Coronavirus : ce que les entreprises peuvent faire dès maintenant pour enrayer la propagation Reviewed by Philippe Jean Poirier on . Dernière mise à jour : 13 mars 2020 Pour le moment, le risque de propagation du coronavirus est qualifié de «faible» au Canada. Et ce, malgré 13 cas déclarés au Dernière mise à jour : 13 mars 2020 Pour le moment, le risque de propagation du coronavirus est qualifié de «faible» au Canada. Et ce, malgré 13 cas déclarés au Rating: 0

Coronavirus : ce que les entreprises peuvent faire dès maintenant pour enrayer la propagation

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Dernière mise à jour : 13 mars 2020

Pour le moment, le risque de propagation du coronavirus est qualifié de «faible» au Canada. Et ce, malgré 13 cas déclarés au Québec et 49 en Ontario (en date du 13 mars 2020). Les entreprises ont pourtant beaucoup de pain sur la planche si elles veulent suivre à la lettre les recommandations des autorités de santé publique concernant le COVID-19, ainsi que les conseils plus généraux de l’Ordre des CHRA en présence d’un risque de pandémie. Voici un aperçu des mesures à prendre.

1. Mesures d’hygiène de base

Pour le moment, les précautions recommandées par les autorités de santé publique pour contrer le coronavirus (voir ici et ici) sont les mêmes que celles déjà émises pour prévenir la propagation des virus de rhume ou de grippe :

  • Se couvrir la bouche et le nez avec le pli du coude lorsqu’on tousse;
  • Se laver les mains régulièrement à l’eau savonneuse pendant 20 secondes;
  • Éviter de toucher ses yeux, son nez ou sa bouche avec ses mains non lavées.

Par conséquent, les entreprises peuvent d’ores et déjà renforcer leur politique de prévention des maladies infectieuses en adoptant les mesures suivantes :

  • Une formation ou un rappel des bonnes pratiques d’hygiène respiratoire;
  • La mise en place infrastructures permettant aux employés de se désinfecter régulièrement les mains;
  • Une politique favorisant le télétravail lorsque des symptômes de rhume ou de grippe se manifestent;
  • Toutes autres mesures permettant d’enrayer la propagation de virus.

Les entreprises doivent également porter une attention particulière à l’itinéraire de voyage de leurs employés, car l’Agence de la santé publique du Canada demande aux personnes ayant voyagé dans une région à risque (voir la liste ici) de se rapporter aux autorités locales de santé publique et d’observer une quarantaine préventive de 14 jours à la maison.

Marie-Hélène Robert, CRIA, consultante et fondatrice de PivoRH

2. Plan de continuité d’activité

Si on ne parle pas encore de pandémie, on doit toutefois s’y préparer. Marie-Hélène Robert, CRHA, qui est l’auteur d’un guide gestion de crise en cas de pandémie, nous a expliqué l’impact d’une pandémie sur le quotidien d’une entreprise :

On ne parle plus seulement d’un employé qui s’absente parce qu’il est malade. Certaines écoles vont peut-être fermer. Des employés devront rester à la maison pour s’occuper de leur enfant. D’autres s’absenteront pour prendre soin d’un proche. »

Conséquence: les entreprises verront leur taux d’absentéisme bondir de manière vertigineuse, c’est pourquoi elles doivent élaborer dès maintenant un plan de continuité d’activité.

La situation actuelle nous rappelle l’importance d’avoir un plan de continuité des opérations. Mais ce plan est utile pour une variété de situations, incluant l’éclosion de gastro, de grippe ou d’autres maladies infectieuses. D’ailleurs, la première chose que devrait inclure un plan de continuité des activités est une politique de prévention des maladies infectieuses. »

Les autres éléments d’un plan de continuité d’activité sont la constitution d’une ligne de commandement, l’identification des services essentiels de l’entreprise et la recherche de solutions alternatives permettant à l’entreprise de maintenir ses activités. Cela peut inclure :

  • Des ententes avec des sous-traitants;
  • La possibilité d’opérer à partir d’un autre site;
  • La mise en place d’outils de formation.

Le télétravail – quand il est praticable – est la première mesure à proposer à une personne qui se retrouve en quarantaine préventive. Sauf qu’il ne faut pas attendre une crise pour se tourner vers ce mode de travail. On pourrait avoir de mauvaises surprises:

En cas de pandémie, ça devient réellement salutaire d’avoir de bonnes pratiques de télétravail déjà implantées dans l’entreprise, explique la conseillère. Car ce n’est pas quelque chose qui s’organise facilement, à la dernière minute, quand on n’a jamais fait de télétravail. Les entreprises qui sont déjà rodées à cet égard vont avoir une longueur d’avance sur les autres. »

3. Veille et communication

Pour avoir une bonne continuation des opérations, les gens sous-estiment souvent l’importance à accorder à la communication. C’est en se montrant transparent par rapport à l’état de la situation que l’on pourra mettre les employés en confiance. Aussi, on ne veut pas que les employés tombent dans la désinformation et paniquent inutilement. »

Il n’y a pas de meilleur moyen de gagner la confiance de ses employés que de se montrer informé et à jour sur le sujet. Pour suivre les dernières nouvelless émises par les autorités de santé publique, on peut consulter les liens suivants :



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