La musique au travail rend plus productif… Vous en pensez quoi?
21 septembre 2018
Un sondage de la firme Accountemps révèle qu’une large majorité des travailleurs qui peuvent écouter de la musique au travail le font, avec plaisir… Et il paraît que ça rend plus productif ! Nous avons demandé à des artisans du Web ce qu’ils en pensaient.
Commençons par les chiffres. Le sondage de Account nous apprend que 44% des employeurs permettent à leurs employés d’écouter de la musique sans aucune forme de contrainte, tandis que 38 % disent oui, mais avec l’obligation de le faire avec des écouteurs, pour un total de 82 % qui donnent la liberté de choix.
De ce nombre, 85 % des travailleurs sondés profitent de ce privilège avec grand plaisir. La tendance tend cependant à décliner avec l’âge, car 95 % des jeunes adultes (18-34 ans) qui peuvent écouter de la musique en écoutent, comparé à 84 % pour les Xéniaux (34-54 ans) et seulement 66 % pour les baby-boomers (54 ans et plus).
Fait intéressant : 71 % des professionnels qui enfilent le casque ou monte le volume disent se sentir plus ardent à la tâche, avec un segment de 39 % se déclarant « beaucoup plus productif ». Le 9% d’employeurs qui interdisent la musique au travail devrait en prendre bonne note!
Les artisans du Web partagent leurs préférences
Intrigué de savoir comment ce sondage provenant des États-Unis se traduisait dans la réalité des artisans du Web établis ici au Québec, Isarta a posé la question des habitudes d’écoute à la communauté Facebook Professionnel.les des médias sociaux et du web du Québec.
Les réponses ont fusé de toutes parts :
J’écoute de tout, et c’est très varié: Radiohead, Eminem, Cowboys fringants, Beyond Creation, Between the Buried and Me, Safia Nolin, Wu-Tang Clan, etc. Selon l’inspiration du moment! » lance en vrac Yannick Proulx, chef de pratique Paid Social chez Adviso.
J’écoute Pink Floyd, Vangelis, Led Zeppelin, Bryan Ferry, un peu de tout. Quand je dois me concentrer c’est sans écouteurs et de la musique instrumentale », répond Georges Paquin, photographe.
Beaucoup se rabattent sur la musique instrumentale. Et il s’écoute finalement beaucoup d’électro au sein du groupe : « electronica relax », « électroswing », « électrobeat », « synthwave », « darkwave », « cyberwave », « retrowave », « chillwave » et quoi encore.
Les canaux d’écoute sont tout aussi éclatés que les goûts. Ça va du streaming (ICI Musique, Spotify, Apple Music, Brain.FM, Radioparadise.com, YouTube, etc.) à la bonne vieille radio commerciale qui joue dans l’arrière plan… (Oui, oui! trois professionnelles du Web ont osé admettre qu’elles écoutaient la vraie de vraie radio.)
Et la productivité, dans tout ça?
Concrètement, pas de musique, je suis plus porté à perdre le focus sur ma tâche en cours. Je mets de l’électro, ou parfois du hip-hop pour me «crinquer ». Toujours avec mon casque d’écoute, car j’aime entendre convenablement les basses », dit Jean-Nicolas Perron, gestionnaire de communauté.
Pierre-Alexandre Buisson, lui, se sert de la musique pour s’isoler des collègues, ce qui, en un sens, contribue également à la productivité :
J’utilise un casque d’écoute justement pour m’isoler des collègues plus «jaseurs», ou dont les fonctions exigent qu’ils parlent constamment au téléphone », explique le porte-parole des médias sociaux chez Hydro-Québec, un compte reconnu pour sa répartie sur les médias sociaux.
Il sélectionne la musique selon la tâche :
Si c’est de la rédaction, j’écoute du folk, de l’electronica relax, des albums synth pop des années ’80, de l’ambiant. Quand je réponds à des commentaires d’usager, j’y vais avec du death metal, ça accélère drastiquement mon délai de traitement. D’ailleurs, quelques-unes de mes réponses les plus piquantes ont été élaborées sous l’influence de gros riffs méchants! »
Certains, finalement, ne voient pas la nécessité d’écouter de la musique au travail. C’est le cas de Martine Boyer, agente de communication :
C’est plus naturel pour moi de travailler au bruit des touches et des babillages de mes collègues. Je n’aime pas particulièrement les écouteurs, qui me briment dans mes mouvements. »
À chacun ses habitudes!
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RH