Salaire à l’embauche : négociez sans crainte, les recruteurs ne vous en voudront pas !
18 janvier 2019
Un sondage publié en novembre dernier révèle que négocier son salaire à l’embauche est maintenant pratique courante. Et comme une majorité de recruteurs ne s’en offusquent pas, eh bien… vous seriez fou de vous en priver!
L’information est tirée du rapport annuel 2018 de Jobvite sur l’emploi. On y apprend que dans les douze moins précédents l’enquête, 75% des recruteurs ont remarqué une hausse des demandes de négociation de salaire au moment de l’embauche, dont 23 % rapportant une hausse « significative » des demandes.
Les recruteurs ciblent deux groupes particulièrement insistants : les Milléniaux et les femmes, qui négocient dans 59 % des cas. C’est une bonne nouvelle, si telle est vraie que les femmes n’osent habituellement pas négocier leur salaire.
De manière plus générale, tout porte à croire que les travailleurs ont compris qu’ils tenaient désormais le gros bout du bâton dans une économie en perpétuelle pénurie de main-d’œuvre.
Quand ils savent que l’entreprise est intéressée à les embaucher, ils ne sont plus effrayés de demander plus de bonus et d’avantages sociaux », a ici précisé Rachel Bitte, Chef de l’expérience employé chez Jobvite.
Ils ont également tous les outils en main pour connaître leur valeur sur le marché, que ce soit en consultant des sites comme Glassdoor, PayScale, Salary.com, ou même les sites gouvernementaux canadiens et québécois qui compilent eux-mêmes les salaires par corps de métier.
La perception des recruteurs
Revenons au point de vue des recruteurs, par rapport à ces négociations salariales préalables à l’embauche : 43% s’y montrent indifférent, 19 % voient ces demandes d’un bon œil et 10 % ont été refroidi… au point de retirer leur offre d’emploi!
Quelle conclusion en tirer ? On ne peut plaire à tous, visiblement ! Le recruteur qui voit d’un bon œil une demande de hausse salariale a probablement l’impression d’être tombé sur un candidat de qualité, bien au fait de sa valeur. Le recruteur qui retire son offre se sent sans doute vexé par un candidat qu’il perçoit comme ingrat.
Négocier est incroyablement important, croit pour sa part Rachel Bitte. C’est une manière de montrer qu’on se tient debout. Vous devez mettre de l’avant vos compétences pour en demander plus et, ultimement, le message que vous envoyez, c’est que vous méritez cette hausse. »
Si vous acceptez la première offre, ajoute-t-elle, vous pourriez laisser de l’argent sur la table et faillir à maximiser vos gains potentiels sur le long terme! »
Rachel Bitte n’a pas tort. Une hausse salariale se répercute sur les années suivantes, et devient cumulative au fil des ans. C’est un pensez-y-bien !
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