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Vers une culture de la diversité… des modes de travail!

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Julie Tremblay-Potvin, cofondatrice de De Saison

21 juin 2021

Ces dernières années, les organisations ont beaucoup parlé – à raison – de l’importance d’avoir des équipes diversifiées, aussi bien en termes de genre, d’âge, de culture et d’orientation sexuelle. Le retour au bureau, qui s’annonce pour bientôt avec le nombre de cas de COVID-19 en chute libre, pourrait introduire une nouvelle dimension à la notion de « diversité » au travail.

Selon un récent coup de sonde de l’Ordre des CRHA, trois-quart des organisations s’apprêtent à mettre en place un mode de travail « hybride » ou partagé, prévoyant des journées de travail à la maison et d’autres au bureau. Certaines politiques tiendront compte de la nature des tâches à faire (52%), d’autres seront plus rigides en prévoyant des journées fixes de présences au bureau (23%).

Toutefois, au-delà de l’aspect « logistique » des solutions retenues, il y a une nouvelle culture de travail hybride qui devra se développer au sein des organisations.

Dans certaines cultures d’entreprise, le dirigeant met beaucoup l’accent sur la présence au bureau que ce soit pour créer un sentiment d’appartenance, alimenter la créativité ou faciliter le travail collaboratif, note Julie Tremblay-Potvin, cofondatrice de De Saison, une plateforme de contenu et une firme de consultation RH. Or, souvent, ces dirigeants ont tendance à voir d’un mauvais œil les employés qui ne ressentent pas le même besoin de socialiser au travail. »

Julie Tremblay-Potvin explique que certains professionnels ont un réseau social déjà bien établi avec leur famille et leurs amis, et qu’ils ne ressentent pas le besoin d’avoir une deuxième gang au bureau.

Pour eux, le travail, c’est le travail. Ils sont engagés et répondent aux objectifs qui sont fixés. Avec le retour au bureau, ce serait dommage de perdre des employés engagés, parce qu’on veut leur imposer un mode rigide de travail. »

Plus largement, la cofondatrice de De Saison fait valoir que les gestionnaires seront rapidement confrontés à une grande diversité de besoins et de préférences de travail au sein de leur équipe. Certains adorent travailler de la maison, alors que d’autres attendent le retour au bureau avec impatience. D’autres, encore, auront besoin de temps pour reprendre leurs habitudes de déplacement et de conciliation travail famille. 

Le défi des gestionnaires sera de s’assurer que les besoins de chacun sont respectés. Pour y parvenir, il faut développer une culture de la diversité où l’on accepte que chaque personne est différente et qu’il n’y a pas UN mode de travail qui est meilleur que les autres. Il s’agit de préférences. Il faut éviter d’aller dans le «tout ou rien» et forcer les gens à adopter un mode de travail qui ne leur convient pas.»

Développer l’empathie et les aptitudes de communication

Pour naviguer avec fluidité dans une culture hybride marquée par la diversité des modes de travail, les gestionnaires doivent développer leur empathie et leurs aptitudes de communication.

Ça demande un nouvel apprentissage, concède Julie Tremblay-Potvin. Les gestionnaires doivent faire preuve d’empathie, et ils doivent apprendre une nouvelle manière de communiquer. Ils doivent être capables de communiquer leurs limites, tout en respectant celles des autres. »

Sachant qu’il est plus facile de communiquer ses attentes quand il y a un sentiment de sécurité psychologique dans l’équipe, rappelle la consultante RH.

Lorsque les employés ressentent que la diversité des modes de travail est acceptée, il y a plus d’ouverture à faire des compromis. En fin de compte, tout le monde fait des compromis, parce que tout le monde se sent respecté. »

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