A quoi faut-il s’attendre en 2022 dans l’univers RH ? Reviewed by Kévin Deniau on . 3 janvier 2022 Après avoir vécu tant de péripéties et d'incertitudes ces deux dernières années, l'exercice de prévoir ce que 2022 nous réserve semble bien compl 3 janvier 2022 Après avoir vécu tant de péripéties et d'incertitudes ces deux dernières années, l'exercice de prévoir ce que 2022 nous réserve semble bien compl Rating: 0

A quoi faut-il s’attendre en 2022 dans l’univers RH ?

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3 janvier 2022

Après avoir vécu tant de péripéties et d’incertitudes ces deux dernières années, l’exercice de prévoir ce que 2022 nous réserve semble bien complexe. Nous avons relevé le défi malgré tout en essayant de retenir quelques grandes caractéristiques issues de rapports publiés sur le sujet. Synthèse en 4 faits saillants.

1. Gare à la propagation de… la grande démission !

C’est un autre virus qui rôde depuis quelques mois et il semble être lui aussi fort contagieux. Celui de la grande démission, ce phénomène né aux Etats-Unis dans le courant de l’année passée qui se matérialise par une vague de départs massifs et de raréfaction de la main d’oeuvre.

Ce sont ainsi 5 millions de personnes qui sont sorties du marché du travail chez les voisins du sud depuis le début de la pandémie, rappelle le blogue Digital Recruiters. Les raisons sont multiples : départ anticipé à la retraite, crainte des risques d’infection, garde d’enfants, excès d’épargne, refus de travailler dans de mauvaises conditions.

Si le Canada semble pour le moment épargné, selon un rapport récent de CIBC, il convient de rester vigilant sur ce point. Surtout à l’heure de la pénurie de main d’oeuvre qui frappe toujours autant la province et le pays.

Et pour cause : près du tiers (31 %) des travailleurs québécois âgés entre 18 et 34 ans songent à quitter leur emploi au cours de la prochaine année, selon un sondage Léger/24 heures. Le salaire et les perspectives d’avancement sont les principaux déclencheurs de leurs remises en question, d’après ce coup de sonde mené auprès de 1 000 Québécois.

2. Le sentiment d’appartenance et la mission comme vecteurs principaux de la culture d’entreprise

Une des clés du thème précédent réside évidemment dans l’attractivité du marché du travail et plus précisément de la fidélisation de la main d’oeuvre des entreprises. Sur ce point, faisons appel cette fois au rapport de l’entreprise de gestion de paie ADP sur les tendances de travail mondiales 2022.

Ce dernier indique ainsi que le sentiment d’appartenance deviendra une mesure de la culture de la main-d’œuvre. Ce qui sous-entend une plus grande place accordée à la stratégie en matière de diversité, d’équité et d’inclusion mais aussi de confiance interpersonnelle. Les employés américains qui font confiance à leurs collègues et gestionnaires ont ainsi 7 fois plus de chance de se sentir étroitement lié à leur organisation.

Le monde du travail est en perpétuel mouvement, déclare de ce fait Don Weinstein, vice-président des produits et technologies d’ADP. Les besoins de la main-d’œuvre mondiale évoluent de concert avec la technologie, et le résultat est transformationnel. Au milieu de tous ces changements, un fil conducteur n’a fait que se renforcer : les personnes propulsent la performance. Pour soutenir leur personnel et renforcer leur autonomie, les employeurs ancrent leurs décisions dans les données et exploitent ces informations pour mieux comprendre les besoins de leurs employés et ce qui motive leur productivité. Cette visibilité accrue favorise un sentiment d’appartenance plus fort et ouvre la voie à une croissance et une innovation plus importantes. »

3. L’équilibre instable du travail hybride

Créer un sentiment d’appartenance, oui… mais comment faire quand les équipes veulent moins souvent venir au bureau ? C’est toute la question qui va probablement animer les réunions des professionnels des ressources humaines en cette année 2022.

En effet, selon le blogue de Gymlib, 38% des employés seraient prêts à changer d’employeur si celui-ci proposait un retour au 100% présentiel. Ce chiffre monte même à 57% chez les moins de 35 ans ! La pandémie a effet redistribué les cartes des lieux et des conditions de vie, notamment auprès de la jeune génération.

L’enjeu ne sera donc pas télétravail ou non. Mais plutôt quel « forfait flexibilité » accorder à ses salariés pour garantir leur bien-être, l’efficacité de l’entreprise… et l’équité entre chacun. Tout un défi !

4. La montée de l’épuissement professionnel

Si la pandémie a eu au moins un mérite, c’est d’avoir mis en lumière l’enjeu de la santé mentale au travail. Et entre le climat sanitaire anxiogène actuel, la diminution de ses relations physiques sociales et professionnelles et l’impact du télétravail sur la conciliation vie privée et au travail ainsi que sur le bien-être numérique, on ne peut pas dire que les circonstances sont très favorables en ce moment à ce niveau.

Ainsi, selon un sondage de Hanover Research pour le fournisseur de logiciels et services en RH Ceridian cité par InfoBref, 84% des travailleurs canadiens ont subi de l’épuisement professionnel dans la dernière année. 34% ont même évoqué des niveaux d’épuisement élevés ou extrêmes.

En cause : la charge de travail, une rémunération insuffisante ou des problèmes de santé mentale. Les nouvelles façons de travailler en 2022 vont aussi devoir répondre à ce problème.

Bonne année et bon courage pour ces défis à venir !


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