Les salariés québécois votent en majorité pour au moins trois jours par semaine de télétravail Reviewed by La Rédaction on . 2 septembre 2020 Alors que de nombreux Canadiens retournent au bureau, une nouvelle étude d’ADP Canada et de Maru/Blue indique un changement d’attitude à l’é 2 septembre 2020 Alors que de nombreux Canadiens retournent au bureau, une nouvelle étude d’ADP Canada et de Maru/Blue indique un changement d’attitude à l’é Rating: 0

Les salariés québécois votent en majorité pour au moins trois jours par semaine de télétravail

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2 septembre 2020

Alors que de nombreux Canadiens retournent au bureau, une nouvelle étude d’ADP Canada et de Maru/Blue indique un changement d’attitude à l’égard du milieu de travail traditionnel. En voici les faits saillants.

L’étude révèle ainsi que 45 % des travailleurs interrogés au pays préféreraient travailler à distance au moins trois jours par semaine tandis que plus d’un quart d’entre eux préféreraient avoir des horaires variables. Au Québec, les chiffres sont plus importants encore : 6 Québécois sur 10 (59 %) préfèreraient en effet travailler à distance au moins trois jours par semaine.

Plus du quart des Québécois en emplois (28 %) préfèreraient aussi travailler avec des horaires flexibles et 29 % croient que les employeurs offriront plus d’options de travail flexible dans les cinq prochaines années.

Les répondants – à la fois gestionnaires et employés de première ligne – indiquent également que le travail à distance n’a pas eu d’incidence notable sur la productivité, la qualité du travail ou les heures de travail.

De la flexibilité mais pas de baisse de rémunération

Alors que plus de la moitié des employés interrogés (55 %) indiquent que leur employeur a autorisé le travail à distance et les horaires variables tout au long de la pandémie de COVID-19, il ne fait aucun doute que l’occasion se présente, pour les employeurs, de continuer d’opter pour des modalités de travail flexibles au-delà de la pandémie.

Bien que les résultats indiquent un solide penchant à l’égard des modalités de travail flexibles et du travail à distance, 69 % des répondants disent ne pas être disposés à accepter une baisse de rémunération pour compenser ces changements, lesquels étaient parfois perçus comme des avantages avant la pandémie.

De plus, seulement 4 % des travailleurs indiquent qu’ils envisageraient d’accepter une réduction de rémunération pour travailler un moins grand nombre d’heures, par exemple, une semaine de 4 jours. La plupart des Canadiens interrogés (45 %) estiment également que les travailleurs à distance disposent des mêmes chances de promotion et d’avancement professionnel. Le Québec est d’ailleurs la province où ce chiffre est le plus élevé (64 %).

Il ne fait aucun doute que les employés veulent choisir de quelle façon et à quel moment ils travaillent. Les employeurs qui intègrent la flexibilité dans leur culture peuvent améliorer l’engagement, la fidélisation et le rendement des employés, indique Heather Haslam, vice-présidente du marketing chez ADP Canada. Toutefois, les modalités de travail flexibles exigent des outils appropriés afin de favoriser la collaboration, la productivité, la culture du milieu de travail et l’engagement dans des environnements à distance. »

Un décalage entre générations

La jeune génération de travailleurs semble particulièrement attirée par le travail à distance, puisque 61 % de ceux âgés de 18 à 34 ans indiquent préférer travailler à distance au moins trois jours par semaine, comparativement à 43 % des travailleurs âgés de plus de 35 ans.

De plus, seulement 13 % des travailleurs âgés de 18 à 34 ans ont indiqué que leur poste ne leur permet pas de travailler à distance, comparativement au quart des travailleurs âgés de plus de 35 ans.

À quoi ressemblera le milieu de travail dans cinq ans?

Bien que juste en deçà de la moitié des Canadiens interrogés (44 %) estiment que le milieu de travail ne changera pas de façon drastique, plus du quart des répondants croient que leur employeur offrira davantage de modalités de travail flexibles.

Près du quart des répondants pensent également que la plupart des employés travailleront à distance dans l’avenir, et 6 % estiment que le milieu de travail sera entièrement virtuel.

La difficulté du retour au travail

Bien que plus de la moitié des Canadiens interrogés soient déjà de retour sur leur lieu de travail (53 %), la plupart d’entre eux ont des sentiments partagés sur le sujet : si certains ont hâte d’y retourner (13 %), d’autres se sentent anxieux à cette idée (12 %), tandis que 15 % souhaitent ne pas y revenir du tout (18 % au Québec).

À noter que le Québec est la province où le plus faible pourcentage de répondants (47 %) a dit être retourné sur son lieu de travail (contre 63 % dans l’Ouest du pays, et 67 % des Canadiens atlantiques).

Parmi ceux se sentant anxieux concernant leur retour, ou ne souhaitant pas y retourner, la majorité (73 %) indiquent que c’est parce qu’ils préféreraient travailler à distance. Plus de la moitié sont également inquiets de contracter le virus (56 %) et préoccupés par le fait que leur employeur ne prenne pas les mesures nécessaires pour les protéger contre la COVID-19 (30 %).

Des mesures prises par les employeurs

Les résultats révèlent également que la plupart des employés (84 %), même s’ils sont anxieux, estiment que leur employeur a pris les mesures de précaution nécessaires pour protéger les travailleurs contre la COVID-19.

Plus des deux tiers des répondants ont indiqué que leur employeur a augmenté la désinfection et le nettoyage des espaces de travail (66 %), a mis en place des mesures de distanciation sociale (64 %), ou a fourni des barrières et de l’équipement de protection (51 %).

Bien qu’il semble que la plupart des employés estiment que leur employeur a pris les mesures de précaution nécessaires pour les protéger, communication continue et éducation peuvent aider à atténuer l’anxiété que vivent les Canadiens, indique Heather Haslam. En communiquant un plan de réouverture clair et en établissant des attentes, les employeurs peuvent atténuer les préoccupations relatives à la santé et à la sécurité, tout en veillant à ce que les employés connaissent les nouvelles politiques et sachent à quoi s’attendre lorsqu’ils retourneront au travail. »

Méthodologie du sondage

Entre le 10 et le 20 août 2020, 1 538 employés canadiens occupant des postes à temps partiel et à temps plein ont répondu à un sondage à l’aide du panel en ligne de la firme Maru/Blue. La marge d’erreur pour cette étude était de +/-2,4 %, 19 fois sur 20.

 

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