Semaine de 4 jours : les Québécois votent majoritairement pour… si on ne diminue pas ou peu leur salaire ! Reviewed by La Rédaction on . 28 avril 2023 D'après une étude réalisée en ligne début avril par YouGov, pour Talent.com, 95 % des Québécois sont intéressés par la semaine de travai 28 avril 2023 D'après une étude réalisée en ligne début avril par YouGov, pour Talent.com, 95 % des Québécois sont intéressés par la semaine de travai Rating: 0

Semaine de 4 jours : les Québécois votent majoritairement pour… si on ne diminue pas ou peu leur salaire !

Par

28 avril 2023

D’après une étude réalisée en ligne début avril par YouGov, pour Talent.com, 95 % des Québécois sont intéressés par la semaine de travail de quatre jours. Une idée pour lutter contre la pénurie de main-d’oeuvre ?

Cette enquête auprès de 1003 adultes canadiens actifs, représentatifs de la population nationale active canadienne, donne un riche aperçu de cette tendance émergente qu’est la semaine de 4 jours.

La semaine de travail de quatre jours reste sans contredit un des avantages sociaux les plus demandés par les employés du Québec (60 %) au même niveau que la flexibilité dans le choix des heures de travail (60 %) et les prestations d’assurance (50 %).

Pour un tiers (36 %) des Québécois, la semaine de travail de quatre jours pourrait être une suite logique après l’implantation du travail hybride, tandis qu’il s’agit d’un passage inévitable pour 29 % d’entre eux. Seulement 10% estiment qu’il s’agit d’une tendance passagère. Employeurs, vous êtes prévenus !

Le salaire, un levier pas vraiment négociable

Ce plébiscite comporte toutefois une nuance de taille : 7 personnes interrogées sur 10 (72%) ont noté au moins une préoccupation par rapport à la mise en place de la semaine de quatre jours. En effet, parmi les personnes interrogées, près de 4 sur 10 (39%) craignent d’être moins bien payées, 29% d’avoir des journées de travail plus longues et 23% de faire des heures de travail supplémentaires non rémunérées.

Au niveau national, les femmes sont plus nombreuses que les hommes à craindre d’être moins bien payées (52% contre 45%) et de travailler plus longtemps (40% contre 33%), et ces préoccupations semblent augmenter avec le niveau d’éducation. 

Cette question du salaire est d’ailleurs centrale : la moitié des Québécois ne seraient pas prêts à accepter une réduction de salaire en échange d’une semaine de 4 jours, 40 % accepteraient une réduction allant jusqu’à 10%.

D’après Talent.com, le Québec est cependant la province où les répondants sont les plus disposés à accepter une réduction de salaire par rapport au reste du Canada. En effet, pour l’ensemble du Canada, les 18-34 ans sont plus disposés (44%) à accepter une réduction de salaire que les 35-54 ans et les 55+ (30%), et ce sentiment reste largement constant dans toutes les catégories de revenus [moins de 10 000 $ à 29 999 $ (40%), 30 000 $ à 59 999 $ (35%), 60 000 $ à 99 999 $ (32%), 100 000 $ ou plus (37%)].

Pour eux, la question est plus celle de la répartition différente des heures au cours de la semaine. Près de la moitié des Québécois (49 %) affirment qu’ils ne sont pas aussi productifs tous les jours ouvrables, et 67 % d’entre eux estiment qu’une semaine de travail de quatre jours devrait comprendre 36 heures ou moins par semaine.

Cela dit, les Québécois accordent de l’importance à l’équilibre entre le travail et la vie privée. Seulement 33% pensent qu’une semaine de travail de quatre jours peut être de 36 heures par semaine ou plus (36-40 heures par semaine – 26%, plus de 40 heures par semaine – 8%). Au niveau national, travailler entre 32 et 36 heures est plus populaire chez les jeunes (41% – 18-34 ans) que chez les 55 ans et plus (29%).

Une semaine de quatre jours, pour quoi faire ?

Un meilleur équilibre entre le travail et la vie personnelle (48 %), l’amélioration de la santé mentale et la prévention de l’épuisement professionnel (19 %), et la réduction du niveau de stress dû à des conditions de travail accablantes (8 %) sont les principales motivations des employés québécois qui souhaitent une semaine de travail de quatre jours. Au niveau national, les femmes (24%) sont plus nombreuses que les hommes (16%) à placer l’amélioration de la santé mentale et l’évitement de l’épuisement professionnel parmi leurs principales raisons.

71 % des Québécois ont placé les loisirs et les activités récréatives parmi les trois principales façons d’occuper leur temps libre, suivis par les rendez-vous personnels (69 %) et les tâches ménagères (57 %). Au niveau national, plus de femmes (64 %) que d’hommes (56 %) ont classé les tâches ménagères parmi leurs trois activités principales, tandis que le développement d’une activité parallèle et le développement professionnel intéressent davantage les hommes (42 % et 34 % respectivement) que les femmes (34 % et 26 % respectivement).


Découvrez nos formations :



Retour en haut de la page