloupe trouée», prévient Carolina Castro.
On peut aussi reprendre contact avec d’anciens collègues à qui on n’a pas parlé depuis longtemps.
Et pendant qu’on est encore en emploi, on peut en profiter pour ajouter sur LinkedIn des clients ou des fournisseurs avec qui on entretient de bonnes relations», soutient la coach professionnelle.
Revoir ses objectifs de carrière
On pourrait aussi profiter de la période d’instabilité pour revoir ses aspirations de carrière.
Pourquoi ne pas vous rapprocher de chez vous et commencer à faire du repérage d’entreprises dans votre région?» propose Carolina Castro.
Enfin, on peut saisir cette occasion pour se lancer dans un projet qu’on avait depuis longtemps mis sur la glace par peur de perdre ses acquis, notamment un retour aux études ou une réorientation de carrière.
Les formations Isarta
Organisation d’un événement : gestion et réalisation
Présentations visuelles : Ressortez du lot
L’art de la persuasion : améliorez votre capacité d’influence