Recherche d’emploi : comment faire « le petit effort de plus » pour se démarquer

*Votre prochain emploi dépend peut-être du petit effort supplémentaire à consacrer au processus d’embauche… (Source : jigsawstocker sur Freepik)*

27 mars 2023

À l’aube d’une contraction de l’économie qui pourrait ralentir le marché de l’emploi, les chercheurs d’emploi et les employés «à l’affût de nouvelles opportunités » ont tout intérêt à resserrer leur jeu, s’ils veulent dénicher l’emploi de rêve. Voici comment faire le petit geste de plus, le petit effort supplémentaire qui, au final, peut faire toute la différence.

Depuis toujours, il est déconseillé d’appliquer sur des postes « à la mitraille », en se contentant de remplir à la chaîne des formulaires de candidature. Or, sur LinkedIn, le Spécialiste en acquisition de talents & développement des affaires Francis Robitaille remarque que plusieurs chercheurs d’emploi se contentent d’un « hit and run » pour signaler leur intérêt pour un poste :

J’ai remarqué, en farfouillant fréquemment dans LinkedIn, que la plupart des gens ne prennent pas le temps de joindre la bonne personne lorsqu’une entreprise propose un emploi. Il ne suffit pas de marquer »intéressé » sur un affichage LinkedIn pour recevoir par magie une offre d’emploi. Allez voir l’entreprise qui affiche, trouvez qui embauche et approchez-les directement si le poste vous rejoint. Les RH qui affichent n’ont pas nécessairement le temps de trier chaque profil LinkedIn qui écrit »je suis intéressé ». Envoyez votre CV au bon endroit, vous allez augmenter de beaucoup vos chances que quelqu’un vous contacte. »

Personnaliser, le nerf de la guerre

Une autre manière de faire le « petit effort de plus » pour obtenir un poste est de personnaliser son CV en fonction de l’affichage de poste. Même si ce conseil revient d’année en année, il demeure un oubli fréquent remarqué par Jessica Gohier, spécialiste en rédaction de CV et de profil LinkedIn. La fondatrice de Profilia CV propose une démarche en trois temps pour personnaliser son CV :

Il faut d’abord prendre le temps de définir son objectif de recherche d’emploi, et comprendre à qui on s’adresse. Ensuite, on identifie les mots clés qui décrivent les exigences du poste et les responsabilités du rôle, en se fiant à l’affichage de poste ou plusieurs affichages similaires. Finalement, il s’agit d’adapter les sections clés du CV en conséquence, en incluant l’entête, le profil et les compétences. Idéalement, on veut mettre les mots clés en ordre de priorité pour le lecteur. »

La personnalisation peut aussi se faire dans le choix des réalisations que l’on choisira de mettre de l’avant, ajoute-t-elle. Évidemment, les réalisations retenues démontreront des compétences requises pour le poste.

La tentation de trop en faire

Cela dit, les chercheurs ne doivent pas pour autant verser dans l’excès inverse, qui est de trop faire ou trop en dire.

Le chercheur d’emploi a souvent le réflexe de vouloir trop détailler des informations qui n’ont pas de valeur ajoutée pour le poste sur lequel il applique, explique Nihel Debbih, recruteuse et coach de carrière. Des sections claires, avec des puces (bullet-point) et non des paragraphes. Le CV idéal contient entre 475 et 600 mots. »

La même erreur peut se retrouver dans l’entête du CV :

On y trouve parfois un long objectif de carrière, poursuit-elle. Un titre en lien avec le poste convoité est encore plus clair, et le recruteur sait qu’il a affaire directement à un profil qu’il recherche. »

La tentation d’en faire trop peut aussi se manifester lorsqu’on reçoit un traitement silencieux de la part d’un recruteur. Talonner un employeur pour se faire confirmer que l’on n’a pas été retenu pour un poste ne changera pas le résultat des courses. Tout est une question d’équilibre!

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