Sur LinkedIn, faut-il privilégier la spontanéité ou la ligne éditoriale?
11 avril 2023
Dans les dernières semaines, nous avons pu lire (ou entendre) sur Isarta Infos trois créateurs de contenu différents dire «basta la ligne éditoriale», soit les TikTokeurs Geneuviève Thibault et Antho Tran, puis la spécialiste en gamification Marie-Josée Gagné, surtout présente sur Instagram. Est-ce que l’approche convient à un média social de réseautage professionnel comme LinkedIn?
Sur TikTok, l’ambiance est décontractée, propice à l’improvisation et au cabotinage. C’est moins le cas sur LinkedIn. Or, depuis quelque temps, on sent une volonté des utilisateurs de ce réseau de montrer un visage plus authentique d’eux-mêmes – les confidences abondent, ainsi que les histoires d’échec vécu et de leçon apprise. Peut-être est-il temps de ranger la ligne éditoriale? Nous avons posé la question à notre réseau, pour découvrir que la spontanéité est en vogue, également sur ce média social :
Dans les commentaires, les positions étaient plus nuancées. Par exemple, la spécialiste en gestion de communauté Rachelle Houde Simard refuse d’opposer les deux concepts :
Je connais mes lignes éditoriales par cœur, explique-t-elle. Donc, ça me permet de publier spontanément sans trop m’en éloigner. Ceci dit, quand j’ai un projet particulier, je planifie. »
Francis Jette, expert en stratégie et en création de contenu sur les médias sociaux, propose un dosage des deux approches :
L’idéal est d’avoir une portion de contenu intemporel – qui est planifiée – et une portion réactive, où l’on mise sur notre spontanéité! »
Alexandre Bouchard, fondateur de la firme Stent Tech AI, abondent dans le même sens :
Personnellement, je privilégie un mélange des deux approches: une publication éditoriale par semaine et une publication spontanée à l’habitude. »
Toutefois, s’il avait à choisir une seule approche, il trancherait ainsi :
Cela dépend de l’objectif: pour obtenir de la visibilité et propager la culture et l’ADN de notre projet, j’irais avec 80% de publication ‘spontanée’. Pour générer des opportunités, j’irais avec 80% de contenu ‘éditorial’. »
Faire œuvre utile
Parmi ceux qui privilégient la ligne éditoriale, un souci se dégage : faire œuvre utile, en partageant des conseils pertinents à leur réseau.
Je suis spontané sur Twitter ou Facebook, dit Pierre Marcotte, technicien en ingénierie. Sur LinkedIn, je veux partager et voir des informations concrètes et utiles. Chaque média a son usage. Je bloque les gens qui partagent des trucs trop personnels sur LinkedIn. Si c’est spontané, en plus d’être pertinent et professionnel, c’est parfait! »
Francoise Mommens, spécialiste en intelligence de marché, garde bien en vue ce qu’elle désire accomplir sur LinkedIn.
En ayant une ligne éditoriale définie et suivie, mon souhait est de toucher un public cible, qui immanquablement attirera l’attention des personnes intéressées par les mêmes sujets que moi, ce qui peut entraîner une plus grande implication de la part des lecteurs. En fin de compte, une ligne éditoriale claire sur LinkedIn me semble le plus intéressant. C’est gagnant-gagnant, sachant que, sur les réseaux sociaux, la « popularité » peut être éphémère, tandis que la crédibilité et la pertinence peuvent vous aider à obtenir des opportunités de carrière ou d’affaires à long terme. »
À chacun sa personnalité
Au-delà des stratégies mises de l’avant par chacun, il faut sans doute tenir compte d’un élément fondamental qui pèse silencieusement dans la balance : la personnalité de l’utilisateur.
Certaines personnes sont à leur meilleur lorsqu’elles suivent leur instinct et leur inspiration du moment. D’autres ont un tempérament plus mesuré ; elles aiment être « intentionnelles » dans leurs interventions. Elles veulent sentir que leurs publications s’inscrivent dans un cadre plus large (la ligne édito). Dans ce cas, aussi bien suivre sa nature!
Bonne rédaction!
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