Relations publiques: lever le voile sur les relations gouvernementales Reviewed by Christian Bolduc on . 6 novembre 2014 - C'est dans le confort de son agence du Vieux-Montréal que Patrice Ryan accueillait, le 5 novembre dernier, le chapitre montréalais de l'IABC - 6 novembre 2014 - C'est dans le confort de son agence du Vieux-Montréal que Patrice Ryan accueillait, le 5 novembre dernier, le chapitre montréalais de l'IABC - Rating: 0

Relations publiques: lever le voile sur les relations gouvernementales

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6 novembre 2014 – C’est dans le confort de son agence du Vieux-Montréal que Patrice Ryan accueillait, le 5 novembre dernier, le chapitre montréalais de l’IABC – et leurs invités – dans le cadre d’une conférence intitulée Lever le voile sur les relations gouvernementales.

Pour cet organisme international dont la raison d’être est de contribuer au foisonnement des communications et des relations publiques par le réseautage, un mentorat ciblé et l’organisation de conférences, la rencontre avec Patrice Ryan avait pour objectif de mieux comprendre deux choses: comment fonctionne le gouvernement, et comment lui parler à ce gouvernement.

Depuis la mise en place d’une Loi sur le lobbyisme, traiter avec le gouvernement, affirmait d’emblée le conférencier, est une opération complexe qui exige une stratégie concertée ainsi qu’une connaissance approfondie de l’appareil politique et administratif de l’État.

Comment fonctionne le gouvernement

La complexité du système politique – et les mouvements de personnel imposés après les élections – est un obstacle récurrent pour le relationniste spécialisé, dit M. Ryan. Au législatif, qui est composé de125 députés élus et d’une pléthore de conseillers, s’ajoutent l’exécutif (Conseil des ministres, Premier ministre) et l’administration publique avec un personnel complet pour les appuyer dans leurs tâches.

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Se trouver de bons interlocuteurs au sein des différents ministères – la base du travail pour un relationniste – est donc requis pour faire progresser les différents dossiers auxquels il est astreint: lois, règlements, permis, etc.

Et pour être bien certain de contribuer au processus menant à la décision gouvernementale, le relationniste devra impérativement s’impliquer en amont auprès des décideurs par une préparation adéquate.

La stratégie

Pour augmenter les chances de réussite, il faut être en phase avec les intérêts et priorités du gouvernement en place. Le contexte implique d’abord une rationnalisation des objectifs.

Comprendre la mécanique – les cycles parlementaire, politique et budgétaire – avant d’établir la stratégie et le plan d’action est un prérequis tout aussi important pour le relationniste que son mplication directe (pour les contacts) dans un parti politique.

L’encerclement, qui est au coeur de la stratégie chez Ryan affaires publiques, se décline par la capacité de tisser une toile de contacts suffisamment large qu’elle puisse créer un momentum favorable au client de la boîte.

Cette assertion intègre évidemment les décideurs directs au dossier, mais également toutes les forces exogènes potentiellement utiles: groupes de pression, chroniqueurs médias, syndicats, associations patronales, etc..

Pour être entendu, le relationniste doit fournir des dossiers solides, des sources crédibles – études fouillées – qui vont au-delà des sondages dont la valeur effective (qualitative) a aujourd’hui perdu de sa valeur scientifique. Il en va de sa crédibilité.

Le travail a changé

Autrefois, un dossier était d’abord présenté au gouvernement. Si la réception était tiède oú négative, le relationniste s’adressait à l’opposition. En dernier recours, on refilait les informations aux médias dans l’espoir de renverser toute décision défavorable à ses intérêts.

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Aujourd’hui, un dossier pourra au besoin être partagé dans les médias sociaux. S’il est crédible, le relationniste s’en servira pour contrer la résistance des politiques. Supporté par un public qui peut s’avérer bruyant et tenace, le spécialiste en affaires publiques aura plus d’outils pour faire valoir ses arguments.

En définitive, le rôle du relationniste est de maitriser l’environnement politique avant de proposer, aux joueurs influents, les outils appropriés dans un dossier impliquant son client.

L’encadrement du lobbying

D’appuis 2001, une Loi sur le lobbyisme impose au relationniste qui cherche à influencer un titulaire de charges publiques de s’inscrire au registre officiel de l’organisme.

Vilipendée par Patrice Ryan parce que trop contraignante et restrictive, cette loi complique, prétend le principal intéressé, le travail du relationniste car cette totale transparence risque d’être mal interprétée – soupçons – dans les médias et l’opinion publique.

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