Le Web3 va-t-il transformer les usages numériques ? Reviewed by Kévin Deniau on . 30 mars 2022 C'est l'un des concepts du moment : le Web3. La nouvelle génération de l'Internet mondial, basée sur un système décentralisé. Preuve de cette tenda 30 mars 2022 C'est l'un des concepts du moment : le Web3. La nouvelle génération de l'Internet mondial, basée sur un système décentralisé. Preuve de cette tenda Rating: 0

Le Web3 va-t-il transformer les usages numériques ?

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30 mars 2022

C’est l’un des concepts du moment : le Web3. La nouvelle génération de l’Internet mondial, basée sur un système décentralisé. Preuve de cette tendance, le conseil canadien du Web3 vient de voir le jour… Même si, pour beaucoup, cette notion est encore très floue. Une étude récente montre le niveau de connaissance des jeunes générations en la matière.

L’agence Heaven s’est en effet intéressée de plus près à ce qui se cache derrière les mots qui font florès ces derniers temps dans les discussions en ligne : Crypto, DAO, métavers, NFT, chaîne de blocs etc. Et a interrogé plus de 500 personnes âgées de 18 à 25 ans les 8 et 9 mars derniers afin de connaître leur degré de connaissance et d’adoption du web3.

Premier constat : les différents termes sont connus à des degrés divers. Ainsi, une majorité d’entre eux connaissent les crypto monnais et les NFT (jetons non fongibles), voire le métavers. C’est nettement moins le cas pour le web3 en soi ou les DAO (organisation autonome décentralisée).

Autre enseignement : il semble que cet univers soit pour le moment plutôt l’apanage de la population masculine. Ainsi, 87% des répondants déclarant connaître tous les concepts web3 testés sont des hommes.

Parmi les plateformes les plus connues, Discord et Fortnite occupent les premières places et de loin.

Un fort intérêt pour les cryptomonnaies

Un des faits surprenants de l’étude : près d’un tiers des répondants possèdent des cryptomonnaies ! Alors que, au sein de la population, ce taux ne dépasse pas les 10%. Sans compter qu’un autre tiers des 18-25 ans envisagent d’en acheter.

Quand on s’intéresse aux motivations de possession, on se rend compte que les raisons sont bien plus financières qu’idéologiques. La plupart évoquent en effet la constitution d’une épargne ou l’attrait du rendement. Même s’ils sont bien conscients des risques de volatilité des cours, la première crainte évoquée (43,59 %), devant la peur de perte d’accès à son portefeuille (37,67 %).

La grande vogue des NFT

Les NFT (non-fongible tokens, ou jetons non fongibles), ces certificats numériques qui garantissent l’authenticité et la propriété exclusive d’un objet numérique sont aussi surprenamment plebiscités par les jeunes générations. La moitié d’entre eux envisagent en effet d’en acheter.

De quoi parle-t-on précisément ? D’oeuvres artistiques numériques, d’items liés à un jeu vidéo ou de cartes virtuelles à collectionner par exemple, selon les réponses les plus citées.

Il faut aussi avoir à l’esprit que près de la moitié (48 %) des 18-25 ans admettent avoir déjà acheté des biens virtuels (tels les accessoires que l’on peut se procurer sur Fortnite… sans oublier les micro-transactions que l’on retrouve sur TikTok).

Les métavers encore peu fréquentés

Passons maintenant aux méta-univers, ces nouveaux univers virtuels dont Facebook (devenu Meta) est une future figure de proue. L’adoption est encore parcellaire chez les plus jeunes : 22 % en ont déjà fréquenté et 56% envisagent potentiellement de le faire. Pourtant, ils sont prêts : 53 % ont déjà acheté ou créé leur propre avatar virtuel et l’utilisent. (sur Snapchat, iPhone…).

Pour eux, tous ces concepts vont assurément transformer leur usage d’Internet. C’est en tout cas ce qu’affirment trois quart des répondants.

Et, pour cette génération née avec le numérique, la plus grande promesse du Web3 est la possibilité de mieux maîtriser l’usage de leurs données personnelles (54%). La réduction de la dépendance aux grandes plateformes comme Google, Facebook, Apple ou Amazon n’est elle citée que par 15% des répondants.

La question qui se pose désormais, maintenant que l’on a vu que les usages tendent à se développer dans le Web3 à l’avenir : comment se positionner en tant que marque ? Pour l’heure, les tentatives d’incursion relèvent plus d’explorations que de réelles stratégies à long terme. L’avenir sera en tout cas là pour nous dire si ces expérimentations auront été judicieuses ou non.


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