Les 1001 façons d’intégrer le numérique en entreprise! Reviewed by Christian Bolduc on . Lundi 9 juin 2014 - Jeudi dernier, le CEFRIO (Le Centre facilitant la recherche et l’innovation dans les organisations) présentait, en simultané à l’Université Lundi 9 juin 2014 - Jeudi dernier, le CEFRIO (Le Centre facilitant la recherche et l’innovation dans les organisations) présentait, en simultané à l’Université Rating: 0

Les 1001 façons d’intégrer le numérique en entreprise!

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urlLundi 9 juin 2014 – Jeudi dernier, le CEFRIO (Le Centre facilitant la recherche et l’innovation dans les organisations) présentait, en simultané à l’Université Laval et à HEC-Montréal, sa dernière conférence avant la pause estivale sur le thème Rendez-vous de l’entreprise numérique.

Profitant de son assemblée générale annuelle, laquelle a été tenue en après-midi, la direction du CEFRIO a préparé un programme dont la finalité était de pointer les facteurs de succès de quatre entreprises québécoises qui ont intégré avec succès la dimension numérique à leurs pratiques quotidiennes de gestion: Groupe Aldo (chaussures, accessoires et bottes), Groupe Canam (bâtiments, ponts, charpentes métalliques et transport), H2O Innovation (traitement de l’eau) et Groupe Meloche (aéronautique, pièces d’avions).

Animé par Jacques Renaud (Université Laval) et Réal Jacob (HEC Montréal), le Rendez-vous de l’entreprise numérique accueillait pour l’occasion la stratège marketing Kathy Acimovic (Aldo), Jean Thibodeau (Manac), Normand Sauvé (Meloche) et Frédéric Dugré (H2O Innovation).

Cinq constats

imgres-1Ce qui ressort de ce déploiement empirique est que la culture numérique peut offrir, si elle est exploitée selon des besoins de compétitivité et de rentabilité bien identifiés (retour positif et rapide sur investissement), des solutions à la gestion efficace et productive d’une organisation. 

«Que ce soit dans le commerce de détail ou dans l’industrie manufacturière, l’apport du numérique permet de faire essentiellement cinq constats, dit Réal Jacob alors qu’il résumait en aval les interventions des quatre présentateurs:

  1. La concurrence internationale oblige les entreprises à changer leurs pratiques en y intégrant la dimension numérique;
  2. Construire des capacités stratégiques ciblées: chez Aldo, par exemple, les technologies numériques permettent de recueillir une foule de données utiles (Big data) afin de cibler et personnaliser la mise en marché de ses produits auprès des consommateurs;
  3. Connecter tous les départements ensemble afin de maximiser les interactions et les performances entre les cellules de l’entreprise;
  4. Améliorer l’expérience-client par une multitude de services adaptés à ses besoins. Autrement dit, comment exploiter efficacement le numérique en l’intégrant à son service à la clientèle?
  5. Transformer la gestion du changement en y intégrant la culture et les compétences numériques.

Le Big Data

Mais comment faire alors pour choisir les outils technologiques qui faciliteront la transition (ou la bonification) numérique de l’organisation? Incontournable pour la survie, la compétitivité et le développement des organisations, disait-on en préambule de la présentation, le numérique ne peut plus être ignoré.

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Kathy Acimovic, du Groupe Aldo.

Chez Aldo, on a vite compris que le marché de la chaussure pouvait profiter d’une expansion grâce au numérique formellement sans frontières. «Le marketing multicanal, dit Kathy Acimovic, nous permet de trouver l’ADN numérique du consommateur, c’est-à-dire ses préférences, et lui proposer des produits personnalisés à partir de données recueillies sur nos différentes plateformes.»

Ces plateformes sont les réseaux sociaux, mobiles et sites Internet de l’organisation, autant de lieux où un consommateur laisse des traces – préférences – qui serviront à «construire» un marketing personnalisé et ciblé. C’est ce que permet le Big Data, qui est en définitive une grosse base de données des comportements, attitudes et profils de fréquentation des consommateurs.

Un service à la clientèle bonifié

Du côté des entreprises industrielles, l’instrumentalisation du numérique a été orientée, et ce pour des raisons organiques, autour de la gestion interne et des communications avec la clientèle.

«Avec 21 usines réparties à travers toute l’Amérique du Nord, 3 500 employés et 10 000 projets par année, l’apport du numérique au fonctionnement interne de l’entreprise était devenu inévitable,» précise celui qui, chez Manac, fait office de vice-président sénior au secteur InteliBuild et informatique, Jean Thibodeau.

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Jean Thibodeau, de Canam.

Son rôle est donc de connecter efficacement tout le monde en réseau, établir des ponts virtuels avec sa clientèle afin que les plans, dessins et autres devis puissent être accessibles, en temps réel et en tout temps, aux différents acteurs d’un projet.

Insérée dans la construction de chantiers d’envergure, la compagnie Manac gagne beaucoup en efficacité lors de communications avec les ingénieurs, architectes, clients, employés et autres fournisseurs impliqués.

Il est concrètement possible, par l’exploitation et/ou le développement d’applications mobiles ciblées, de transférer les plans corrigés en temps réel, de communiquer au client toutes les étapes du projet, notamment le transport – GPS installés sur les camions, lesquels sont reliés par satellites aux ordinateurs de la compagnie – modéliser les maquettes en 3 dimensions et les envoyer directement aux tablettes, cellulaires et autres outils de communication pertinents.

Quatre profils d’entreprises 

Reconnaissant que l’intégration du numérique dans l’entreprise peut être longue, coûteuse et fastidieuse, le CEFRIO a répertorié quatre profils d’entreprises dont la pénétration et la culture sont variables: 

  1. Artisanale: peu intégré au numérique, ce type d’organisation a un potentiel d’intégration du fait de son ouverture d’esprit et de sa proximité avec la base;
  2. Organique: culture numérique intégrée, fort potentiel de développement et ce même si les outils et les processus sont minimes;
  3. Conservatrice: beaucoup de technologies d’information(TI) mais aucune culture numérique. Structure très hiérarchisée et traditionnelle. Très difficile à faire bouger;
  4. Aspirante numérique: organisation possédant une vision et une culture du numérique et qui est préoccupée par ces questions. Les processus d’intégration sont plus faciles dans des cas comme ceux-là.

Avec des indicateurs numériques précis tels que les actifs, les compétences (maîtrise technique, cognitive et collaborative des employés) et les processus, il est possible de bien mesurer le chemin à parcourir avant d’avoir totalement intégré cette dimension au fonctionnement global d’une organisation.

Tous les intervenants s’entendent pour dire, finalement, que le retour sur investissement est le premier – et dernier – critère pour qu’une implantation numérique puisse avoir des chances de réussir. 

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