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Les Milléniaux seraient plus épuisés au travail que les autres générations. Un malaise générationnel ?

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Crédit : Victoria Heath / Unsplash

11 septembre 2018

Un nouveau sondage Gallup envoie un véritable signal d’alarme sur la santé psychologique des travailleurs Milléniaux. La cohorte des 22-38 ans serait plus « épuisé » que les autres générations.

Les chiffres, d’abord : 28 % des Milléniaux affirment être « souvent » épuisé au travail et une autre tranche de 45 % disent être « parfois » épuisé au travail, pour un total de 73% de Milléniaux ayant la mine basse. Des résultats significativement plus élevés que la cohorte de travailleurs aînés, qui affirment être « souvent » épuisés dans seulement 21 % des cas.

Le sondage utilise le terme « burnout » au sens d’épuisement ou de fatigue, pas nécessairement dans le sens d’un « épuisement professionnel » diagnostiqué. N’empêche, ces statistiques ont de quoi inquiéter.

Elles sont d’ailleurs compatibles avec les données d’autres sondages, produits les années précédentes. En 2014, un sondage révélait que 86% des Milléniaux éprouvaient des épisodes d’épuisement (comparativement à 76 % pour l’ensemble des travailleurs). En 2015, Deloitte établissait le pourcentage de Milléniaux « épuisés » à 84% (contre 77 % pour l’ensemble des répondants).

Un malaise générationnel ?

Intrigant, tout de même.

Pourquoi les Milléniaux aurait-il un taux d’épuisement plus élevé que les autres cohortes de travailleurs? Osons quelques hypothèses : est-ce leur style de vie constamment « connecté » qui leur cause des problèmes de concentration au travail ? Est-ce leur éducation d’enfant-Roi qui rend extrêmement difficile l’adaptation à toutes formes d’autorité et d’encadrement patronal? Est-ce leur idéalisme (vouloir sauver le monde) qui se bute à un monde corporatif froid, qui carbure encore et toujours à l’argent ?

Ce qui semble sûr, c’est la présence d’un malaise générationnel.

Gallup, pour sa part, renvoie la balle dans le camp des employeurs, y voyant une « crise dans la manière de gérer les employés ». Car les taux alarmants de stress et d’épuisement relevés sondage après sondage ont des conséquences réelles dans les entreprises.

Dans une étude précédente, Gallup a découvert que les travailleurs souffrant d’épuisement professionnel avaient 63% plus de chance de prendre des congés de maladie, 23 % plus de chance de visiter l’urgence et 2,6 fois plus de chance de changer d’emploi. Ces données devraient suffirent à convaincre toute organisation de prendre le problème au sérieux.

Des pistes de solution, côté gestion

La firme Gallup s’est penchée sur les pratiques les plus susceptibles de corriger le tir dans ce dossier.

Tout d’abord, une plus grande écoute de la part des gestionnaires serait un bon point de départ. Selon l’analyse de Gallup, les employés qui bénéficient d’un patron qui est « toujours prêt à les écouter » ont 62% moins de chance de faire un burnout.

Ensuite, une plus grande liberté d’action semble également réduire le stress des employés. Ceux qui ont le loisir de choisir le moment et la manière d’accomplir leurs tâches ont 43 % moins de chance d’éprouver des symptômes d’épuisement.

Voilà deux pistes d’action à intégrer au quotidien des gestionnaires!

Pour aller plus loin sur ce sujet :

 

 

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Les milléniaux : les comprendre, les gérer



Commentaires (2)

  • Marilyne Lafrenière

    Il faudrait plutôt comparer les données liées à des arrêts de travail pour cause psychologique d’aujourd’hui et des années où les autres générations avaient la même tranche d’âge pour parler d’un malaise lié à la génération des milléniaux. La tranche d’âge 22-38 est très large et comprend les nouveaux parents qui peuvent être épuisés au travail, mais liés à la gestion familiale et non seulement au phénomène enfant-roi. Je suis dans la génération des milléniaux, mère d’un jeune enfant qui a des nuits troubles, et je n’ai pas grandi dans le régime enfant-roi et je peux dire être épuisée au travail, mais parce que j’ai des nuits difficiles et une conciliation travail/famille à gérer. Lorsque mes parents avaient l’âge des milléniaux d’aujourd’hui, la société était différente. Bon nombre de femmes restaient au foyer pour élever les enfants et retournaient sur le marché du travail lorsque les enfants débutaient l’école, beaucoup plus d’agriculteurs qui avaient une gestion familiale différente, moins de gens qui faisaient des études universitaires, les enfants arrivaient plus tôt dans les plans. De nos jours aussi la santé mentale est perçue différemment. Les gens sont plus informés sur le sujet et plus à l’écoute des symptômes.

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