Franchir le mur du «bot» – Prédiction 2018 Reviewed by Philippe Jean Poirier on . Cette année encore, les chercheurs d’emploi devront franchir un parcours du combattant parsemé d’algorithmes et de «bots» conversationnels avant d’atteindre les Cette année encore, les chercheurs d’emploi devront franchir un parcours du combattant parsemé d’algorithmes et de «bots» conversationnels avant d’atteindre les Rating: 0

Franchir le mur du «bot» – Prédiction 2018

Par

Cette année encore, les chercheurs d’emploi devront franchir un parcours du combattant parsemé d’algorithmes et de «bots» conversationnels avant d’atteindre les réels décideurs, soit les recruteurs en chair et en os qui se trouvent au bout du processus d’embauche.

23 janvier 2018

Pendant que les PME et les grandes entreprises se demandent si elles vont investir dans le big data, les firmes et les plateformes de recrutement ne se posent pas tant de questions; elles avancent rapidement sur le terrain de l’automatisation du recrutement.

Les tests de personnalité en ligne existent depuis belle lurette, tandis que les entrevues préenregistrées apparaissent timidement sur quelques sites Web d’entreprise, dont celui de belairdirect.

Toutefois, ce qui retiendra réellement l’attention en 2018 est probablement l’arrivée des robots conversationnels dans le secteur du recrutement.

L’expérience BuzzFeed

Le recrutement en ligne a beau faire sauver du temps et de l’argent aux entreprises, la réalité n’en demeure pas moins que l’expérience est cauchemardesque pour une majorité de chercheurs d’emploi. Le processus a ses longueurs, ses complexités et ses défaillances techniques.

En réponse à l’insatisfaction des chercheurs d’emploi, des bots conversationnels ont été développés pour les accompagner dans le processus d’application. Un exemple médiatisé est celui de BuzzFeed. Non seulement l’entreprise a-t-elle publié des vidéos expliquant ses processus d’embauche de A à Z, mais elle a aussi créé un «assistant candidat» qui peut reconnaître et répondre à une série de questions, puis analyser votre CV.

Il faut dire que les réponses qu’il donne sont limitées… Questionné sur le salaire moyen de chez BuzzFeed, l’assistant candidat fournit un lien vers le site Glassdoor.

Ensuite, il n’avait aucune réponse aux questions suivantes:

  • Où sont situés les bureaux de BuzzFeed?
  • Puis-je travailler de la maison?
  • Embauchez-vous des journalistes indépendants?
  • Où puis-je déposer mon CV?

Pas d’une grande utilité, en fin de compte.

Pour l’année en cours, les chercheurs d’emploi devront s’armer de patience pour traverser le processus d’application en ligne des entreprises, car, de manière prévisible, les premières versions de bots conversationnels auront leur lot de ratés et d’incohérences.

Le bot qui va «tout changer»

Mentionnons que le phénomène du robot conversationnel ne se limite pas au recrutement. Les firmes de la planète techno-RH travaillent à pied d’œuvre pour développer des applications de «bots» trouvant des débouchés dans toutes les facettes de la vie en entreprise.

On n’a qu’à consulter la liste d’applications disponibles sur Slack: programme de reconnaissance et récompense automatisée, gestion de rappel des anniversaires de chacun, gestion des absences, des congés et des réunions, suivi d’évaluation de rendement et quoi encore.

Le psychologue organisationnel Jean-Baptiste Audrerie y voit une «vague disruptive» qui va «tout changer» dans le monde des RH. L’intention est là. Ne reste qu’à peaufiner la mécanique sous le capot. Car, ce n’est pas une simple tâche de créer un «bot» réellement intelligent, capable de nous comprendre et de nous répondre en dehors du laboratoire dans lequel il a été créé!

Retour en haut de la page