Un bureau éphémère à Mont-Tremblant : l’initiative originale de Republik face à l’essor du télétravail Reviewed by Kévin Deniau on . 22 septembre 2020 La pandémie mondiale a de multiples répercussions dans nos vies personnelles et professionnelles. Alors que le télétravail est en train de dev 22 septembre 2020 La pandémie mondiale a de multiples répercussions dans nos vies personnelles et professionnelles. Alors que le télétravail est en train de dev Rating: 0

Un bureau éphémère à Mont-Tremblant : l’initiative originale de Republik face à l’essor du télétravail

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22 septembre 2020

La pandémie mondiale a de multiples répercussions dans nos vies personnelles et professionnelles. Alors que le télétravail est en train de devenir la norme, se pose la question de la place des bureaux à l’avenir. Dans cette nouvelle série d’articles, nous étudions les solutions originales qu’adoptent les entreprises d’ici pour faire face à cette nouvelle situation. Après la colocation de Bambou Communication Marketing et Beez Créativité Média, deuxième épisode avec les bureaux éphémères de Republik.

Avec la généralisation du télétravail, c’est toute la conception du développement urbain tel que nous le connaissons qui vole en éclat. Beaucoup de travailleurs ont en effet profité du confinement pour s’évader des villes et profiter d’un cadre de vie (et de travail) plus proche de la nature.

Si près de 40 % des emplois se prêtent bien au télétravail, et que 20 à 30 % des travailleurs devraient continuer de faire une partie de leur travail à domicile, probablement à temps partiel, à raison de deux ou trois jours par semaine, selon l’Observatoire Grand Montréal, le défi va être de taille pour les équipes RH et les gestionnaires.

Au lieu de subir la tendance, l’agence créative montréalaise Republik a, elle, décidé de jouer un rôle proactif… en louant un chalet et un bureau pour sa vingtaine d’employés en plein coeur du vieux village de Mont-Tremblant !

Lors de nos réunions avec toute l’équipe, on se rendait compte que certaines personnes avaient la chance de pouvoir travailler dans leur chalet ou à la campagne, en dehors de Montréal, et que cela créait de l’envie chez les autres. D’autant que nous avions beaucoup d’activités au bureau avant la COVID-19 et que nous passions beaucoup de temps ensemble. Il fallait trouver un moyen de retrouver cela, de contribuer à l’équilibre mental de nos troupes, sans retourner au bureau, » se remémore Martin Bertrand, son responsable de la culture.

L’idée du chalet est alors arrivée. Et les choses se sont très vites enchaînées :

On a eu une belle surprise en trouvant un chalet à Tremblant qui correspondait bien à notre budget et était disponible en location au mois, » explique-t-il.

Le cercle ouvert aux familles aussi

Le fonctionnement fut ensuite le suivant : chaque employé pouvait y aller deux semaines au minimum, par équipe de deux ou trois personnes, désignées par tirage au sort, à tour de rôle. Soit une semaine complète, du dimanche au dimanche, soit 5 jours, du dimanche au vendredi.

Le calendrier s’est ainsi rempli comme cela puis a été complété à la marge en fonction des dates restées vacantes. Ce qui a même permis à des salarié.es de venir avec leur famille, leur coinjoint.e voire leurs parents !

On en a aussi profité pour faire des retraites d’équipe, des ateliers de création, une semaine de offsite pour se concentrer sur les objectifs d’affaires, » ajoute Martin Bertrand.

Avant de préciser, dans un communiqué de l’entreprise :

Avant même la venue de la Covid-19, nous imaginions un espace de travail en nature qui permettrait aux gens de décrocher de la ville tout en continuant le boulot. Les récents évènements ont été un accélérateur pour mener à terme ce projet. » 

La direction artistique Republik 46 N a même été développée pour l’initiative, en référence au 46e parallèle sur lequel se situe la ville de Mont-Tremblant.

Pour lui, cela a donc permis de se revoir entre collègue sans le risque sanitaire de prendre les transports en commun ou de se rendre dans les bureaux montréalais, fréquentés par d’autres entreprises.

Un investissement abordable et très utile à ses yeux. Il a en effet été décidé de prolonger l’expérience jusqu’à fin octobre, pour profiter de la saison des couleurs.

Cela aura coûté au total entre 15 000 $ et 20 000 $. Sachant que l’on a économisé plusieurs milliers de dollars en dépenses courantes de l’autre côté avec le travail à distance, que cela soit les déjeuners ou la bière en fût que l’on avait au bureau. Cela nous a permis d’investir à d’autres endroits et, pour nous, cela a valu la peine. Les employés ont vraiment apprécié et nous préférions redonner en culture avec cette initiative dont les gens ont pu profiter plusieurs fois. »

Si c’était à refaire, Martin Bertrand admet qu’il l’aurait juste fait… plus tôt que le 6 juillet! Pour la suite, la réflexion est encore en cours. Une étude d’impact aura lieu début octobre auprès des employés.

Le responsable culture se souvient malgré tout d’une note écrite dans le livre mis à disposition des employés au chalet pour recueillir leurs retours d’expérience :

L’une des salariées avait indiqué qu’elle avait appris de nombreuses choses sur ses collègues grâce au chalet Republik. Cela créé en effet des moments conviviaux et des occasions de mieux se connaître. »

Même si ce dernier reconnaît que les séjours de 7 jours pouvaient être un peu longs et que, en octobre, ils dureraient plus entre 3 et 4 jours.

On est en train de se demander si on prolonge l’initiative à l’année ou pas. On va évidemment en discuter avec les employés sachant que l’on voit bien que les gens ont le goût de revenir au bureau mais seulement deux à trois jours au maximum par semaine. Cela nous a permis de tester une alternative au télétravail. »

Car, pour lui, l’option à 100 % à distance ne convient pas au secteur d’activité des communications et du marketing.

Je ne sais pas si ce principe de bureaux éphémère est l’avenir mais, ce qui est sûr, c’est que les entreprises vont devoir s’adapter. Surtout pour nous qui avons une culture très familiale avec beaucoup d’activités ensemble et qui sommes dans un milieu créatif où les brainstorming par Zoom ne sont pas vraiment l’idéal. Peut-être qu’une des réponses est d’avoir des plus petits bureaux à Montréal et des bureaux satellites temporaires un peu partout. En tout cas, pour l’instant, pour nous, ça a l’air d’être une bonne idée. »

Photos : Courtoisie Republik

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